L’Étranger2 minutes de lecture

Couverture (Fair use)

Meursault, qui vit en Algérie, apprend que sa mère vient de mourir. Il se rend à l’hospice pour veiller la défunte, avec beaucoup de détachement. Le lendemain, il rencontre une femme nommée Marie, qu’il fréquente. Il habite dans un immeuble où vivent ses voisins Salamano qui bat son chien, et un proxénète nommé Raymond. Suite à des violences de ce dernier sur sa maîtresse, Mersault lui sert de témoin de moralité.

Par la suite, Meursault et Marie sont invités chez Raymond, où ils rencontrent l’un de ses ami, Masson. Après un repas, les trois hommes se promènent sur la plage, et rencontrent deux Arabes (terme utilisé par Albert Camus) dont l’un d’eux est le frère de la maitresse battue. Meursault décide de prendre l’arme que Masson a en sa possession, afin d’éviter un drame. Une rixe éclate et Masson est blessé d’un coup de couteau. Par la suite, Meursault se retrouve seul sur la plage, et à nouveau menacé d’un couteau par l’un des Arabes. Gêné par le le soleil brulant, Meursault appuie par erreur sur la détente et tue l’Arabe.

Mersault est arrêté, et interrogé. Le procès pour meurtre qu’il ne comprend pas le désigne coupable, son indifférence envers sa mère lui ait reprochée. Il subit la peine de mort. La veille de sa mort, il rencontre l’aumônier de la prison, contre sa volonté.

Commentaires
Dès la première pages, le style utilisé tout au long du roman, sujet-verbe complément-point saute aux yeux avec évidence. C’est vraiment agréable à lire. Après quelques minutes d’adaptation, cela devient vite génial. Le personnage principal nous raconte la fin de sa vie, cela ressemble à un journal intime. Pas d’interprétation livrée par l’auteur, mais toutes les pensées, les plus intimes, les plus étonnantes ou les plus banales sont proposées sans filtre au lecteur. Camus écrit le livre (publié en 1942) avant la guerre et en subit peu d’influence. Il y a d’étrange ressemblance avec Le Procès et La Métamorphose de Franz Kafka, dont Camus fait l’analyse dans dans Le Mythe de Sisyphe. La mer et l’été, le soleil sont des éléments important de l’histoire (c’est le soleil qui provoque les tirs de pistolet).

Donc Camus traite de « L’absurde ». L’absurde selon Camus, c’est l’absurdité de la condition humaine quand elle n’a plus aucun sens, c’est l’incongruité de la nature humaine quand elle devient sans but. Pour lui, donner un sens à son existence et à ses actions, mais le monde moderne et pourtant dénué de sens.

Meursault, est l’étranger, étranger à un comportement normal par son indifférence. Il n’est pas surpris, ni attristé quand sa mère meurt. En l’occurrence, l’incipit est l’un des plus connu de la littérature française : « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas ». Il est également complètement indifférent à l’amour que marie peut lui porter, et veut bien se marier, que cela ait peu d’intérêt pour lui. La deuxième partie révèle qu’il devient étranger à la vie, durant, le procès les choses se font sans lui, on ne lui demande pas sont avis. Mersault est étranger pour le lecteur, de par ses décisions, actions déconcertantes. Il est également étranger à sa vie faisant les choses sans savoir pourquoi, ou les faisant sans aucune envie, et à la société, seul et indifférent à tout ce qu’il peut rencontre ou subir. C’est un être indifférent, insensible, et naïf qui ne peut mentir.

Camus traite la notion de l’absurde de trois façons différentes dans son cycle de l’absurde, un roman, L’Étranger, un essai, Le Mythe de Sisyphe, et deux pièces de théâtre, Le Malentendu et Caligula.