La Planète des singes4 minutes de lecture

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Un couple voyageant dans l’espace, Jinn et Phyllis, met la main sur des écrits contenus dans une bouteille en perdition flottant dans l’espace qu’il trouve par hasard. Le manuscrit relate qu’en 2500, le professeur Antelle, accompagné de son jeune assistant Arthur Levain et du journaliste, qui conte les faits, Ulysse Mérou (ainsi que du singe Hector), se dirigent vers l’étoile supergéante Bételgeuse afin de l’explorer. À l’approche de cette dernière, ils découvrent quatre planètes qui gravitent autour, dont une qui présente des similitudes avec la Terre, ce qui les pousse à l’explorer. Ils quittent leur vaisseau spatial en orbite dans un engin appelé Chaloupe, et découvrent des villes, des routes des champs, puis atterrissent dans une forêt. Après s’être assuré des concordances avec la Terre, notamment de l’atmosphère de la planète qu’ils baptisent Soror, ils débutent leur aventure et rencontrent rapidement une femme blonde, nue, qui semble être sauvage et ne peut parler, qu’ils surnomment Nova. Le lendemain, cette dernière revient avec plusieurs de ses congénères, et détruisent les combinaisons comme la Chaloupe. Ils emmènent le professeur, Arthur Levain et Ulysse Mérou jusqu’à leur campement où ils constatent la vie primitive de ces humains. Le soir même, Nova se rapproche d’Ulysse, mais dès le lendemain, un vacarme survient, obligeant les autochtones à fuir, les trois hommes faisant de même. C’est en réalité une battue, visant à capturer quelques individus, une partie de chasse qui fait de nombreux morts, dont Arthur. L’étonnement des protagonistes est à son paroxysme lorsque ceux-ci constatent que les chasseurs sont des singes qui semblent doués d’intelligence, des gorilles bien habillés adoptant un comportement humain tout comme un langage, mais également des chimpanzés. Les premiers ont autorité, la puissance, le pouvoir, les seconds sont créatifs et critiques, puis les orangs-outans sont travailleurs incarnant la science. Les survivants sont encagés et conduits vers la ville pour servir d’étude ou d’expérience scientifique. Ulysse est placé dans une cage face à celle de Nova, puis tente de communiquer avec les deux gorilles gardant les lieux, pour attirer leur attention. Ils préviennent Zira la guenon responsable du service qui étudie les humains, et réalise des tests. Intriguée, elle prévient Zaïus, un orang-outan qui soumet Ulysse à plusieurs tests de conditionnement. Zaïus ne veut admettre l’intelligence du journaliste et estime que l’humain est dressé. Quelques jours passent, les testent se succèdent, Ulysse commence à apprendre quelques mots en simiesque, mais le vieil orang-outan reste sceptique concernant les capacités intellectuelles d’Ulysse. Il passe également un test d’accouplement avec Nova.

Ulysse parvient à communiquer avec Zira, lorsqu’il réalise des dessins, du système solaire, de Bételgeuse, ou écrit de la géométrie. Elle comprend la situation, mais la tait auprès de Zaïus qui pourrait nuire à Ulysse en l’apprenant. Les semaines passent, et ce dernier commence à apprendre le langage simiesque et l’histoire de l’évolution des singes et des humains de Soror, alors que Zira apprend le français, ce qui leur permet de mieux communiquer. Entre eux, se noue une relation très resserrée et ambiguë. Après plusieurs mois d’enfermement, Ulysse obtient le droit de sortir de cage, en laisse, tenue par Zira. Il rencontre alors Cornélius, le fiancé de Zira, et tout deux conseillent à Ulysse de cacher ses capacités jusqu’à un congrès des savants biologistes pour tout dévoiler, espérant la clémence et l’ouverture d’esprit de tous ces scientifiques. Zaïus s’obstine à penser qu’Ulysse est un animal ayant appris des choses, les répétant sans comprendre, et qu’il n’est n’est pas intelligent. Il hésite à pratiquer des expériences sur son cerveau pour éviter qu’il parle et contredise ses conclusions prouvant l’incapacité humaine à réfléchir. Ulysse continue à apprendre et au cours de l’une de ses sorties, il reconnait le professeur Antelle dans une cage, qui a perdu la raison. Ce congrès permet à Ulysse de convaincre l’assemblée de son intelligence, puis est libéré, alors que Zaius est destitué.

Cornélius remplace Zaïus, puis décide de réaliser des fouilles sur un site archéologique ayant plus de dix mille ans, une période au delà de laquelle les singes n’ont aucune information sur leur histoire. Ils retrouvent une poupée d’enfant à l’effigie d’une humaine, habillée et qui parle, confirmant qu’avant, les humains régnaient en maitre, sinon ce serait une poupée représentant un singe. Ulysse, Zira et Conélius sont alors persuadé qu’une civilisation peut en remplacer un autre et évoluer par imitation. Par la suite, Ulysse tombe malade, et se remet, puis il apprend que Nova est enceinte de lui et va accoucher dans trois mois, mais celle-ci a été cachée. Par ailleurs, des expériences réalisées sur le cerveau de cobayes humains, grâce à des impulsions électriques, permettent de faire remonter de la mémoire inconsciente toute l’histoire de l’humanité, notamment la prise de pouvoir et l’évolution des singes. Ulysse voudrait relancer et développer la race humaine sur Soror, et espère que sont fils sera intelligent. Toutefois, il nait, peut parler, mais, Cornélius et Zira ne peuvent que les sauver des orang-outan en les envoyant dans l’espace, à destination de la Terre. Pendant le voyage, l’enfant et Nova apprennent à parler. Puis la famille atterrit à Paris, mais arrive étrangement 700 ans après le départ initial des trois explorateurs. Avec stupéfaction, ils sont accueillis par un gorille. Jinn et Phyllis, qui s’avèrent être des chimpanzés, referment le récit, doutant de sa véracité.

Commentaires

Une histoire enchâssée dans une autre. La première débute par le récit d’un couple en voyage dans l’espace, déjà assez peu banal. Ce couple prend connaissance d’un récit antérieur mis en abyme et relate ces faits se déroulant également dans l’espace, et en l’occurrence encore plus surprenant. Le récit captivant et surprenant, on attend de savoir si le héros va s’en sortir, comment il va sauver l’humanité asservie. La fin est aussi surprenante, qu’inattendue. Le livre évoque plusieurs thèmes, comme l’évolutionnisme et le darwinisme. C’est une critique de l’humanité et de la société. Finalement, la technologie est très simplement décrite, Soror est identique à la Terre, c’en est une caricature. Ces éléments sont finalement pas très atypiques pour une roman de science-fiction. Le thème de la condition animale, ou de la science y sont traités. Se déroule un retournement de situation, remettant en cause la supériorité de l’homme sur les animaux. La structure de la société est quand même très simple et cloisonnée, laissant penser à un système de caste. La fin notamment le bond de 700 ans en avant, comme le temps que prend l’évolution d’une espèce, nous laissent nous interroger sur le voyage dans le temps.