Le Pont de la rivière Kwaï3 minutes de lecture

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Durant la Seconde Guerre mondiale, lors de la Guerre du Pacifique, l’Empire du Japon envahit la région asiatique. Près de 60 000 prisonniers alliés, Anglais, Australiens, Hollandais et Américains, sont affairés à la fabrication d’un chemin de fer reliant le Golf du Bengale à Bangkok et à Singapour. En 1942, le colonel Nicholson assisté de deux officiers et du docteur Clipton, et son unité, sont déplacés plusieurs mois après leur reddition sur un autre camps de prisonniers le long de la rivière Kwaï, en Thaïlande. Ces cinq cent soldats doivent servir de main-d’œuvre au colonel japonais Saïto, qui doit construire en particulier le pont enjambant la rivière Kwaï, en six mois. Nicholson est un soldat à cheval sur les valeurs, les ordres et les règles et s’oppose à Saïto, irascible, violent et colérique. Ce dernier veut que tout les prisonniers travaillent, mais Nicholson ne veut pas que lui et ses officiers Hugues et Reeves le fassent, mais continuent à diriger leurs hommes. Saïto est sur le point d’exécuter ce Nicholson fauteur de troubles, mais Clipton intervient et réussit à le sauver de la mort. Nicholson est alors battu et enfermé dans des conditions précaires, sous-alimenté, mais ne cède pas. De plus, depuis trois semaines que les travaux ont commencés, ils n’avancent pas ; les ouvriers solidaires avec leurs officiers sabotent plus ou moins leur propre travail. Finalement, sous la pression Saïto cède face à Nicholson et accepte de le laisser commander ses hommes, prétextant une faveur en l’honneur de l’anniversaire de l’entrée en guerre de l’armée Japonaise. Il lève les punitions et les officiers inspectent le chantier avant de le reprendre en main.

De son côté, le service de sabotage Force 316 (surnommé Plastic & Destructions Co. Ltd) dirigé par le colonel Green est averti par les services de renseignements appelés « Intelligent Service », de la construction de la voie ferrée ayant pour but de permettre aux japonais d’envahir l’Inde. Ainsi Force 316 prépare un petit commando composé de Warden et Joyce, avec à sa tête le commandant Shears (surnommé Number One), aidés par certains membres des autorités Taï, afin de saboter la ligne. Ils sont parachutés en Thaïlande et sont cachés dans un petit village, où ils étudient les actions possibles depuis un mois. Ils décident de réaliser une seule et grande action, quand la ligne sera terminée, s’attaquer au pont de la rivière Kwaï, situé non loin de leur position. Joyce par en expédition secrète pour espionner le chantier. Il revient et fait un rapport complet sur la tâche à accomplir, les forces en présence, et la façon d’agir, de nuit arrivant à la nage en posant des explosifs sous la surface de l’eau pour faire effondrer les piliers du pont.

Les officiers anglais planifient la construction du pont. Après une étude sommaire du projet et des lieux, ils décident de déplacer le pont un peu plus loin et d’y bâtir un nouveau camp afin de le construire sur un sol plus dure, de réaliser des plans techniquement cohérents, avec des essences de bois ayant les qualité requises. Saïto accepte malgré une rage intérieure contenue ; Nicholsen promet de parvenir à finir la construction du pont dans les cinq mois restants. La construction du pont avance très vite et au fil des semaines, si le travail est dure, l’édifice s’approche de l’autre berge. Les prisonniers sont de plus en plus amaigris et fatigués, et nombre d’entre eux tombent malade. Alors que Saïto résigné, abandonne la violence voyant que les résultats sont meilleurs, ils parviennent à finir la construction de l’édifice.

Profitant de l’agitation des prisonniers comme des japonais qui fêtent la fin des travaux, la Force 316 place non sans difficultés les explosifs sur le pont mais aussi plus loin sur les rails, dans l’optique d’un second sabotage. La veille du passage du train, la majeure partie des prisonniers a quitté le camp, l’équipe est en place, Joyce sur l’autre rive, Warden aux mortiers sur les hauteurs en arrière et Shears sur le point d’observation sur une hauteur à proximité du pont, alors qu’un Thaï est posté avec une mitrailleuse près de la rive pour assurer la retraite du jeune Joyce qui doit déclencher l’explosion. Cependant, vingt minute avant le passage du train, l’eau de la rivière descend et laisse apparaitre une partie du fil reliant les explosifs au détonateur. Toutefois, les soldats japonais ne l’aperçoivent pas. Malheureusement, à dix minutes de l’arrivée du convoi, le colonel Nicholson fait une dernière inspection des lieux, et repère une forme étrange sur chaque pilier juste en dessous de la surface, et les vaguelettes qu’elles provoquent. Il doute, craint un sabotage et décide de descendre sur la rive jusqu’au abord des fondations du pont pour en vérifier leur intégrité. Il aperçoit alors le fil électrique. Joyce sort de sa cache et tue le colonel Saïto, puis se bat contre le colonel Nicholson qui protège sa création. Pendant ce temps, le train approche, Shears se jette à l’eau et traverse la rivière, mais ne peux rien faire. Le fil du détonateur est coupé, le train passe le pont mais il est détruit à cause de la bombe qui explose plus loin sur la voie ferrée, déraillant et tombant dans l’eau. Warden bombarde les lieux avec les mortiers, mais il doit prendre la fuite, essyant des contre-attaques. Joyce et Shears sont capturés, puis portés disparus.

Commentaires

La première partie met en opposition deux hommes, dont le premier utilise la violence, mais est confronté à l’échec de sa méthode et est obligé de capituler, alors que le second représente le courage, la droiture et le devoir, aveuglé par ses idées et son entêtement, jusqu’à mettre en péril la vie de ses hommes, ou contribuer aveuglément aux objectifs de ses ennemis en raison de principes futiles, comme le travail bien fait, ou la supériorité technique de l’occident face au Japonais, présentés comme des singes peu intelligents. La dernière partie évoque la mise en place de l’opération et évoque dans cette partie le poids de tuer un être humain, alors que la violence, comme la souffrance physique et le travail dans des conditions difficiles, sont des thèmes parcourant tout le roman.