Sindbad le marin4 minutes de lecture
Hindbad, un porteur très pauvre fait une pause devant une maison cossue. Il peste en invoquant Allah, de devoir travailler dur et rester pauvre alors que certains sont riches et peuvent vivre pleinement. Le riche propriétaire des lieux nommé Sindbad l’entend se plaindre de ces injustices, il l’invite alors à rentrer chez lui et lui raconte les souffrances qu’il a endurées pendant des années.
Premier voyage :
Durant sa jeunesse, Sindbad vit oisivement de la richesse de sa famille, puis lorsqu’il a quasiment tout dilapidé, il décide de tenter sa chance, il embarque sur un bateau et tente d’acheter des marchandises pour en faire commerce, associé avec plusieurs de ses connaissances. Ils accostent sur ce qui semble être une île, mais lorsqu’ils font du feu, elle commence à bouger. Ils sont en réalité sur une baleine géante endormie, qui bouge si peu que des arbres ont poussé dessus ; toutefois, lorsque le feu l’a réveillé, elle a plongé profondément. L’équipage parvient à retourner au navire, mais Sindbad est piégé, il finit par se servir d’un moreau de bois comme bouée et réussit à atteindre une île qui semble être désertique. Il rencontre le serviteur du roi, et sauve la jument royale de l’attaque d’une cheval marin. Le serviteur décide de le présenter au roi, qui l’apprécie et le fait venir à sa cour. Par la suite, le bateau de Sindbad apparait et accoste. Il peut ainsi récupérer ses marchandises et les offrir au roi, qui lui offre en retour des biens précieux qu’il va revendre, lui permettant de retourner vivre à Bagdad.
Sindbad donne de l’argent à Hindbad puis lui demande de revenir le lendemain.
Second voyage :
Sindbad se lasse d’une vie de plaisirs et repart en voyage en mer. Ayant accosté sur une île, l’équipage se ressource, Sindbad s’endort, mais le bateau repart sans lui. Il explore les environs et découvre de nombreux œufs de roc (oiseau de la mythologie persane). Il parvient à s’accrocher à la patte de l’un d’entre eux et se laisse emporter vers une vallée peu accueillante. Elle est infestée de serpents géants, nourriture de base des rocs. Cependant, la vallée est recouverte de diamants. Les marchands qui connaissent ce lieu lancent des gros blocs de viande dans lesquels se coincent des pierres précieuses. Ainsi, les rocs ramassent les morceaux de viandes, ne laissant qu’aux marchands le soin d’éloigner ces oiseaux pour récupérer leur butin. Pour s’enfuir, Sindbad s’agrippe à un des blocs et rejoint les marchands puis récupère une partie des pierres. Il peut alors repartir vers Bagdad plus riche qu’il n’en est parti.
Sindbad redonne de l’argent à Hindbad puis le convie à nouveau le lendemain pour manger et écouter son récit.
Troisième voyage :
Avide d’aventure, Sindbad repart en voyage, vers Balsora, cependant son bateau fait naufrage. Ils se retrouvent sur une île où ils rencontrent tout d’abord des êtres poilus, puis un cyclope géant qui les mange. Ce cyclope commence par les plus gros de l’équipage, mais Sindbad et huit de ses compagnons de fortune lui percent l’œil avec l’une de ses broches alors qu’il est endormi. Ses cris réveillent ses congénères qui arrivent et lancent des grosses pierres qui tuent une partie des rescapés. Les survivants à cette épreuve réussissent à quitter l’île grâce à un radeau qu’il ont préparé la veille. Ils arrivent sur une île où une partie de l’équipe est mangée par un serpent géant. Sindbad réussit à se barricader, puis un jour arrive un bateau qui l’emmène. Ce bateau est en fait celui qui l’a abandonné au début de son précédent voyage. Il récupère ainsi ses biens et rentre une nouvelle fois à Bagdad chargé de richesses.
Hindbad reçoit encore de l’argent et est à nouveau invité le lendemain.
Quatrième voyage :
Une nouvelle fois l’envie de voyager est plus forte que les plaisirs de la vie. Sindbad repart en mer, mais son bateau dérive et s’échoue sur une île étrange habitée par des indigènes noirs cannibales qui les capturent. Ils engraissent l’équipage et les mangent tous progressivement. Sindbad comprend et arrête de s’alimenter, perdant intérêt pour les indigènes. De plus, il parvient à s’enfuir, et est recueilli par des cueilleurs de poivre qui l’emmènent sur leur île. Là, il se lie d’amitié avec le roi qui l’autorise à se marier. Malheureusement, sa femme décède quelques temps après, alors que la coutume est d’enterrer vivant le conjoint avec le défunt. Il est donc enterré avec seulement quelques vivres. Rapidement, un autre couple est enterré, lui permettant de tuer la personne et de bénéficier de ses vivres. Sindbad tue d’autres personnes enterrées pour leur vivre, jusqu’à qu’il trouve une sortie de la grotte en suivant une bête sauvage. Alors un bateau passe et le ramène à Bagdad, chargé des valeurs qu’il a dérobé dans la tombe.
Sindbad donne encore de l’argent à Hindbad, et lui demande ainsi qu’aux autres autres convives de revenir le lendemain pour diner et écouter son histoire.
Cinquième voyage :
Sindbad repart à l’aventure, et s’arrête sur une île déserte, où il reconnait un œuf de roc (oiseau de la mythologie persane). L’équipage veut récupérer l’œuf alors qu’il est en train d’éclore ; les parents de l’oisillon arrivent et tuent l’équipage en lançant de grosses pierres, ainsi que sur le bateau, qui est détruit. Sindbad en réchappe accroché à un morceau de bois, il flotte jusqu’à une île, où un homme l’asservit en s’asseyant sur ses épaules et resserrant jusqu’à l’étouffer s’il n’obéit pas. Finalement, Sindbad lui fait boire de l’alcool et le tue alors qu’il est ivre. Un bateau reprend Sindbad et l’emmène sur une autre île où vivent de nombreux singes. Ils leurs lancent des cailloux, afin que les singes leurs renvoient des noix de coco ; la revente du stock de noix leur permet de devenir riche et à Sindbad de rentrer à Bagdad.
Hindbad obtient à nouveau de l’argent, et est convié le lendemain à souper.
Sixième voyage :
Malgré ses déconvenues, Sindbad repart à l’aventure en mer, mais son bateau se brise contre les falaises d’une île, où il n’y a absolument rien à manger ; les membres de l’équipage meurt les uns après les autres. Alors qu’il creuse sa tombe il trouve une rivière. Il construit un radeau et emporte avec lui des pierres précieuses et de l’ambre gris trouvés également dans une rivière. Il est tellement fatigué qu’il s’endort et se réveille à proximité de la ville de Serendib, où il rencontre la population, puis le roi. Il lui conte la grandeur du calife de Bagdad, le roi lui donne alors de très nombreux cadeau à son intention. Sindbad rentre à Bagdad et relate sa rencontre et donne les présents, qui comblent le calife.
À la fin de son récit, Sindbad donne de l’argent à Hindbad et le convie le lendemain à manger.
Septième voyage :
Sindbad a vieilli, il ne veut plus voyager. Cependant, le calife le réclame pour aller apporter des présents au roi de Serendib, mais il refuse. Le calife insiste en annonçant un voyage court et sûre, et c’est le cas ; Sindbad apporte les cadeaux au roi qui les reçoit avec plaisir. Cependant, sur le retour ils sont attaqués par des corsaires qui les mettent en esclavage ; Sindbad est vendu à un riche marchand, pour lequel il est obligé d’amasser de l’ivoire, et puis qui se lie d’amitié avec lui et l’affranchie. Sindbad retourne alors à Bagdad riche de l’ivoire et fait un compte-rendu au calife qui fait écrire ses aventures sur papier, en lettres d’or.
Après lui avoir donné un peu d’argent, Sindbad propose au porteur de ne plus travailler et de venir manger chez lui quand il le désire.
Commentaires
C’est un conte encore axé sur l’argent, mais aussi fantastique. Sindbad part pour le voyage, une quête initiatique permettant de lui apporter de l’expérience, s’il rencontre le danger il y trouve aussi l’amitié, ainsi que la richesse.
- Sindbad le marin
- Anonyme
- Vers le 8e siècle
- Librio (2019)
- Traduction par Antoine Galland
- 9782290173534