Fahrenheit 4512 minutes de lecture
Guy Montag est pompier, mais dans une société futuriste, dans laquelle le rôle de cette profession n’est pas d’éteindre les feux, puisque les maisons sont ignifugées depuis des décennies. Ils sont là pour bruler les livres, qui sont considérés comme profanes et nuisant à l’équilibre de la société et au bonheur des citoyens.
Alors qu’il va ou rentre du travail, il rencontre régulièrement une enfant, une voisine appelée Clarisse qui lui pose des questions étranges, sur le bonheur et la société. Chez lui, sa femme Mildred, obnubilée par les mur-écrans qui diffusent des programmes ou permettent des connexions avec sa famille, prend des fortes quantités de somnifères. À l’embauche chaque jour, le chien robot réglé pour détecter et tuer les contrevenants aux règles sur les livres renifle instamment Montag et lui grogne régulièrement dessus. Lors d’une opération d’incendie, une femme refuse de quitter sa maison et préfère être brulée avec ses livres plutôt que de sortir. Montag est choqué, et sans s’en rendre compte ou le vouloir, il dérobe un livre. Dès lors, Montag ne veut pas aller travailler prétextant une maladie, ainsi le capitaine Beatty lui rend visite et lui explique la dangerosité des livres et la nécessité de son travail, lui demandant de rendre le livre et reprendre au plus vite.
Montag doute, et s’interroge, il ne sait pas bien ce que c’est, mais il sent qu’il y a des choses cachées dans le grenier chez lui. Il y trouve de nombreux livres interdits, qu’il a lui même récupéré petit à petit. Mildred veut les bruler, mais Montag n’en fait rien. Ils commencent à lire, même si Mildred se détourne rapidement de ces écrits. Montag rencontre le professeur Faber qu’il a rencontré un an plus tôt, dans le but de trouver de l’aide pour comprendre les livres. Montag décide de réimprimer des exemplaires de la Bible. Faber lui donne un émetteur-récepteur radio leur permettant de communiquer discrètement et ainsi l’aider à argumenter lors de discussions avec l’intelligent et érudit Beatty. D’autre part, une guerre semble se préparer. De retour chez lui, Montag fait maladroitement une lecture de livre à deux amies de Mildred, pensant pouvoir les convaincre. De retour au travail, Montag discute à nouveau avec Beatty des livres, mais ils partent en mission pour incendier une maison. Ils se rendent chez Montag, où le capitaine lui apprend la mort de Clarisse et lui demande de bruler sa propre maison, sur dénonciation de Mildred. Il comprend alors qu’il est surveillé depuis de nombreux mois par Beatty. Montag retourne son lance-flamme vers son capitaine et le tue, détruit le chien-robot, puis prend la fuite.
Traqué par un autre chien-robot, il se rend chez Faber puis prend à nouveau la fuite en sautant dans une rivière. Au même moment, la guerre éclate et des bombardements commencent. Il rejoint une berge plus loin, où il rencontre des individus qui vivent en marge de la société. Chacun de ceux-ci est capable de retenir un livre, et ils lui dévoilent que nombre de personnes partout en font de même, et précisent que bruler les livres n’est finalement pas aussi grave, étant les garants de la survie de la littérature. L’absence de livre permet de rester discret, surtout dans une société à reconstruire après la guerre.
Commentaires
C’est une superbe dystopie, un univers noir, fermé au futur sombre, inquiétant. Mais comment ne pas penser à 1984 quand on lit ce roman ? Personnellement, j’ai l’impression que Bradbury a pu s’en inspirer, l’ambiance comme la structure des évènements est quand même assez similaire. Le roman traite bien sûr de la culture et de la censure, de l’omniprésence des médias, le totalitarisme et l’intrusion des États dans la vie des citoyens (écrit à l’époque du Maccarthisme), mais aussi celui de la religion est aussi effleuré (avec la Bible).
- Fahrenheit 451
- Ray Bradbury
- 1953
- Folio SF (2000)
- Traduction par Henri Robillot et Jacques Chambon
- 9782070415731