Frankenstein ou Le Prométhée moderne3 minutes de lecture

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Dans les lettres qu’il envoie à sœur Margaret Walton Saville, le capitaine du bateau Robert Walton navigant en expédition vers le pôle nord, rapporte des récits étranges. Il a croisé un traineau passant à vive allure sur la banquise, conduit par un homme très grand, qui ne s’arrête pas à l’appel qui lui est fait. Le lendemain, il croise un second traineau et son conducteur qui attendent sur une plaque s’étant détachée. Ce dernier monte à bord et livre un récit étonnant.

Victor Frankenstein vit à Genève en Suisse, où il étudie la philosophie naturelle. Il se prend de passion pour la pierre philosophale et part poursuivre ses travaux à Ingolstadt, en Allemagne. Ses études lui permettent de découvrir le moyen de donner vie à la un corps mort. Ainsi, il assemble plusieurs partie d’êtres humains morts pour en faire un seul être et lui donner la vie, grâce à l’électricité de la foudre. Cependant, sa création est très laide, et dès qu’il la voit, il est horrifié, et prend la fuite, cette vision lui faisant comprendre les conséquences d’une telle découverte, aussi bien pour lui, pour la créature, que pour la société. Le lendemain, il reçoit Henry Clerval, son ami, mais il tombe malade pendant de nombreux mois, et le monstre se cache. Sur le moment de rentrer à Genève, il reçoit une lettre annonçant la mort de son frère William assassiné par un voleur. Mais il se rend sur les lieux du crime et aperçoit sa création. La servante de la famille Frankenstein, Justine Moritz, est accusée du meurtre, puis exécutée, bien que Victor ait compri que le monstre est l’auteur du crime. Il part pour Chamonix, où il rencontre le monstre qui fait le récit de son histoire.

Seul et sans moyen, le monstre se réfugie d’abord dans la forêt d’Ingolstadt, obligé d’apprendre à vivre sans l’aide des hommes. Il tente pourtant très rapidement de les aborder, mais son aspect horrible repousse systématiquement ceux qu’il approche. Il trouve finalement refuge dans l’appentis d’une maison, ou il peut observer par un trou, une famille composée d’un vieillard aveugle, de sa fille et son fils, qui vit et reçoit une étrangère apprenant la langue. Ainsi, il découvre la lecture, la parole, mais aussi les liens et relations entre humains. Le monstre réalise certaines tâches, toujours sans se montrer, ramasser du bois, s’occuper des bêtes, alors qu’il trouve parfois des livres. Il pense pouvoir intégrer cette famille ; il se dévoile auprès de l’aveugle qui lui parle, mais il est chassé par le reste de la famille. La haine des hommes pour lui le pousse à retourner à Genève pour rencontrer son créateur, alors que la vengeance contre ces hommes qui le repousse murit en lui. Ainsi, il rencontre William, qui lui dévoile être de la famille Frankenstein, puis le tue et dispose le médaillon de l’enfant pour faire accuser Justine. Le monstre culpabilise son créateur du malheur que les homme lui porte et le tient pour responsable, il le menace de mort lui et sa famille, de le suivre partout, s’il ne veut pas créer une femme comme lui, pour en faire une compagne, dans le but de vivre isolés dans le bonheur et rompre sa solitude.

Frankenstein répond positivement à cette demande sous la contrainte. Il part pour l’Angleterre avec Clerval chez des amis, puis seul en écosse pour étudier et se lancer dans cette tâche. Sa seconde création avance progressivement, quand il prend conscience de ce qu’il est en train de réaliser, un second être capable de tuer, de faire du mal, mais aussi une potentielle descendance tout aussi meurtrière pour l’humanité. Alors qu’il détruit le corps qu’il avait commencé à rapiécer, il aperçoit le monstre qui le surprend ; avant de s’enfuir, ce dernier lui jure de faire de sa vie un enfer. Lorsqu’il arrive en Irlande, revenant depuis l’Écosse, Frankenstein est accusé du meurtre de Clerval, mais par la suite acquitté. Il tombe malade puis se rétablit et épouse sa sœur adoptive Élisabeth. Ils partent en en voyage de noces, mais dans l’auberge, il la laisse seule, moment que choisit le monstre pour la tuer. De retour à Genève, il apprend la nouvelle à son père qui sous le choc, meurt sur le coup. Il décide alors de dédier sa vie à traquer le monstre et le tuer. Il est entrainé vers le nord par le monstre sachant qu’il ne craint pas le froid. Frankenstein se rapproche de plus en plus de sa proie, mais se fait piéger sur une calotte de glace se détachant du rivage.

Walton assiste à la mort de Frankenstein, fatigué de sa quête, alors que l’équipage l’oblige à changer de cap en raison des dangers à continuer l’expédition. Avant, Frankenstein lui a fait promettre d’exécuter son ennemi si jamais il vient à disparaitre avant d’y être parvenu. Par la suite, le monstre apparait au chevet de son père indigne, et annonce à Walton qu’il va s’immoler par le feu, ne pouvant plus supporter les crimes qu’il a commis. Il quitte alors le bateau et disparait.

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Considéré comme le premier roman de science-fiction de l’histoire et précurseur de ce genre, il alterne un récit épistolaire et des phases de roman, avec des récits enchâssés les uns dans les autres. Il est créé en 1816, le même soir que Le Vampire de John Polidori (écrit sur un brouillon de Lord Byron). Le style est superbe, et l’intrigue, les thèmes sont passionnant ; on y découvre la mort, la vengeance, l’intolérance, la recherche de la reconnaissance ou du bonheur.