La Ferme des animaux3 minutes de lecture

Couverture (Fair use)

Sage l’ancien est le plus vieux cochon de la ferme. Il vient de faire un rêve dans lequel les animaux prennent le pouvoir, débarrassé des humains. Le lendemain, il réunit tous les animaux de la ferme dans la grange et les exhorte à se soulever, contre M. Jones, le fermier responsable de tous leurs maux. Les hommes profitent des animaux, leurs volent le travail ou leur lait, rendant tous les animaux d’Angleterre malheureux. Figurent Douce et Malabar un couple de cheval et Lubie la jument, Filou le chien de la ferme et Fleur et Constance les chiennes, Edmée une chèvre blanche, l’âne Benjamin, mais aussi d’autres cochons, des vaches, des moutons, des canards, des poules, des oies et des pigeons. Tous tombent d’accord, mais un coup de fusil du fermier entendant des bruits dans la grange fait peur à l’assemblée, dont chaque membre reprend le cours de sa vie. Rien ne se passe pendant deux jours, puis Sage meurt trois jours plus tard.

Trois cochons reprennent le flambeau, Napoléon et Boule de Neige, secondés par Brille-Babil, et tentent d’imposer la vision de Sage l’ancien. Ils appellent le mouvement l’animalisme, mais ont du mal à convaincre, cependant, un soir, M. Jones revient saoul et oublie de nourrir les animaux, ce qui a pour effet de fédérer et décider les troupes. Ils attaquent M. Jones, qui s’enfuit et laisse les lieux sous le contrôle des animaux, qu’ils renomment « La Ferme des animaux ». Un système politique se met en place, des assemblées régulières sont tenues, regroupant tous les animaux. Les sept commandements de l’animalisme sont affichés sur un mur de la ferme (les cochons avaient progressivement appris à lire et à écrire) :

  • Tous deux pattes est un ennemi.
  • Tout quatre pattes ou tout volatile un ami.
  • Nul animal ne portera de vêtements.
  • Nul animal ne dormira dans un lit.
  • Nul animal ne boira d’alcool.
  • Nul animal ne tuera un autre animal.
  • Tous les animaux sont égaux.

Toutefois les vaches tombent rapidement malades puisque personne n’est là pour les traire. Les cochons se mettent alors à cette tâche puis gardent le lait, précisant par la suite qu’il a été volé.

Napoléon réquisitionne les chiots de la ferme pour les éduquer, et Boule de Neige résume les commandements par la phrase « Quatre pattes, oui ! Deux pattes, non ! ». Par la suite les animaux de la ferme apprennent que les cochons ont gardé le lait pour eux seuls (ainsi que les pommes) et le consomment quotidiennement.

Le récit des évènements de la ferme se répand dans la région et les hommes commencent à avoir peur. M. Jones, aidé de fermiers du coin, notamment ses voisins M. Pilkington et M. Frederick tentent un assaut sur la ferme pour la reprendre mais battent en retraite. Les animaux s’étaient préparés. Lors de cette « bataille de l’étable », Boule de Neige est grièvement blessé.

La jument Lubie disparait de la ferme, alors qu’elle avait été vue avec un ruban et du sucre. Plusieurs semaines plus tard, Boule de neige propose de construire un moulin à vent pour produire de l’électricité et alléger le travail des bêtes. Mais Napoléon s’y oppose. Au cours du débat à ce sujet, Boule de neige parvient à convaincre l’assemblée, poussant Napoléon à lancer ses neufs chiens dressés contre lui. Il l’accuse d’être aux services des fermiers voisins, celui-ci prend alors la fuite. Napoléon abolit les débats publics, il prend alors le pouvoir de la ferme qui devient progressivement une dictature. C’est maintenant un comité de cochon qui discutent entre eux et décide pour la ferme. Plus tard, Napoléon se résout à construire le moulin, expliquant fallacieusement que c’est au départ l’une de ses idées. La construction du moulin permet de justifier l’augmentation du travail et la baisse des rations alimentaires.

Une forte tempête réduit à néant la construction de la tour du moulin. Les cochons accusent Boule de neige, sans preuve. Les cochons et les chiens jouissent de plus en plus de privilèges : plus à manger, moins de travail, plus de repos, ou dorment dans des lits ; ainsi les commandements sont progressivement modifiés. Les cochons décident de commercer avec les humains, notamment avec M. Frederick. Napoléon ordonne la reconstruction du moulin, provoquant encore plus de travail.

Napoléon décide de vendre des œufs aux humains. Mais les poules n’apprécient pas et la situation se complique ; les animaux commence à douter et se rebeller. Napoléon lance des exécutions, des poules et des moutons perdent la vie. Pourtant les animaux de la ferme semblent déçus et acceptent leur sort. Napoléon s’isole des autre animaux, autour de sa cour. Toutefois, la ferme apprend que les cochons se sont fait arnaquer par Frederick ; ainsi Napoléon veut sa mort, mais c’est le fermier qui attaque la ferme des animaux et qui détruit à nouveau le moulin alors terminé. Les animaux gagnent le combat puis les cochons fêtent la victoire avec de l’alcool, ainsi les commandements sont à nouveau modifiés.

Malabar veut reconstruire le moulin, mais l’hiver est encore plus rude que les précédents, et il tombe malade. Il est emmené à l’abattoir, puis l’argent sert à acheter de l’alcool ; les cochons parviennent à convaincre les animaux qu’il est mort et qu’il n’a pas été vendu.

Plusieurs années s’écoulent, la ferme s’enrichit de son commerce. Les cochons ont fortement grossi alors que les animaux croulent sous la masse de travail. Les cochons se mettent à marcher sur deux pattes, ils fouettent les habitants de la ferme. Les slogans et commandements sont à nouveaux modifiés, n’en laissant qu’un seul : « Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres ». Les cochons sont alors devenus des hommes. Ces derniers viennent visiter les cochons et manger à la ferme que les cochons ont renommé avec le nom d’origine. Et les animaux n’arrivent plus à distinguer les cochons des hommes.

Commentaires

C’est un roman court, ressemblant à un roman jeunesse, facile à lire. Pourtant, le livre traite de la dictature, satire de la révolution russe, du communisme, probablement de la condition animale sur un autre plan de lecture, comme le meurtre, le mensonge, l’exploitation du peuple.