Moby Dick6 minutes de lecture
Ishmaël vit à Manhattan dans la première moitié du 18e siècle et ressent une irrépressible envie de partir en mer, lorsqu’il est mélancolique. Mais plutôt que d’embarquer en simple passager, il se fait engager sur un baleinier en tant que matelot. Il se rend à New Bedford avant de partir de Nantucket, où il passe la nuit dans une auberge sordide, sombre et froide, dont tus les lits sont occupé. Le tenancier lui loue un lit dans lequel après un repas, il dort avec un autre client harponneur, Queequeg, un sauvage cannibale musulman de Nouvelle-Zélande (qui revend des têtes humaines réduites), qui régulièrement fait une sorte de rituel avec un petite statuette noire à l’effigie de son dieu Yojo. Le lendemain, il se promène en ville et s’arrête ans une église habituée aux baleiniers, dont le père es tun ancien marin. Il y voit Queequeq, et le sermon porte sur Jonas, sur sa tentative de fuite du royaume de Dieu à bord d’un bateau, mais qui est jeté à la mer et passe plusieurs jours dans le ventre d’une baleine, avant qu’il fasse appel à Dieu. Au retour à l’auberge, Ishmaël se lie d’amitié avec Queequeg et passe une seconde nuit ensemble ; ce dernier lui dévoile sa vie. Fils de roi de l’île de Rokovoko, il est parti à l’aventure pour apprendre sur la chrétienté et a embrassé le métier de harponneur. Le lendemain, les deux décident de partir en mer sur le même bateau et de vivre cette expérience ensemble, fort de leur soudaine amitié naissante. Ils partent pour Nantucket où ils logent dans une auberge avant le départ. Ishamël se rend seul sur le port afin trouver un navire, et choisit le petit et ancien Péquod, sur lequel il rencontre les propriétaires et chargés d’appareiller capitaine Peleg et Bildad, pour le confier au capitaine Achab; Il se fait enrôler, ainsi que Queequeb. Un vieux marin loqueteux les mets en garde et leur prédit de graves dangers, puis le Péquod est est chargé pendant un à deux jours. Le matin du départ Ishmaël voit 4 à 5 ombres, qu’ils prend pour des marin monter à bord, mais ils recroisent Elie qui recommence ses mauvaises prophéties, et ses mises en gardes contre le capitaine Achab. À bord, ils ne voient qu’un marin endormis, puis le Péquod part en mer vers le sud au moment de Noël.
Après un plaidoyer défendant le métier de baleinier, Ishmaël décrit l’équipage, dont le second nommé Starbuck, le deuxième second nommé Stubb, le troisième second Flask, tout trois en charge des trois baleinières du Péquod, avec respectivement comme harponneurs, Queequeb, Tashtego (un indien), et Daggoo (un sauvage noir), le reste de l’équipage étant composé pour moitié d’américains comme Bulkington, ou le petit garçon noir nomé Pip, sinon les autres de toute la planète, tous des insulaires. L’énigmatique, irascible et tortionnaire capitaine Achab, unijambiste avec une jambe d’ivoire, ne se montre rarement les premiers jours et invective son second Stubb qui semble rebèche. Ishmaël fait une description détaillée de la classification qu’il fait des différents cétacés et baleines, mais aussi de la vie à bord, de la hiérarchie ou de l’importance du travail de vigie sur un baleinier. Le capitaine Achab propose alors une récompense d’une pièce d’or qu’il cloue au mat, à celui qui repérera un cachalot blanc au front ridé portant une bosse triangulaire, à la mâchoire tordue, avec trois trous sur la queue, Moby Dick, le cétacé qui lui a happé la jambe ; si certains marins expriment leur volonté de pêcher la baleine et non pas traquer une seule en particulier, Achab parvient à passer un marché avec eux afin de capturer cette baleine pour assouvir sa vengeance. Ishmaël s’interroge sur cette atypique couleur blanche, et y fait des analogies aussi bien négatives que positives. Le Péquod parcours l’Atlantique vers le sud pour passer le cap Horn et atteindre l’océan Pacifique, mais parti très tôt dans la saison il peu passer par l’océan indien et chasser la baleine afin de rejoindre progressivement sa destination en une année. Tashtego aperçoit un banc de cétacé au loin, les trois baleinières sont prêtes à être mises à l’eau, mais Achab se présente avec les cinq marins sinistres, les silhouettes que Ishmaël a cru voir embarquer au départ du bateau. Fédallah, le second et ses hommes prennent l’embarcation de secours avec Achab à son bord. Ils se lancent à quatre à l’assaut du banc, mais celui-ci disparait dans les profondeurs ; ils n’y a pas de baleine blanche et ils essuient des coup de vent et de la brume. Le bateau de Queequeb et Ishmaël coule, ils rentrent tous à la nage et remontent à bord. Les semaines suivantes, ils voient des jets d’eau de baleine brillants au loin, mais dès qu’ils mettent le cap dessus, ils disparaissent. Ils croisent un baleinier, Le Goney, mais celui-ci n’a vu aucune baleine blanche durant son périple, puis le Town-Ho au niveau du cap de Bonne-Espérance. Ce dernier aurait rencontré et chassé Moby Dick, mais un marin de ses marins aurait été tué avant que le cétacé ne disparaissent. Ishmaël fait un inventaire des représentations des baleines, dessins, peintures, gravures, arts ou objets. Le Péquod croise quelques baleines classiques, puis Daggoo croit voir Moby Dick, mais il ne s’agit que d’une seiche géante.
Dans l’océan Indien, Stubb et son équipe parviennent à tuer un cachalot, dont il en mange un morceau cuit par le vieux coq, qu’il prend en grippe tandis que les requin commence à manger la baleine. Le lendemain, elle est décapitée (sa tête attachée au navire), dépecée et sa graisse est stockée sous forme de couverture. Là Un bateau se présente au loin, le baleinier Jéroboam, souffrant d’un épidémie à bord, qui a affronté récemment Moby Dick et qui perdu un homme, son capitaine. Achab fait tuer une vraie-baleine (par Stubb et Flask) afin d’en pendre la tête de l’autre côté du Péquod, par superstition, et protéger le navire de chavirement. Ishmaël évoque les différences entre ces deux têtes et évoque leur composition et morphologie et la puissance qui en découle chez ces créatures. Tashtego est chargé de récupérer le spermaceti (graisse) mais il tombe dans le corps de la baleine, Queequeb plonge et le sauve. Ils croisent un autre baleinier en peine de baleine appelé La Pucelle, et qui n’a vu aucune baleine blanche. Un banc de quelques baleines se présente alors, mais c’est les baleinières du Péquod qui parviennent à tuer la baleine la plus proche, tandis que La Pucelle s’en va poursuivre d’autres cétacés. Sur le point de chavirer, le Péquod largue la carcasse rapidement. Comme à son habitude Ishmaël disserte sur différentes partie et qualité de la baleine, sa tête, sa queue. Quittant l’Océanie, ils sont coursé par des pirates Malais, mais le Péquod les sème assez rapidement. Ils rencontre un banc de baleines très nombreux. La baleinière en harponne, qui parvient à se dégager, puis l’embarcation réussit à prendre la fuite sain et sauf, tout en récupérant une baleine morte dans la bataille. Quelques semaines après, le Péquod croise un baleinier français, le Bouton-de-rose traine deux carcasses de baleines très malodorantes. Stubb monte à son bord a apprend qu’ils n’ont jamais entendu parler de Moby Dick et reconnaissant deux cachalots qu’ils ont tué, il parvient avec ruse à les récupérer ; l’équipage en tire de l’ambre gris. Quelques jours après, Pip, sur l’une des baleinières et entrainé par la ligne du harpon. Stubb et Tashtego sont obligé de couper la corde pour le sauver, mais Stubb l’abandonne finalement en mer ; il est par la suite repêché par le Péquod mais perd plus ou moins la raison. Pour la première fois depuis le départ, les chaudières du Péquod sont allumées au bois puis alimentées avec de la graisse de baleine. Par la suite, le Péquod rencontre un baleinier anglais, le Samuel-Enderby, sur lequel monte Achab, qui discute avec le capitaine Bloomer ayant perdu un bras en tentant de capturer une baleine quand Moby Dick est survenu pour libérer la proie et provoquer cette blessure. Achab apprend qu’ils l’ont recroisé deux fois sans oser l’attaquer, puis que Moby Dick est parti vers l’est ; en repartant, Achab casse sa jambe d’ivoire, obligeant le charpentier et le forgeron à lui en confectionner une autre. Ishmaël développe le sujet de l’intérieur du bateau, son intendance et approvisionnement, puis celui de la baleine, son anatomie, puis les fossiles retrouvés. Des tonneaux de graissent fuitent dans les cales, l’équipage est obligé de les sortir tous pour les contrôler ; Queequeb tombe malade d’une fièvre qui le mène aux portes de la morts ; son cercueil est mettre fabriqué mais il se remet subitement.
Le Péquod est rendu au niveau de Formose, puis du Japon et pénètre l’océan Pacifique ; il rencontre le baleinier Jeune-Homme, plein à craquer qui rentre vers Nantucket, mais celui n’a pas vu de baleine blanche, seulement entendu parler. Le lendemain, le Péquod tue quatre baleines. Ils font face à un typhon, qui provoque des feux Saint-Elme et produit des flammes sur tous les mats du navire, mais aussi sur le harpon de Achab. Starbuck y voit un mauvais présage et lui demande de faire demi-tour vers Nantucket, mais Achab éteint le feu de son harpon et menace l’équipage qui reprend son travail. Le lendemain, enragé par le danger dans lequel il mène l’équipage, Starbuck songe à capturer Achab, puis hésite à le tuer, mais se ravise. En plus du sextant détérioré durant le typhon, le compas subit les affres du magnétisme des éclairs et ne fonctionne plus correctement. Achab crée une boussole en magnétisant une aiguille, puis veut utiliser le loch avec la ligne, mais celle-ci se casse. Ils prennent la direction de l’équateur quand un marin tombe à l’eau et disparait, la bouée de sauvetage également, alors qu’ils semblent entendre les cris d’hommes en train de mourir ; celle-ci est remplacée par le cercueil de Queequeb. Le lendemain ils croisent un gros baleinier, le Rachel, qui a pêché des baleines la veille et qui a aperçu Moby Dick. L’une de leur baleinière semble l’avoir harponnée mais a disparu par la suite, l’équipage faisant la relation avec les cris de la veille. Leur capitaine demande de l’aide à Achab mais celui-ci refuse, pensant à son objectif de trouver et tuer Moby Dick. Le lendemain, ils rencontre le Délice, qui vient de perdre cinq hommes et une baleinière en lutant contre le cachalot blanc. Le lendemain, Achab repère une baleine, Moby Dick, et lance les baleinières mais elle détruit une embarcation avant de disparaitre. Le lendemain, ils la repère à nouveau et sortent les baleinières, ais Moby Dick parvient à emmêler les lignes, détruire toutes les embarcations puis partir. Fedallah disparait dans le combat, puis Starbuck implore Achab d’arrêter cette quête meurtrière, mais il refuse. Achab, voit une nouvelle fois sans jambe cassée, mais le charpentier lui en refait une tandis que les hommes affrètent les barques de secours pour le lendemain, puisqu’ils peuvent suivre le cachalot blanc au loin. Le lendemain, la bataille est une nouvelle fois lancée, des barques sont détruites par Moby Dick, mais Achab réussit à la harponner, alors que Fedallah est resté accroché, mort, au cachalot. Mais la baleine se lance contre le Péquod et crée une voie d’eau qui fait couler le navire, puis la barque d’Achab, qui se voit accroché à la ligne et l’emporte et le noie. Tous disparaissent et meurent, tandis que Ishmaël présent sur l’une des barques et tombé à l’eau, parvient à monter sur le cercueil de Queequeb ; seul survivant de ce naufrage, il est repêché le lendemain par la Rachel.
Commentaires
C’est un très long roman d’aventures, faisant la part belle à la chasse à la baleine, à la baleine, mais qui comporte de très nombreux parallèles ou allusions à la religion. De nombreux thèmes y sont développés, le courage, la vengeance et l’entêtement ou l’obsession aveugle, la rudesse de cette vie et de cette époque du 18e siècle… Il aura éventuellement pu être inspiré par Aventures d’Arthur Gordon Pym de Edgar Allan Poe.
- Moby Dick
- Herman Melville
- 1851
- Folio classique (1996)
- Traduction par Lucien Jacques, Joan Smith et Jean Giono
- 9782070400669