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Dagon :
Le narrateur rédige un lettre de confession de suicide dans laquelle il explique quelques faits de sa vie. Capturé sur un bateau par les allemands pendant la première guerre mondiale sur l’océan Pacifique, il réussit à s’évader et gagne une île au sol noir et boueux à l’odeur de poisson nauséabonde, qui pour lui semble être le fond de la mer remonté par quelque phénomène géologique. Après plusieurs jours, il peut avancer dans les terres pendant deux jours, jusqu’à ce qu’il parvienne à un monticule jouxtant un gouffre dans lequel coule de l’eau où figure un monolithe étrange, orné de hiéroglyphe inconnus, ainsi que des dessins de monstres ressemblant à des poissons anthropomorphiques. Là, l’une des créatures représentées surgit de l’arrière et se jette sur le monolithe, et l’effraye ; il repart, mais perd la raison et se réveille dans un hôpital à San Francisco. Personne ne croit à ses histoires, alors qu’il exprime des craintes pour l’avenir de l’humanité. Il se drogue pour oublier ce qu’il a vu, et sa dépendance comme son effroi le poussent à se suicider. Puis, il entend un monstre s’approcher de lui.
Herbert West, réanimateur :
Le narrateur, médecin et son ami Herbert West, ont fait tous les deux leurs études à l’université Miskatonic. Il s’est fasciné jusqu’à la disparition récente de son ami pour ses théories et les expériences de West, qui tente de ramener des êtres morts à la vie grâce à des produits chimiques. West fait de nombreux tests sur des animaux et semble parvenu à redonner partiellement ou temporairement un semblant de vie ; mais la disparité des êtres sur lesquels il se base l’empêche de progresser, il décide de passer sur des sujets humains. Alors qu’il a jusque là profité du matériel et des animaux de l’université, les professeurs n’approuvent pas la voie que veut prendre le jeune étudiant et lui interdisent ses expériences. Aidé par le narrateur, ils s’installent dans une ferme abandonnée où ils montent un laboratoire secret. Ils se procurent des cadavres par l’intermédiaire de Noirs, mais les expériences n’aboutissent à rien, les corps étant trop détériorés. Ils décident de voler dans un cimetière un corps fraichement décédé de noyade, dans lequel ils injectent la dernière version de leur mixture. Alors qu’ils croient à un nouvel échec les obligeant à changer de formule, la créature réanimée pousse des cris terribles et repoussants, qui font fuir les deux jeunes étudiants. Dans leur débandade, ils font tomber une lampe qui incendie la maison, leur laissant croire à la mort du cobaye. Le lendemain, un journal rapporte que la surface d’une tombe a été étrangement griffée par une bête sauvage.
Depuis l’incendie, West et son ami n’ont pas réussi à ranimer des morts, n’ayant plus accès au matériel ni à des dépouilles. Cependant, une épidémie de typhoïde se développe, offrant de nombreux sujets aux deux jeunes qui viennent d’obtenir leur diplôme, mais les injections de West, ne permettent que d’ouvrir les yeux à l’un des cobayes. Par ailleurs, le Dr Halsey, qui s’opposait aux expériences de West, succombe de la maladie. West récupère le corps et lui injecte la dernière version de son produit, qui le ramène à la vie ; mais il devient une bête sanguinaire, qui s’enfuit dans la ville et tue 18 personnes, dont certaines en partie dévorées. La créature est arrêtée et internée dans l’asile psychiatrique, alors que West regrette la détérioration initiale du sujet, ayant pour lui créé le dysfonctionnement.
West et son ami s’installent ensemble à Bolton afin que leur cabinet commun jouxte la fosse commune, réservoir de matériel humain pour leurs expériences. Les premières semaines sont infructueuses et ne permettent pas vraiment de réanimer des spécimens. De plus, ils font face à une pénurie de morts, mais un soir, un combat de boxe clandestin leur permet de mettre la main sur le corps d’un Noir, dans lequel ils injectent leur produit, mais il ne se passe pratiquement rien et l’enterrent dans dans la forêt. Quelques jours après, West est appelé au chevet d’une femme qui fait une crise d’hystérie suite à la disparition de son enfant, mais celle-ci meurt. Le soir, quelqu’un frappe à la porte des deux médecins, et ceux-ci croient au mari désireux de se venger du docteur n’ayant pu sauver sa femme, sinon de la police ayant découvert le corps du boxeur noir décédé en recherchant l’enfant. Mais lorsqu’ils ouvrent la porte, West décharge toutes le balles de son arme sans savoir qui se présente, et tue la créature noire s’étant déterrée seule, et qui semble avoir le bras d’un enfant dans la bouche.
Lorsque le narrateur revient de vacances, West lui explique qu’un homme est venu au cabinet et est mort devant lui, et lui injecte un sérum d’embaumement leur permettant de conserver le corps en parfait état, afin de le réanimer. Ils relancent leur expérience de réanimation, rendant la vie à ce cadavre, et celui-ci s’exprime avec toute sa raison. Cependant, les premiers mots de l’homme sont pour se défendre des deux hommes et de leur seringue, laissant croire au narrateur, que West l’a en fait tué lui-même.
Cinq ans après les derniers faits, West et son ami se sont engagé dans l’armée, durant la première guerre mondiale, afin d’y trouver un réservoir de matières premières important pour leurs expériences. Si West est exalté par sa réussite de résurrection, son ami et assistant est maintenant progressivement écœuré et apeuré par les expériences, et continue surtout par crainte. West tente souvent dès lors de faire revivre seulement des fragments de corps. Dans un hôpital temporaire en France, derrière le front, West a réussi à devenir le chef d’un service de recherche sur les mutilés, lui permettant en réalité de mener ses expériences. L’un de leurs supérieurs, un docteur au courant de leurs expériences et capable lui-même de les réaliser, meurt la tête coupée, et leur donne la possibilité de tenter une expérience. West parvient à réanimer le corps sans tête, puis alors que la tête est dans un bocal, elle se met à parler. Malheureusement, une bombe fait exploser le bâtiment, laissant seulement les deux médecins en vie. West prétend que le corps sans tête n’a pas été détruit.
Un an après la fin de la guerre, West loue une maison à Boston, construite sur les vestiges de catacombes coloniales. Il continue ses expériences, et a construit un incinérateur dans les sous-sols, ayant muré l’accès aux sépultures. Un jour, un homme étrange, avec une tête de cire (du docteur décapité) et une boite de laquelle semble sortir la voix, se rend à l’asile et suite à une tuerie, fait évader la créature folle (le Dr Halsey). Apprenant ces faits, West pense que c’est la fin pour eux, et à ce moment-là quelqu’un amène un colis pour eux, une boite. Sans l’ouvrir, pensant que c’est la tête du docteur militaire ; ils la mettent dans l’incinérateur au sous-sol, mais à ce moment-là une horde de monstres mutilés, dont le corps avec une tête de cire (en réalité la plupart des monstres créé par West et son assistant), sortent par le mur récemment construit en le détruisant et déchiquettent le corps de West et le docteur sans tête emporte celle de West avec son armée dans les catacombes. Le narrateur sauf, est tenu pour fou, puisque les murs sont retrouvé intact malgré ce qu’il dit, et la police nie l’histoire à l’asile.
La Quête d’Iranon :
Iranon est un jeune garçon aux cheveux dorés qui erre dans la ville de Teloth, à la recherche de sa ville natale, Aira, où il était prince et fils du roi. Sa ville de marbre et de béryl, traversée par une rivière superbe nommée Kra n’est que félicité. Le soir, il est invité à chanter parvenant à charmer quelques habitants. Le lendemain matin, un archonte lui demande d’aller travailler car c’est la loi à Teloth, sinon de quitter la ville. Iranon, ne veut que chanter et transmettre le bonheur. Dans la journée, il rencontre un jeune triste nommé Romnod, qui contemple la rivière. Il ne se sent pas à sa place à Teloth et veut rejoindre Oonai, la « cité des luths et des danses », et propose à Iranon d’y aller, pensant que c’est éventuellement Aira sa cité perdue. Ils finissent par trouver Oonai après plusieurs années de voyage, mais ce n’est pas Aira. La cité est moins belle que Aira, mais toujours en fêtes et les habitants apprécient Iranon et ses chants ; ainsi ils y restent de nombreuses années, Romnod devient plus âgé que Iranon, qui ne vieillit pas, puis il meurt. Ce dernier décide alors de quitter la ville. Il rencontre rapidement un vieil homme et le questionne pour savoir s’il connait Aira ; le vieil homme lui dit en avoir déjà entendu parler dans sa jeunesse. Le fils d’un mendiant, n’ayant pas toute sa raison, prétendait qu’il était le fils du roi d’Aria et ne voulait que chanter et retrouver sa cité perdu, bien que tout le monde sache qu’elle n’a jamais existé et qu’il était le fils du mendiant. Cet enfant nommé Iranon était alors parti dans sa quête. Alors, Iranon semble avoir vieillit et perdu sa jeunesse, errant jusqu’à la fin de sa vie.
Celephais :
Kuranes est le nom d’un homme, dernier de sa famille, un Londonien, lorsqu’il est dans ses rêves. Il écrit les nombreux rêves qu’il fait mais personne ne s’y intéresse, le poussant à s’y plonger progressivement totalement. Il se met alors à rêver de son village d’enfance, puis au village voisin d’Innsmouth, et après de nombreuses années, une faille s’ouvre et il parvient à retourner dans la vallée d’Ooth-Nargai, au-delà des collines de Tanarian près du mont Aran, où est la cité céleste de Celephais. Il a déjà rêvé de cette cité enfant, avant que des adultes ne le réveillent. Il retrouve la même ville, rien n’a vieilli puisque le temps n’existe pas. Il rencontre Athib qui le mène à une galère et navigue jusqu’au moment ou la terre et le ciel se confondent et pénètre la ville de Celephais perchée dans les nuages. Mais il se réveille. Par la suite, il tente de retourner à Celephais, mais n’y parvient pas, il prend des médicaments pour prolonger des périodes de sommeil, puis du haschisch, mais qui le transporte dans un endroit de l’univers où la matière et les organismes n’existent pas. Dans le monde réel, il est alors à court d’argent et chassé de chez lui, mais tandis qu’il rêve, il est rejoint par des chevaliers qui le font roi de la cité de Celephais, puisqu’il l’a lui-même créée. Pourtant, alors qu’il règne en souverain sur la ville, le corps d’un vagabond ayant tout perdu, est rejeté par la mer sur la tour de la demeure de ses ancêtres.
Polaris :
Le narrateur décrit le ciel étoilé qu’il voit une nuit, notamment sa fascination pour l’Étoile polaire, Polaris, depuis la fenêtre de sa maison à proximité d’un marais et d’un cimetière. Cependant, il s’endort et visite une ville de marbre entre deux montagnes constamment éclairée par l’étoile polaire, qu’il voit de loin, puis y décèle des habitants parlant un langage inconnu mais qu’il comprend ; lorsqu’il veut y pénétrer, il se réveille. Il refait plusieurs fois ce rêve sans parvenir à marcher dans la ville d’Olathoe, et commence à se poser des questions sur ce qu’il rêve et la réalité. Il parvient finalement à rentrer dans la ville du pays de Lomar entre les pics Noton et Kadiphonek, où il est ami avec Alos, et a pour tâche de surveiller dans la tour de guet l’invasion par des démons jaunes appelés Inuto. Il surveille pendant plusieurs jours, combattant la fatigue, et il subit l’influence de Polaris et s’endort, ne pouvant surveiller la ville. Il se met alors à rêver de sa maison proche du cimetière et du marais. Il demande pourtant aux « créatures de rêve » qui s’y trouvent de le réveiller, mais elles lui disent qu’il ne dort pas et se moquent de lui, expliquant que le pays de Lomar n’existe pas, ailleurs que là ou brille Polaris (et Aldébaran) et qu’il n’y a que glace et neige depuis des millénaires, lieu habité par des « esquimaux ». Il ne parvient pas à se réveiller, alors que Polaris lui transmet un message dont il ne se souvient pas.
La Malédiction de Sarnath :
Au pays d’Anar, sur les rives du lac, se dresse la ville d’Ib, habitants aux corps mous originaires de la Lune, qui vénère Kokrug, représenté par une statue de grand lézard vert. Mais, il y a 10 000 ans, des colons de la région attaquent Ib, tuent tous les habitants pour les mettre dans le lac, et ne gardent que la statue de leur dieu. Ces bergers de Thraa, de Ilarnek et de Kadatheron fondent la majestueuse de Sarnath, construite sur les ruines de la cité d’Ib. Le grand prêtre, Taran-Ish, avant d’être assassiné inscrit la mention « malédiction » sur le temple avant de mourir, tandis que la statue de Bokrug a disparue. Des siècles plus tard, alors que la ville est à son apogée, et lors des fêtes de célébrations des 10 000 ans de la disparition d’Ib, la ville de Sarnath est submergée par une brume verdâtre, et les eaux du lac remontent. Tous les convives quittent la ville et les habitants la désertent, à la vue de créatures vertes. La ville est abandonnée aux lézards verts aquatiques « rampants ». Par la suite, la statue de Bokrug est retrouvée, et déplacée à Ilarnek où les habitants le vénèrent depuis.
Le Bateau blanc :
Basile Elton, gardien du phare de North Point, comme son père et son grand-père, est fasciné par la mer avec qui il prétend communiquer et voit parfois s’ouvrir ses mystérieuses abysses. Il voit apparaitre régulièrement un bateau blanc commandé par un vieil homme à la barbe blanche qui lui fait signe, avec des marins chantonnant qui rament. Un jour, il répond à cet appel et monte à bord, puis ils naviguent en suivant un oiseau majestueux de la couleur du ciel, et passent à proximité de Zar, une terre à la beauté incroyable ; mais le vieil homme ne veut pas accoster, car personne n’en est jamais revenu. Ils atteignent Thalarion, la ville aux mille merveilles, qui recèle de nombreux mystères, mais là aussi, personne n’en est jamais reparti. Ils approchent les côtes de Xura, pays attirant par ses paysages et les chants et rires qui s’en échappent, mais le port est rongé par la maladie, la peste, et le vieil homme ne veut pas s’y arrêter. Ils parviennent finalement à la ville extraordinaire de Sona-Nyl où ils s’arrêtent et passent une éternité dans la joie, la beauté et le bonheur, et où les habitants ne ne connaissent ni temps, ni espace, ni souffrance, ni mort. Mais l’année de la Tharp, l’oiseau céleste aux couleurs du ciel revient et lui fait signe, donnant à Elton l’envie de repartir, et se diriger vers la cité encore plus belle de Cathurie, que nul ne connait, au-delà des colonnes de basalte de l’ouest. Suivant l’oiseau sur la bateau blanc, ils passent les piliers, mais le vieil homme lui déconseille plusieurs fois d’aller plus loi, alors que même les rameurs ne chantent plus ; mais il décide de continuer. Malheureusement, ils sont entrainés vers un précipice sans fond où toutes les eaux se déversent, et tombent dedans. Elton se retrouve alors sur un rocher, au pied du phare et se réveille, il constate le naufrage d’un bateau au loin alors que la lumière du phare est éteinte depuis son départ il y a une éternité ; mais lorsqu’il pénètre la tour, il s’aperçoit que c’est le même jour que son départ en bateau blanc, puis lorsqu’il redescend il trouve une rame blanche brisée et un oiseau mort aussi bleu que le ciel. Depuis ce jour là, l’océan ne lui parle plus.
Les Chats d’Ulthar :
Le narrateur, en train de caresser son chat, explique les faits qui ont menés la ville d’Ulthar à interdir de tuer les chats. Dans la ville, la rumeur prétend qu’un couple de personnes âgées tue la nuit les chats qui pénètrent sur leur propriété. Effrayés par le vieil homme et sa femme, les habitants préfèrent éviter que les chats ne les approchent plutôt que de leur reprocher. Un jour, une caravane de gens du voyage se rend à Ulthar, avec parmi eux, un jeune orphelin qui n’a qu’un petit chat noir pour le réconforter. Malheureusement, le troisième jour, ce chat disparait, et les habitants lui parlent de ce vieux couple. Il se met alors à méditer et entreprend une sorte de rite et de prières qui font apparaitre des nuages de formes étranges dans le ciel. Dès lors, la caravane quitte Ulthar, alors que tout les chats de la ville ont disparu. Les villageois soupçonnent le vieux couples, sinon les voyageurs, mais un homme a vu des chats entourer la maison des vieux tueurs de chats. Le lendemain tous les félins reviennent à Ulthar, mais pendant une semaine aucun d’entre eux ne mange ; dans le même temps, plus aucun signe de vie apparait dans la maison du vieux couple, puis ils sont retrouvé morts, leur squelette ayant été nettoyé de toute chair (les chats les ont mangé, par la malédiction du jeune orphelin voyageur). Les bourgeois du village mettent alors en place une loi interdisant de tuer les chats à Ulthar.
De l’au-delà :
Le narrateur se rend chez son son ami le scientifique Crawford Tillinghast, qui a fabriqué une machine électrique permettant de développer les sens innés et cachés chez l’homme en stimulant la glande pinéale grâce à des ondes. Celui qu’il n’a pas vu depuis le début de ses expériences, puisqu’il l’a dissuadé de persister dans cette voie, le convoque pour lui montrer quelque chose d’important. Chez lui, Tillinghast amaigri, lui explique le fonctionnement de son dispositif électrique à base d’onde d’ultra-violet. À mesure des explications, il lui demande de ne pas bouger, car ses serviteurs qui ont bougé ont été dispersés dans une autre dimension, la diffusion agissant dans les deux sens. Là, le narrateur comprend qu’il est lui aussi le sujet du fonctionnement de l’appareil, et son ami semble vouloir se venger de lui, n’ayant pas voulu l’aider au moment où il en avait le plus besoin. Le narrateur se voit dans une sorte de lieu ressemblant à un temple de dieux disparus, dans un espace infini. Il sort son arme, même s’il ne s’en sert pas, et il écoute son ami qui continue sa démonstration, éberlué par la dimension qu’il entrevoie ne sachant que faire, dans laquelle la matière, les êtres et les objets se confondent ou fusionnent. En réalité, ses serviteurs ont été tué par une entité venue de l’au-delà dans le monde réel, et à ce moment-là, elle est derrière le narrateur. Ce dernier utilise son arme ; il vient de détruire la machine en tirant dessus. Lorsque la police enquête, elle découvre que Tillinghast est mort d’apoplexie au moment du coup de feu, et a assassiné les serviteurs, même s’ils n’ont jamais été retrouvés.
Le Temple :
C’est un manuscrit retrouvé dans une bouteille jetée à la mer, rédigé par le lieutenant-commandant d’un sous-marin allemand de la première guerre mondiale, dans lequel il relate l’avarie de son bâtiment et la disparition de son équipage et de lui-même. En 1917, cet équipage coule un navire britannique et ses canots de sauvetage occupés. Après l’attaque, le sous-marin remonte à la surface et trouve un marin décédé accroché au bastingage, sur lequel ils découvrent une amulette en ivoire sculpté, représentant un visage surmonté d’une couronne de laurier. L’un des sous-marinier juge l’objet d’art très précieux et le conserve, mais dès qu’il est à bord, il se passe des évènements étranges. Le corps du marin est rejeté à l’eau, mais il semble regarder les hommes qui le portent avec ironie, et l’un des marins allemands affirme que le cadavre s’est mis à nager lorsqu’il l’ont jeté dans l’eau. Alors qu’ils sont sensé détruire un autre navire, un courant marin inexpliqué les tire vers le sud, et les marins tombent mystérieusement malade. L’équipage comprend que l’amulette est responsable, et veut s’en débarrasser, mais le lieutenant-capitaine refuse. Un sous-marinier déclare avoir vu les marins du bateau coulé les regarder à travers les hublots, puis l’équipage devient un peu fou ; deux d’entre eux disparaissent. Une explosion dans la salle des machines provoque la perte des moteurs, bien que tout le reste du système de plongée et de respiration fonctionne. Le sous-marin est en permanence accompagné de dauphins alors qu’il dérive vers le sud, puis il s’approche d’un bateau de guerre américain qui l’oblige à plonger ; l’un des allemands veut se rendre mais il est exécuté. Par la suite, le sous-marin plonge en profondeur pour éviter une tempête, mais le système de remontée tombe en panne. L’équipage fait une mutinerie en raison de la présence de l’amulette en ivoire et détruit une partie des équipements à bord, mais le lieutenant-commandant tue tous les hommes sauf son second. Ce dernier devient fou et veut se suicider en emmenant son supérieur, celui-ci accepte d’ouvrir le sas pour le livrer à la mort qu’il a choisi. Alors que sous-marin dérive encore plus vers le fond, le lieutenant-commandant atteint une ville ancienne submergée par les eaux. Le peu de lumière que lui procure le matériel encore en marche permet de visiter un peu cette sorte d’Atlantide, mais il ne réussit pas à explorer le temple majestueux, orné du même visage que l’amulette en ivoire. À cours de ressources et d’énergie, il décide de prendre son scaphandre et de partir dans les eaux le promettant à une mort certaine. Il ne veut pas croire à la lumière qu’il voit alors qu’il n’y a plus du tout d’énergie, ni à la musique qu’il croit entendre, considérant ceci comme des hallucinations dues au manque d’air, et pénètre dans le temple après avoir libéré la bouteille à la mer avec son message.
L’Arbre :
Sur le mont Ménale, en Grèce, une oliveraie entoure une maison ancienne et un mausolée en ruine, dont la tombe est détruite par un olivier gigantesque en forme d’homme mort qui pousse à travers. Un paysan du coin explique au narrateur que deux sculpteurs amis de grand renom, Musidis et Kalos vivaient dans la villa, le premier aimant faire la fête à Tégée, alors que le second aime se retirer dans l’oliveraie. Le tyran de Syracuse demande un jour aux deux hommes de créer une statue de Tyché pour la mettre dans sa ville en s’aidant l’un l’autre, avec une promesse de récompense et reconnaissance de leur art, ce qu’ils acceptent. Les deux artistes se mettent au travail, mais au fur et à mesure, Musidis devient de plus en plus triste, alors qu’il dévoile que son ami dépérit et va mourir. Il promet de lui créer un mausolée en marbre superbe, alors que Kalos lui demande de planter des branches d’olivier dans sa tombe. Musidis conçoit ce sépulcre dès que le décès de son ami survient, peu de temps après. Rapidement, l’arbre pousse jusqu’à atteindre une taille démesurée en forme d’homme, avec une branche arrivant jusque devant la villa en seulement trois années. Musidis se remet progressivement et termine la statue, puis le représentant du tyran de Syracuse arrivé de Tégée pour la récompense se présente à la villa, mais la veille, une tempête fait rage, et la branche détruit la demeure, le mausolée, la statue, et Musidis reste introuvable. La ville de Tégée érige un temple en l’honneur de Musidis, l’olivier domine toujours la villa en ruine, et l’apiculteur prétend que les buissons de l’oliveraie chuchotent dans le vent de la nuit, répétant sans cesse « Oida ! Oida ! Je sais, je sais ».
Les Autres dieux :
Les dieux de la terre vivaient sur les hauts pics, mais les hommes montaient pour les observer. Ne voulant pas se montrer, les dieux sont alors monté sur les plus hautes montagnes, à Kadath, dans le désert froid que personne ne connaît, et ont empêché quiconque de les approcher. Nostalgiques, il leur arrive de revenir sur les hauts pics dans des nuages et recouvrent le ciel. Vivant à Ulthar un homme très érudit, Barzai le Sage, connait parfaitement les dieux de la terre, tellement que certains le prenaient pour un demi-dieu. Il décide de les voir, pensant qu’il serait indulgent envers lui en raison de sa maitrise et de ses connaissances sur eux. Accompagné de son disciple Atal, ils traversent le désert Hatheg et gravissent la montagne Hatheg-Kla à proximité, malgré les réticences et oppositions des habitants des plaines. Ils attendent plusieurs jours avant l’apparition de nuages, mais Atal a du mal a gravir les hauteurs aussi vite que son maitre. Malgré une sorte de passage infranchissable, Barzai parvient au sommet et voit les dieux de la terre ; il croit devenir leur égal, et même plus fort que eux. Mais une éclipse survient, afin d’aider les dieux. ils sont en réalité surveillés par « les autres dieux », les dieux des enfers extérieurs qui gardent les dieux de la terre faible. Barzai disparait à jamais, alors que Atal s’enfuit.
L’Alchimiste :
Antoine de C vit dans le château de sa famille en France depuis des siècles, et explique que tous ses ancêtres sont mort à l’âge de 32 ans, par une malédiction qui portent sur eux. 600 ans plus tôt, son ancêtre le comte Henri, à la recherche de son fils Godfrey, se rend chez Michel, surnommé Michel le mauvais et son fils Charles le Sorcier. Tous deux baignent dans l’occultisme, et les disparitions et morts dans la région, leur pratique de sciences démoniques et de l’alchimie leur sont reproché. Henri les tient pour responsable de la disparition de son fils, et tue Michel le Mauvais. Cependant, Godfrey est rapidement retrouvé vivant, Charles lance alors une malédiction contre Henri, qui meurt sur le coup ; il était âgé de 32 ans, par la suite Godfrey meurt à l’âge de 32 ans, comme ses descendants, en raison de cette malédiction. 600 plus tard, Antoine de C vit toujours dans le château familial, et à l’approche de cette malédiction, il tente de trouver une solution dans l’occultisme pour contrecarrer le sort mais n’y parvient pas. Quelques jours avant l’approche fatidique de ses 32 ans, il visite le château et tombe sur une salle secrète, où il découvre un vieillard. Antoine de C le fait bruler, mais alors qu’il le croit mort, il lui dévoile être Charles le Sorcier, ayant survécu pendant 600 ans grâce à ses connaissances en alchimie, et est responsable de tous les morts de sa famille, génération après génération.
La Poésie et les dieux :
Peu de temps après la seconde guerre mondiale, une femme nommée Marcia, se sent seule, pas à sa place, pas née dans la bonne époque et pas au bon endroit. Elle se met à lire un poème, puis s’endort et se met à rêver. Elle imagine l’aube d’un nouvel âge dans lequel les dieux sortent de leur sommeil pour agir. Hermès se présente à elle, et l’introduit auprès de Zeus, qui est accompagné d’Apollon et des Muses, et de Dionysos et les Bacchantes. Zeus explique avoir choisit un poète par qui exprimer le réveil et le changement et témoigner de la beauté et de la sagesse du passé. Il est également choisit par ceux à qui les dieux ont accordé l’immortalité et l’honneur, soit Homère, John Keats, Dante, Johann Wolfgang von Goethe, William Shakespeare et John Milton, et déclament tous des vers, puis Hermès ramène Marcia chez elle. Plusieurs années plus tard, Marcia est avec le poète annoncé par Zeus, qualifiant ses vers de dignes des dieux. Elle a alors une vision de Zeus (du mont Parnasse) lui indiquant qu’elle va trouver le bonheur et son esprit, ce qu’il aspire.
La Rue :
Le narrateur se demande si les lieux peuvent avoir une âme, notamment la Rue, située dans une ville de la Nouvelle-Angleterre, dont il raconte l’histoire. Elle est au départ un sentier à l’époque coloniale et témoin des combats avec les indiens, de la construction de cabanes, puis de maisons. Les temps passent, les lieux et les gens évoluent, l’indépendance des États-Unis, la guerre de sécession, puis la révolution industrielle, l’électrification, puis les canalisations, l’eau courante et l’automobile. Mais elle avait gardé son atmosphère jusque là malgré les changements, elle devient délabrée, le quartier périclite en un bidonville pollué, les maisons tombant en ruine. Après la première guerre mondiale et la révolution d’octobre (révolution russe), une vague d’immigration envahit le quartier, et le 4 juillet, jour de l’indépendance, prévoit une attaque terroriste contre le pays. Mais le jour de l’attaque venu, tous les bâtiments de la rue s’effondrent et les tuent tous. Parmi les gens présent après ces faits, certains disent avoir vu la rue resplendissante comme elle l’était autrefois et d’autre qu’elle n’avait plus sa mauvaise odeur.
Horreur à Red Hook :
Thomas Malone est un détective d’origine irlandaise, travaillant à New York aux côtés de la police, qui vit en repos à Chepachet à côté de Pascoag dans le Rhode Island, à cause d’une phobie des grands bâtiments en briques, qu’il a contracté dans le quartier de Red Hook à Brooklin, lors d’une enquête. Il enquête alors sur l’affaire Suydam à Red Hook, un quartier malfamé infesté par les criminels et les immigrés, où ce dernier possède une maison. C’est un vieil homme corpulent et négligé, connu pour avoir passé sa vie reclus chez lui à se cultiver dans divers et étranges livres occultes. Mais il est soupçonné de tenir des réunions et des rites secrets chez lui. Cependant faute de preuve, avouant des pratiques excentriques et atypiques, mais sans être des crimes, les juges ne peuvent le condamner, malgré la demande de sa famille l’accusant d’être sous l’emprise d’une société secrète ; il est cependant surveillé par Malone. Suydam noue des relations avec des immigrés d’origine asiatique, finalement des Kurdes, qui fréquentent une église dans lesquelles des pratiques étranges sont soupçonnées, où des bruits de tambours sont entendus. Malone l’inspecte et croit entendre le son d’une orgue émanant du sous-sol, mais ne trouve rien. Des indicateurs prétendent qu’il existe un souterrain et une salle dans laquelle les Kurdes vénèrent un culte. La bureaucratie éloigne Malone temporairement de l’affaire, alors que Suydam se métamorphose étrangement, il parait plus jeune, plus dynamique et plus soigné ; il fait aussi refaire sa maison et héberge ses parents et des connaissances. Tandis que Malone inspecte l’église et qu’il décèle des incantations étranges en Grec inscrites sur un mur, le mariage de Suydam avec une femme nommée Cornelia Gerritsen se prépare. Dans Red Hook, il se passe de nombreuses choses, des disparitions d’enfants, mais la police ne trouve rien, y compris quand Malone inspecte la maison de Suydam. Celui-ci se marie sur un bateau mais le premier soir, après des cris, ils sont retrouvés morts tous les deux, sa femme étant griffée au cou et vidée de son sang, tandis qu’une lumière fugace et une inscription « Lillith » disparaissent au hublot. Un autre bateau accoste, des gens montent à bord et réclament les corps et le silence, en produisant une lettre de Suydam ; ils repartent avec les corps et probablement des bouteilles remplie de sang.
À Red Hook, trois enfants disparaissent, la tension monte, poussant Malone à inspecter la maison de Suydam où figurent de nombreux étrangers. Il parvient au sous-sol, où il est aspiré dans une ouverture le conduisant vers des souterrain et des salles communiquant avec l’église dans lesquelles il est témoin de ce qu’il croit être un rêve, d’atrocités barbares, de sacrifices humains et d’un rituel ayant pour but de redonner vie au cadavre de Suydam. Le cadavre de Suydam s’approche d’un autel en or, où doit se réaliser l’acte de nécromancie, puis revit, alors que l’autel tombe dans un puits. Là, Malone s’évanouit, puis trois bâtiments s’écroulent au-dessus de eux, tuant la plupart de personnes et créatures à l’intérieur. Malone est vivant mais traumatisé, alors que les restes dentaires de Suydam sont retrouvés, indiquant sa mort. Les fouilles permettent de retrouver des captifs hébétés et des ossements dans les sous-sols ; puis tout est comblé puis cimenté. Malone, en convalescence, prend panique à la vue d’un bâtiment à Pascoag, et ne crois pas que l’affaire soit définitivement terminée.
La Transition de Juan Romero :
Dans une mine, le narrateur raconte les événements se déroulant le jour où suite à une explosion trop puissante, ils y ont découvert une caverne très profonde, une caverne sans fond. Les profondeurs abyssales de la grotte apeurent les mineurs qui stoppent momentanément leur travail. Mais la nuit venue, le narrateur et son collège, le mexicain Juan Romero, entendent des bruits, un rythme, alors que les loups et les chiens crient et que l’orage et le vent font rage ; ils sont irrémédiablement attirés vers le puits étrange. L’anneau d’origine hindou que le narrateur porte le narrateur au doigt brille de façon inexplicable. Romero se lève et est attiré par les bruits ressemblant dès lors à des tambours et des chants et s’enfonce dans le gouffre et disparait en criant « Huitzilopochtli » (une divinité aztèque), et tandis que le narrateur s’approche du précipice, il voit quelque chose qu’il ne peut décrire dans les flammes et les formes étranges. Cependant, au matin, le narrateur se réveille couché sur son lit, alors qu’à côté de lui les mineurs s’affairent sur le corps sans vie de Romero allongé sur sa couche. Il n’a jamais quitté son lit. Ils relient la mort à l’orage, alors que l’autopsie indique une mort naturelle ; par ailleurs, l’anneau du narrateur a disparu, tandis qu’un effondrement a fait disparaitre le gouffre, recouvert d’une épaisse couche de roche infranchissable. Plusieurs années après, il est persuadé d’avoir rêvé mais quand les loups et les chiens hurlent durant un orage, il entend des bruits en rythme et craint que la transition de Romero vers la mort ait été douloureuse.
Azathoth :
Dans un monde ayant oublié la beauté, l’imagination et les rêves d’enfance, ou même les poètes ne chantent plus que les fantômes déformés par leur regard, un homme inconnu regarde chaque soir le ciel et les étoiles, qui le conduisent à rêver d’un monde de panoramas insoupçonnés. Un soir, son esprit quitte son corps pour rejoindre cet univers au rivage fleuri.
Le Descendant :
William, le narrateur, étendu sur son lit de mort, doit mourir la semaine suivante, mais il raconte une histoire étrange. Un vieil homme, s’avérant être lord Northam vivant à Londres, est terrifié, lui et son chat, quand les églises sonnent leurs cloches. William qui habite l’appartement qui jouxte celui du vieil homme au Grey’s Inn, parvient à se lier d’amitié avec lui alors qu’il ne veut plus voir ses amis. Le vieil homme lui raconte alors sa vie, lorsque William achète un exemplaire du Necronomicon, et lui demande de l’aider à traduire certains passages. Mais il est horrifié et lui demande de bruler le livre et disperser les cendres. Lord Northam dévoile que sa lignée remonte à l’époque romaine en Angleterre. Il a été témoin d’une sorte de culte tenu par des êtres étranges, un peuple ancestral issue d’une terre ancienne sous les eaux, dans une grotte donnant sur la falaise en dessous du château de sa famille. Dans sa jeunesse, lord Northam faisait des rêves étranges dans la partie du château au dessus de la caverne et ressentait le pouvoir du lieu, et s’est lancé dans l’occultisme. Il a tenté de trouver la cité sans nom dans le désert d’Arabie, puis reste persuadé qu’il peut trouver une sorte de porte vers un autre univers. Puis le narrateur se demande si tout ceci est bien réel.
Le Livre :
Le narrateur ne se souvient plus s’il a vécu longtemps ou très peu, et évoque un traumatisme lié à la « multiplicité monstrueuse de ses cycles d’expériences uniques et incertaines ». Ceci a débuté lorsqu’il a pris possession d’un vieux livre abimé, qu’il a trouvé dans un endroit miteux et humide parmi de nombreux livres à demi-rongés, où le vendeur n’a pas voulu son argent en échange et a même ricané à son encontre. Le livre écrit à la main dont il n’a pas le titre, puisqu’il manque les première pages, s’est curieusement ouvert tout seul vers la fin, au passage d’incantations permettant d’entrer dans l’au-delà. Il rentre chez lui, se sentant observé, oppressé par la ville et ses bâtiments séculaires. Il monte au grenier pour étudier le livre, et dès les premières lectures, il quitte la réalité pour toujours, pour un monde qu’il ne connait pas. Il entend des bruits de grattement, puis la décoration semble avoir changé. Il fait un un rituel et récite une incantation l’envoyant dans une réalité parallèle ou il vole au dessus de la ville, mais après une période d’inconscience se retrouve dans le grenier. Il décide d’être prudent dans son utilisation du livre.
La Chose dans la clarté lunaire :
Le narrateur s’interroge sur la lettre laissée par Morgan, illettré, dans laquelle il écrit un récit étrange. Howard Phillips, 66 College Street à Providence (Rhode Island), s’est endormi le 24 novembre 1927 et ne s’est jamais réveillé, et depuis il rêve. Il traverse une sorte de marais et atteint un plateau sur lequel figurent deux rails, qu’il suit, jusqu’à un trolleybus jaune vide, moteur en marche. Il pénètre à l’intérieur, puis voit deux personnes arriver, probablement le chauffeur et le contrôleur. L’un deux se met à renifler, regarder le ciel et hurler, alors que l’autre se met à quatre pattes et fonce vers le véhicule. Howard Phillips pris de panique, s’enfuit en courant frénétiquement jusqu’à l’essoufflement puis s’arrête. Il révèle qu’il a été effrayé par l’homme hurlant car son visage était une un simple cône blanc se rétrécissant en un tentacule rouge sang. Dans ce rêve, le cycle nycthéméral s’opère, il erre la journée dans ce marécage et retombe chaque soir sur le trolleybus et ces deux hommes. Le narrateur indique vouloir aller au 66 College Street à Providence mais a peur de ce qu’il pourrait y trouver
Hypnos :
Le narrateur, un sculpteur, a peur de dormir, il livre son récit. Il dévoile avoir rencontré un homme à la gare, dont au premier coup d’œil il a su qu’il serait sont meilleur ami. Il l’invite et chez lui le jour, il sculpte son visage, et la nuit ils prennent des drogues pour rêver de choses étranges, où ils planent dans un sorte d’univers particulier, et ne vieillissent plus. Un jour, ils se retrouvent dans le même rêve et continuent leurs périples. Une nuit, son ami franchit une barrière que lui ne parvient pas à passer. Le sculpteur se réveille et voit son ami qui dort et se met à crier ; puis se dernier se réveille à son tour, mais ne veut plus rêver, a peur de ce qu’ils pourraient y trouver. Ils décident de prendre des drogues et des médicaments, de voir du monde pour s’empêcher de dormir, mais chaque sommeil les faits vieillir anormalement de plus en plus. Un soir, lorsque son ami tombe dans un sommeil profond d’où il ne parvient pas à le sortir, et celui-ci se met à crier alors qu’il a l’impression qu’il regarde fixement l’étoile Corona Borealis. Un rayon couleur rouge or frappe le dormeur au visage et intensifie ses souffrances et sa terreur. Ce que voit le sculpteur le fait crier d’effroi, provoque une crise d’épilepsie chez lui et ameute voisins et policiers. Lorsqu’il raconte son récit, tous les voisins indiquent qu’il n’a jamais eu d’amis et les policiers sont émerveillés par ce qu’ils voient sur le lit, une sculpture en marbre superbe, le portrait du sculpteur quand il était jeune, sur lequel le socle porte la mention en grec Hypnos.
Le Festival :
Le narrateur se rend à Kingsport dans le Massachusetts pour participer à un festival qui est célébré un fois tous les cent ans. Sa famille y participe depuis des siècles et il y est convié, au moment de Noël, par ses aïeuls. Quatre de ses parents ont été pendu pour sorcellerie en 1692. La ville enneigée est sinistre, vieille, et il est accueilli dans la maison familiale par un couple de sa famille, lugubre, encapuchonnés, habillés de noir, le visage ressemblant à un masque. Il trouve plusieurs livres obscures, ou sacrilèges dont le terrible Necronomicon qu’il feuillette. À la nuit tombée, ils rejoignent un cortège de gens masqués et encapuchonnés et se rendent sur une colline au centre de la ville pour pénétrer une église. Les gens le bousculent mais ils sont étranges, semblent mous et visqueux, et quand il se retourne, il n’y a pas de trace dans la neige, ni même les siennes. Ils empruntent un passage souterrain les menant dans une grotte avec un rivière huileuse qui coule à côté d’un rivage fongique et une colonne de flamme verdâtre ; ils passent sous la colline puis sous la ville. Un rite ancestral se tient, au son de la flute, les personnes du cortège chevauchent unes à unes des sortes de monstres indescriptibles. Un homme l’enjoint à en faire de même alors qu’il se tient en arrière ; il lui prouve qu’il appartient à sa famille en lui montrant une bague de sceau et une montre avec les armes de sa famille, sensés avoir été enterrés il y a longtemps, et lui montre aussi son visage avec un vague air de ressemblance. Quand l’un des monstres fait tomber le masque de l’homme, le narrateur tombe dans la rivière. Il se réveille à l’hôpital à Kingsport, dans une ville normale, construite sur le lieu de l’ancienne église. Il est muté dans un hôpital d’Arkham, où il peut consulter l’exemplaire du Necronomicon de l’université Miskatonic et retrouve le passage qu’il a lu chez ses ancêtres.
Prisonnier des pharaons :
Harry Houdini se rend en Égypte en vacances en été 1910 pour visiter les vestiges de cette civilisation disparue. Il s’adjoint les services d’un guide nommé Abdul Reis, qui lui fait en premier lieu visiter la ville du Caire. Lors de leur promenade nocturne, ce dernier est pris à parti par un chef local nommé Ali Ziz, mais sont séparés par Houdini. Le calme revient très vite, alors que les deux belligérants décident de régler leur différend le soir même lors d’un combat de boxe au sommet de la pyramide de Khéops. Intéressé, Houdini se fait inviter en tant que témoin auprès de Reis, mais au pied des grandes pyramides, Houdini est capturé et ligoté, puis jeté dans un puits dont la profondeur est telle qu’il ne peut en juger décemment ; c’était un piège, pour le ligoter et l’enfermer. Déposé en bas de cette fosse, il se réveille d’un rêve de monstruosité et de la civilisation égyptienne disparue, d’humains à têtes d’animaux. Il devine ou imagine qu’il est sous le du sphinx de Gizeh, et parvient à se libérer de son étreinte puis commence à chercher une sortie en suivant le courant d’air empuanti qu’il ressent. Il avance à tâtons, puis tombe en avant dans un escalier monumental qui le mène dans une grande salle souterraine, où il découvre des monstres, des hommes à têtes d’animaux ou des momies recomposées avec différentes parties de momies affublées de têtes d’animaux, s’adonnant à un culte celui de Khéphren et de sa femme la reine-vampire Nitocris, faisant des offrandes à un monstre ressemblant à un hippopotame avec des bras humains et cinq têtes de plus en plus grosses. Là il voit deux escaliers autour d’une crevasse immense, dont l’un d’entre-eux est surement celui dont il vient, il en emprunte un et alors qu’il surplombe la scène, il se rend compte que ce monstre n’est qu’une patte d’un monstre encore plus grand, qui ressemble au sphinx. Là, Houdini se réveille au matin étendue sur le sol, et ne sait pas s’il a rêvé ou s’il a vécu ces évènements, mais il pense avoir dormi, puisqu’il est encore en vit et malgré la troublante ressemblance entre Reis et Khéphren.
Lui :
Le narrateur, en provenance de la Nouvelle-Angleterre, s’installe à New York, mais n’apprécie guère cette nouvelle ville, qui pour lui a mal vieilli. Ce poète se promène dans Greenwich Village à la recherche d’inspiration, et pénètre un soir nuageux vers 2 heures du matin des coins et ruelles reculées et arrive dans une enfilade de cours principalement connu et fréquenté par des artistes, où il rencontre un homme étrange à la voie caverneuse, et qui s’avère porter des habits datant des siècles passés. Ce dernier lui propose de lui faire découvrir les secrets de la ville. Il le ramène dans sa vieille demeure familiale vieillies, moisie et pourrie, et lui conte l’histoire des lieux, quand son ancêtre écuyer, le premier propriétaire en 1768 qui a construit la maison sur une colline sacrée amérindienne, a conclu un marché avec les indiens, en échange de lui dévoiler les secrets de leurs rituels qu’ils tenaient dans le jardin même de la bâtisse, leur permettant de réaliser leur rite sur les lieux, et lui apprendre ces pouvoirs. Cependant, ceux-ci sont morts rapidement en buvant un mauvais breuvage qu’il leur a donné. Dans la maison, le poète est témoin de phénomènes surnaturels, en regardant au travers de l’une des fenêtres, qui, lorsque que les rideaux sont ouverts et après des éclairs lumineux, donne la vision d’un espace et du temps différent de la ville de New York. Il est si terrifié par ses visions qu’il réveillent les esprits des indiens, qui grattent à la porte, font effondrer les murs tandis que le propriétaire des lieux se transforme en monstre (et s’avère être l’écuyer). Le poète s’enfuit et est retrouvé blessé avec de nombreuses fractures. Il ne veut plus retourner dans ce quartier et re-déménage vers la Nouvelle-Angleterre.
L’Étrange maison haute dans la brume :
Au bord d’une falaise donnant sur la mer au nord de Kingsport, se trouve une vieille demeure énigmatique, dont la seul porte donne sur la mer. Cette bâtisse que personne n’a jamais visité intrigue tous les habitants de la région depuis des générations, pourtant un homme étrange y vit, de la lumière s’en échappe la nuit, et selon les légendes, il parle tous les matins aux brumes émanant de la mer. Thomas Olney et sa famille arrivent dans la ville et progressivement, il est attiré par cette maison ; il en entend parler du terrible vieillard, qui lui raconte lorsque la foudre a jaillit de la maison vers le ciel. Olney décide d’en savoir plus, et avec de grandes difficulté, parvient à atteindre la falaise qui est impraticable, mais passe la le nord du côté d’Arkham et gravit une crête puis grimpe jusqu’à la maison qui s’avère verrouillée. Lorsque la brume monte, la vieille maison en ruine voit l’une de ses portes s’ouvrir, un vieil homme le fait rentrer, et lui raconte des histoires de mythes et de légendes maritimes, Poséidon, de l’Atlantide, de Titans et de dieux. Puis, quelqu’un frappe à la porte, mais le vieil homme ne veut pas ouvrir, et une forme étrange se distingue à la fenêtre. Plus tard, on frappe à nouveau, mais il ouvre et laisse rentrer les visiteurs, s’avérant être des dieux et demi-dieux de la mer, dont Nodens. Ils pénètrent dans une sorte de coquillage puis dans la brume, tandis qu’une tempête fait rage toute la nuit. Le lendemain, Olney quitte la maison, ne pouvant témoigner de ce qu’il a vécu ou comment il est revenu. Il emménage à Bristol Highlands, et ne retourne plus jamais à Kingsport. Le Terrible vieillard prétend que la personne revenue au matin n’est pas Olney et que son esprit est resté dans la vieille demeure de la falaise.
Dans les murs d’Eryx :
Kenton J. Stanfield, un prospecteur travaille pour une compagnie minière sur Vénus, planète au climat tropical et à la jungle luxuriante, habitée d’une faune étrange et hostile insectes ou animaux, mais aussi à la flore dangereuse comme des plantes carnivores. Sur cette planète, des cristaux ont été découvert, source d’électricité, mais ils sont protégé par une sorte de race primitive d’hommes-lézards. Lors d’une prospection, il traverse la jungle équipée d’une combinaison et une pistolet à flammes pour se défendre, puis dans un champ, il voit une lueur qui s’avère être une pierre précieuse qui brille, posée sur le cadavre de l’un de ses collègues disparu. Lorsqu’il tente de s’en approcher, il est bloqué par un mur invisible. Puis il constate que tout un bâtiment empêche son avancement. Il réussit à pénétrer le lieu labyrinthique et pourtant invisible, il atteint le centre et prend le cristal, puis tente de rejoindre la sortie. Mais la tâche s’avère complexe, il n’y parvient pas. Les hommes-lézards se mettent à l’observer plusieurs jours pendant ses recherches, qui s’avère infructueuses, et se moquent de lui. Stanfield finit par mourir d’épuisement, physique ou nerveux ou d’un choc. Au long de son expérience, il a pris des notes qu’il laisse sur lui, sur lesquelles il envisage le caractère religieux du cristal, vis à vis des hommes-lézards et évoque leur supériorité à l’homme. Il implore la compagnie de ne plus exploiter Vénus. La compagnie retrouve le corps dans le labyrinthe à deux pas de la sortie. Elle récupère le cristal, fait un prélèvement de la matière constituant les murs, puis détruit le bâtiment en faisant tout exploser, mettant les injonctions d’arrêter l’exploitation de Stanfield sur le compte d’un délire du à son état et à sa situation.
La Bête de la caverne :
Le narrateur visite la Caverne du Mamouth, se perd et ne retrouve plus son chemin dans le dédale de couloirs, après s’être écarté du groupe de touristes, ignorant le guide. Rapidement, sa torche s’éteint, il se retrouve dans l’obscurité, et crie pour tenter d’alerter le guide. Mais il ne parvient pas à ses fins, et entend des bruits, des bruits de pas qu’il prend pour un animal sauvage, peut-être un félin. Il saisit des pierres, alors que les bruits d’une démarche étrange qu’il ne parvient pas à définir s’approchent. Il décide de jeter ses projectiles et entend comme une masse qui tombe au sol. Il s’enfuit en courant dans le noir, puis aperçoit la lueur de la torche du guide, puis retournent alors voir tout deux quel était la chose, constate la nature simiesque de la créature, ressemblant une sorte de yéti vivant dans ces cavernes depuis très longtemps, peut-être un homme auparavant, aux yeux atrophiés et dépigmenté par l’obscurité. La créature se met à pousser un cri et meurt.
Le Clergyman maudit :
Dans la mansarde d’une vieille maison, un vieil homme barbu donne consigne au narrateur de le rien toucher, de partir avant la nuit et de ne pas s’intéresser au petit objet posé sur la table. Une fois seul, le narrateur à la nuit tombée, est attiré par cet objet mystérieux, sur lequel il projette une sorte de lampe à ultra-violet qu’il possède. Ceci provoque des phénomènes ressemblant à des étincelles, puis des lueurs, dans ce qui s’apparente à une pierre ou un morceau de verre, puis une personne apparait dans la pièce, vêtu en habit de prêtre de l’église anglicane. L’homme habillé en clergyman, avec des lunettes sans monture et un front haut, se met à jeter les livres de magie de la bibliothèque dans la cheminée, puis d’autres hommes apparaissent dont l’un en habit d’évêque. Ceux-ci, désignant la bibliothèque vide et l’âtre calcinant les livres, et apeurés par le clergyman montrant l’objet mystérieux quittent la pièce précipitamment, tandis que le premier homme sort une corde avec un nœud coulant pour pendre quelqu’un ; le narrateur prend peur, et utilise une lampe de poche qu’il avait sur lui pour éclairer l’homme qui s’avère monstrueux et tombe dans l’escalier menant à la pièce. Mais, là, le narrateur n’y trouve aucun corps, alors que des hommes semblant normaux s’approchent avec des torches. Il revoit le premier homme barbu, qui lui dévoile que rien ne sera comme avant mais qu’il pourra survivre ; il le présente devant un miroir et se rend compte qu’il est devenu le premier homme habillé en clergyman.
La Tombe :
Jervas Dudley est interné à l’asile depuis ses 21 ans. Depuis son enfance, il est solitaire et préfère lire et se promener sur le domaine familial près de Boston. Un jour, à dix ans, il découvre une tombe cadenassée sur le flanc de la colline dans le jardin, construite en dessous de la maison des anciens propriétaires, les Hydes, qui a brulé suite à un incendie provoqué par un éclair de foudre. Pendant plusieurs années, il tente d’entrer dans ce mausolée cadenassé dont il semble le seul à connaitre l’existence. La lecture de « Vies » de Plutarque le convainc d’attendre le temps qu’il faudra. Plusieurs années plus tard, Jervas s’endort un nuit à côté de la sépulture, mais se réveille avec une impression de changement, il retourne chez lui et trouve instinctivement la clef du tombeau dans le grenier. Il parvient ainsi à pénétrer les lieux, et trouve un cercueil vide avec l’inscription Jervas, dans lequel il prend l’habitude de dormir. Dès lors, il se découvre une aversion pour le feu et la foudre. Un jour, il se réveille de ce lieu et voit le manoir des Hydes restauré au dessus du tombeau, et une réception y est donnée, où il y est l’hôte et pas l’invité. Durant la réception, la foudre frappe le bâtiment et le fait bruler, Jervas se sent partir en cendres. Puis, il se découvre en train de se débattre, tenu par deux hommes, des serviteurs et son père, qui l’ont ramassé en train de dormir dehors à côté du mausolée en plein milieu d’une tempête battante. Dans la cave du manoir brûlé où la foudre a frappé jadis, un coffre est retrouvé avec une miniature en porcelaine portant les initiale JH (Jervas Hyde), et qui est son portrait craché. Son père prétend qu’il n’est jamais rentré dans la tombe scellée et qu’il dort devant, et le fait interner en hôpital psychiatrique. Jervas qui semble être la réincarnation du dernier Hyde, demande à son serviteur d’aller vérifier dans le tombeau quelque chose ; celui-ci fracture le cadenas, pénètre les lieux et constate qu’un cercueil vide porte bien le nom de Jervas.
Commentaires
Dagon est un recueil superbe comportant de nombreux textes de différents ordres, cycle du rêve, histoires macabres, œuvres de jeunesse ou collaboration et des histoires passionnantes, incontournables par leur nombre, leur qualité et leur intérêt. Dagon est une nouvelle très courte du cycle des histoires macabres. Herbert West, réanimateur est une nouvelle du cycle des histoires macabres vraiment très macabre et morbide mais superbe, malgré sa simplicité, permettant de voir les thèmes de la cruauté, des tortures, des expériences et de la science, du sujet de la mort, de la résurrection, ou des mystères de l’âme humaine plongeant le lecteur dans l’horreur la plus totale, Lovecraft aurait probablement parlé d’une « indicible horreur » ! La Quête d’Iranon est une très courte nouvelle du cycle du rêve ressemblant à un conte, très dépaysant et très agréable. Celephais est une très courte nouvelle du cycle du rêve, très intéressante et fantasmagorique, dont le héros est évoqué dans À la recherche de Kadath. Polaris est une très courte nouvelle du cycle du rêve, qui me semble quand même bien torturée et assez peu claire sur la fin. La Malédiction de Sarnath est une très courte nouvelle du cycle du rêve. Le Bateau blanc est une courte nouvelle du cycle du rêve, inspirée d’une nouvelle de Lord Dunsany. Les Chats d’Ulthar est une très très courte nouvelle du cycle du rêve, inspirée d’une nouvelle de Lord Dunsany. De l’au-delà est une nouvelle très courte issue du cycle des histoires macabres vraiment superbe. Le Temple C’est une nouvelle courte et passionnante issue du cycle des histoires macabres. L’Arbre est une très courte nouvelle du cycle du rêve, atypique dans l’œuvre de Lovecraft, qui reste agréable. Si je dois comprendre, les deux hommes nouent une relation amicale, ou plus ; et si Kalos perdure sous forme d’olivier planté sur sa propre tombe, la branche semble avoir transformé Musidis en buisson, leur permettant de se retrouver tous les deux sous forme végétale, alors que les bergers en début de récit expliquent l’olivier étrange par l’adoration de Pan. Les Autres dieux est une très courte nouvelle du cycle du rêve. L’Alchimiste est une œuvre de jeunesse de Lovecraft. La Poésie et les dieux, courte nouvelle, une collaboration avec Anna Helen Crofts, est assez atypique de l’œuvre de Lovecraft. La Rue est une nouvelle atypique très courte du cycle des histoires macabres. Horreur à Red Hook est une nouvelle plutôt longue du cycle des histoires macabres, entre sorcellerie, société secrète à New York, avec une fin assez morbide. La Transition de Juan Romero est une courte nouvelle issue du cycle des histoires macabres, publiée après la mort de Lovecraft. Azathoth est une nouvelle inachevée publié en 1938, après sa mort, donc très très court. Le Descendant est une très courte nouvelle issue du mythe de Cthulhu qui me semble-t-il est inachevée, publiée après la mort de Lovecraft. Le Livre est une très courte nouvelle inachevée, publiée après la mort de Lovecraft. La Chose dans la clarté lunaire est une très courte nouvelle écrite par J. Chapman Miske, basée sur une lettre de Lovecraft à Donald Wandrei dans laquelle il décrit l’un de ses rêves, publiée après la mort de Lovecraft. Hypnos est une courte nouvelle issue du cycle du rêve, avec une pirouette géniale dans l’intrigue à la fin lors du dénouement. Le Festival est une courte nouvelle issue du cycle des histoires macabres. Prisonnier des pharaons est écrite en collaboration avec Harry Houdini, Lovecraft n’est crédité que dix ans plus tard. Lui est une courte nouvelle issue du cycle des histoires macabres. L’Étrange maison haute dans la brume est une courte nouvelle issue du cycle du rêve. Dans les murs d’Eryx, nouvelle courte, écrite en collaboration avec Kenneth J. Sterling, est complètement atypique du style de la formulation, de la structure et de la forme, mais aussi de l’univers et de l’ambiance ou des intrigues classiques de Lovecraft. On peut parfois ressentir quelques phrasés. Elle a pourtant été réécrite par Lovecraft sur le brouillon de Sterling, passant de près de 8 000 à près de 12 000 mots. La Bête de la caverne est une très courte nouvelle comptant parmi les œuvres de jeunesse de Lovecraft. Le Clergyman maudit est une courte nouvelle du cycle des histoires macabres publiée après la mort de Lovecraft. La Tombe est une courte nouvelle du cycle des histoires macabres.
- Dagon
- H. P. Lovecraft
- 1965
- J’ai lu (2003)
- Traduction par Paule Pérez
- 978229033290
Également dans ma collection
- Dagon et Autres Récits d’horreur
- H. P. Lovecraft
- Points (2020)
- Traduction par François Bon
- 9782757887158
C’est un recueil de nouvelles déjà parues au format poche issue de plusieurs des recueils de Lovecraft (L’Étranger, Dagon, Le Temple, Le Chien, L’Innommable, La Ville sans nom, La Rue, Par-delà le mur du sommeil, L’Étrange maison haute dans la brume, Le Livre), sauf Dans le caveau (c’est une courte nouvelle du cycle des histoires macabres), traduites par François Bon.
Dans le caveau :
George Birch, agent des pompes funèbres au cimetière de la ville de Peck Valley en Nouvelle-Angleterre, fournit un travail dans l’indifférence et d’une qualité médiocre. Il se retrouve piégé dans le caveau provisoire du cimetière pendant neuf heures, tandis qu’il entreposait des cercueils en attendant de les enterrer au printemps, lors que la terre aurait dégelé, permettant d’être à nouveau creusée. La porte refermée sans explication et sans moyen de la rouvrir, l’oblige à tenter de passer par une petite alcôve au-dessus de la porte et pour cela, il décide d’empiler les huit cercueils en attente d’inhumation. Les cercueils plus ou moins bien réalisés suite à son propre travail bâclé, cède sous l’embonpoint qu’il a accumulé au fil des ans, lorsqu’il monte dessus pour atteindre cette petite fenêtre qu’il dégage avec difficulté. Là, il se blesse gravement aux chevilles, puis sort en rampant sur le sol jusqu’à la maison du concierge du cimetière. Ce dernier fait venir le Dr Davis constate que ses blessures sont étranges, et lui conseille ne n’évoquer que la blessure de clous mal plantés et d’échardes de bois des planches du cercueil. En fait, Birch avait construit un cercueil plutôt solide pour Asaph Sawyer mort d’une fièvre maligne, un homme méchant et vindicatif que Birch n’appréciait pas, mais l’avait finalement réservé pour Matthew Fenner qui s’était montré bon et généreux envers lui cinq années plus tôt. Birch a alors destiné le cercueil mal construit pour Fenner à Asaph Sawyer. Le docteur constate que Birch a coupé les jambes de Sawyer au niveau des chevilles pour qu’il puisse rentrer dans le cercueil, mais également, que le dernier cercueil en haut de la pile, sur lequel Birch est monté et qui a cédé est celui d’Asaph Sawyer, et qu’il a été mordu aux chevilles.