Le Seigneur de l’illusion2 minutes de lecture

Couverture (Fair use)

Randolph Carter, de retour dans sa demeure natale près des collines d’Arkham, a disparu, parti pour le pays de l’Illusion, grâce à une clef d’agent qu’il a trouvé dans un petit coffre en bois, accompagné d’un parchemin. Il a pris le portail dans la grotte, la tanière du serpent, où à proximité a été retrouvé sa voiture, le coffre, et le parchemin qu’il n’a pas pris. Cependant, quatre années plus tard certains éléments laissent penser que Carter n’est pas mort.

Lorsqu’il pénètre dans cette grotte, il rentre en réalité dans un édifice ni naturel ni bâti par l’homme, où il voit un vieil homme assis sur une sépulture qui le salue. Ce dernier s’avère être plus une présence, Le Très Ancien, le guide Urm At-Tawil évoqué dans le Necronomicon. Celui-ci le mène vers une assemblée d’hommes âgés, des anciens que Urm At-Tawil plonge dans leur rêve grâce à une relique, puis par l’entremise de cette dernière, de ces rêves et de champs, ils finissent par créer une porte dans le mur de granit, dont le passage est permis à Carter grâce à la clef d’argent. Il perd alors conscience de son identité propre, et devient comme désincarné, et à la fois une multitude de lui-même. Là, dans une dimension étrange, une présence spatiale lui dévoile, remettant en cause les notions de dimension, d’espace et de temps, que le temps ou les changements ne sont qu’illusion, variant suivant le plan où on l’observe. Son « moi » ayant été détruit, il peut être tout les Carter, même ceux des souvenirs de ses ancêtres.

Il s’avère finalement que plusieurs personnes sont en train de relater ces faits lors de la succession de Carter, puis l’un d’entre eux avoue être Randolph Carter en personne.

Commentaires

Price, auteur, est fan de Lovecraft, il adore La clef d’argent, il en écrit une suite, qu’il envoie à Lovecraft. Ce dernier s’en inspire et réécrit quasiment tout ; sur 50 pages, il en reste moins de 50 mots originaux selon Price. La version Lovecraft est publiée sous le titre À travers les portes de la clé d’argent. Par la suite, le texte original de Price est publié, sous le titre Le Seigneur de l’illusion.

C’est vraiment très intéressant de lire les quelques rares remarques de Lovecraft concernant les cohérences et les impossibilités sur ce premier texte de Price, avant la réécriture complète. C’est assez sympa de retrouver une deuxième version de cette histoire Lovecraftienne. Maintenant, on peut pas avoir la pureté, la simplicité, la limpidité du style de HPL, mais cela reste assez génial, bien que plutôt anecdotique et terriblement indispensable pour un fan de Lovecraft !