La Morte amoureuse, Avatar et autres récits fantastiques12 minutes de lecture
La Cafetière, conte fantastique :
Théodore, le narrateur se rend en Bretagne dans une maison pittoresque accompagné de deux amis italiens, Arigo Cohic et Pedrino Borgnioli. Dès son arrivée il se met au lit, mais celui-ci se met à bouger l’empêchant de dormir. Provoquant chez lui un terrible froid, il Il voit au mur les portraits de ses aïeux dans les paupières et les lèvres bougent, une bougie s’allume toute seule et une cafetière se jette au sol et se dirige vers le foyer puis s’installe entre les tisons, tandis que les fauteuils s’installe tout seul autour du feu. Là, l’un des portraits, John Falstaff, sort de son cadre et passe une clé sur les autres portraits qui anime les autres personnages et les fait sortir des cadres. Les personnages s’assoient, la cafetière saute sur la table, et se servent et dégustent un café en surveillant la pendule. Lorsque minuit sonne, ils se mettent tous à de manière fantasque, au son de la musique décousue jouée par l’orchestre de l’une des tapisseries qui s’est animée. Au bout d’une heure le bal s’arrête, Théodore repère une femme superbe n’ayant pas dansé, qui lui plaît instantanément. Quand la musique reprend, il invite à danser cette Angéla, mais elle finit par se fatiguer, et Théodore prendre le seul siège restant, et l’accueil sur ses genoux, leur relation devient tactile, torride et amoureuse. Mais, quand l’horloge sonne Angela se lève et s’en va, il tente de la rattraper, mais ne trouve que la cafetière cassée au sol, et crois avoir été victime d’hallucinations diaboliques et s’évanouit. Le lendemain matin, ses deux amis le réveillent dans son lit, après l’avoir ramassé par terre avec de la porcelaine dans les mains. Attendant la fin de la pluie avant de repartir, chacun s’occupe, Théodore se met à dessiner, une cafetière, dans laquelle son hôte reconnaît le profil de sa sœur Angéla, et dévoile alors qu’elle est morte deux ans plus tôt lors d’un bal.
Omphale, histoire rococo :
Après ses études à dix-sept ans et dans l’attente de choisir sa voie professionnelle, le jeune narrateur se rend chez son oncle virgule le chevalier de ***, où il loge dans le pavillon à l’intérieur de style rococo dressé dans le jardin, qui tombe en ruine. L’intérieur au meilleur état de conservation, arbore une tapisserie mythologique de Hercule et de Omphale. Un soir, alors qu’il se déshabille, il croit avoir les yeux de Omphale bouger, la peur et les interrogations commencent à affluer mais il parvient à s’endormir, et tombe dans un sens dans lequel il se réveille, entendant quelques bruits. Il voit alors Omphale sortir de la tapisserie et sauter sur le parquet, mais celle-ci lui révèle qu’elle n’est ni celle qu’il croit, ni le diable, et en réalité la marquise Antoinette de T*** que son mari a fait représenter sous les attraits de Omphale, qui lui figure sous l’apparence d’Hercule. Elle lui explique et prouver depuis longtemps de la lassitude d’être tout le temps avec son mari, et se sent revivre depuis qu’elle le voit vivre chaque jour et en est tombée amoureuse. Quand le serviteur Baptiste rentre quelques instants, elle repart dans la tapisserie. Il attend impatiemment le soir, quand elle réapparaît, il s’embrasse tendrement, mais lui s’inquiète du regard du marquis, ceci pendant les quelques jours qui suivent, et veillant les soupçons de son oncle qui semble connaître la portée fantastique de la tapisserie. Il fait plier la décoration, renvoie son jeune neveu chez ses parents, mais il meurt quelques temps après et une partie de ses biens sont dispersés ou revendus. Par la suite, il retrouve la tapisserie en vente chez un marchand de bric à brac qu’il décide d’acheter, mais le temps d’aller chercher l’argent, un autre acheteur, en a fait l’acquisition et a disparu. Il estime alors que c’est pas une si mauvaise chose.
La Morte amoureuse :
Le prêtre de campagne Romuald âgé de 66 ans raconte les trois années singulières de sa vie qu’il a vécu, durant lesquelles il a vécu une vie de damné la nuit, et prêtre le jour. Il vit depuis son plus jeune âge dans le respect et l’apprentissage de la religion, coupé du monde et n’en connaissant rien, et le jour de son ordination de prêtre durant la cérémonie, il aperçoit une femme superbe dont il est de suite fasciné au plus au plus haut point. Tombant amoureux d’un seul regard, il croit l’entendre et plonger dans un rêve et un baiser éternel qui le convie à la rejoindre. Il est tout de même ordonné prêtre, celle-ci lui signifie son erreur puis disparaît dans la foule. En rentrant au séminaire, un page lui transmet un message noté « Clarimonde, au palais Concini ». Il ressent l’injustice d’être enfermé le premier soir dans sa cellule sans pouvoir trouver cette Clarimonde, mais dès le lendemain l’abbé Sérapion vient le chercher, lui annonce sa mutation dans la paroisse de la ville voisine, et quitte la ville, la contemplant y compris la demeure Concini. Il arrive à l’église, prend possession du presbytère où il fait connaissance de la gouvernante Barbara, puis est aussitôt appelé au chevet d’une mourante. À son arrivée dans un château, il reconnaît le page au message, et s’approche de la défunte qui s’avère être Clarimonde. Débutant ses prières, et tandis que la nuit tombe, il lui donne un léger baiser, et elle s’avère ne pas être morte, il s’endort tendrement à côté d’elle, mais le lendemain matin se réveille dans son presbytère. Il rencontre trois jours après l’abbé Sérapion, qui lui fait part qu’une certaine Clarimonde est morte dans une agonie de huit jours et nuits, qu’il pense être une vampire femelle ou le diable réincarné, et le prévient de ne pas sombrer dans un abîme qui le mènerait à sa perte. Quelques jours après alors qu’il s’endort, il reçoit la visite de Clarimonde qui le remercie de l’avoir sauvé de la mort par son baiser. Il tombe sous le charme, entre rêve et réalité, illusion ou hallucination, ils partent vivre une vie de rêve à Venise. Un soir, il se blesse aux doigt d’où du sang coule, elle se jette sur lui et boit son sang langoureusement. Il comprend alors qu’elle est un vampire, sa peau devient de plus en plus blanche, les médecins ne pouvant rien y faire. Il s’aperçoit qu’elle lui donne des somnifères ; un soir, il parvient à ne pas les prendre et se rendre compte qu’elle boit son sang à son insu, en disant qu’elle ne peut boire que celui de celui qu’elle aime. L’abbé Sérapion lui propose d’aller vérifier la tombe de celle qu’il aime pour lui prouver qu’elle est morte. Pourtant toujours amoureux, il accepte, ils ouvrent le caveau, Sérapion lance de l’eau bénite sur le corps gisant de Clarimonde qui tombe en cendres. Romuald connait une dernière apparition de son aimé, qui reproche cet acte, puis elle disparaît à jamais.
Le Chevalier double :
En Norwège, la comtesse Edwige est enceinte de son mari le comte Lodbrog. Un soir de mauvais temps, un étranger énigmatique originaire de Bohême avec un corbeau et une harpe se présente et demande l’hospitalité. Le couple leur offre pendant quelques jours l’asile, mais quand celui-ci repart il semble avoir eu une influence néfaste, l’enfant nait quelques semaines après sous l’influence de deux étoiles l’une verte et l’autre rouge, semblant tout au long de son enfance lui octroyer de personnalités différentes, l’une calme et l’autre plus agité. Le comte et la comtesse meurt, puis à 20 ans il part rencontrer une prétendante nommée Brenda dans un château voisin, mais celle-ci lui demande d’éliminer cet homme sous l’influence de l’étoile rouge, ce qu’il ne comprend pas bien. Lors de la visite suivante, passant par la forêt, il rencontre un chevalier il lui barre le passage ; il remarque rapidement que cet adversaire est en tout point identique à lui, seule la couleur dominante verte est remplacée par le rouge. Quand il le frappe, il sent également les douleurs sur son propre corps, puis quand il le touche à la tête et fait tomber son casque, il voit son propre reflet, la tête semble couper, le spectre disparaît. Il retrouve alors Brenda qui accepte alors de vivre avec lui son histoire d’amour.
Le Pied de la momie :
Un homme se rend dans un magasin de bric-à-brac, à la recherche d’un objet insolite pour servir de presse-papier. Le vendeur lui propose un pied de momie, de la princesse égyptienne Hermontis. Dès qu’il rentre chez lui, il l’utilise en tant que tel, mais dès le soir, apparaît derrière un rideau une jeune femme au teint basané er à l’air égyptien. Dès lors, le pied se met à sautiller tout seul, en présence du corps donc il est issu. L’homme consent à rendre le pied à Hermontis, qui pose sur la pile de feuilles une petite figurine verte quelle portait au cou, et transporte l’homme dans des palais souterrains égyptiens, où il rencontre son père Xixouthros et de nombreux membres de sa dynastie momifiés. Xixouthros lui propose une récompense, il demande la main de sa fille, mais il refuse en raison de son trop jeune âge. L’homme se réveille alors chez lui tandis que son ami Alfred le secoue, et voit sur la pile, la petite amulette verte laissée par Hermontis.
Deux Acteurs pour un rôle :
Le jeune Heinrich se rend dans le jardin impérial de Vienne pour rencontrer son amour Katy, inquiète de son rôle de démon qui viennent de décrocher au Théâtre de la Porte de Carinthie. Heinrich se rend à l’auberge de l’Aigle à deux têtes, où il se rend compte qu’il obtient un certain succès de par son interprétation. Pourtant dans le gasthof, un homme remet en cause son jeu dans la pièce, en réalisant pour l’exemple un rire diabolique que tous se mettent à imiter, tandis qu’il disparaît subitement. Lors de la représentation suivante à la fin du premier acte, Heinrich voit l’inconnu qui remet encore en cause son interprétation, puis le rejoint dans la coulisse. La, il lui reproche de ne pas bien jouer le diable, dans la mesure où il ne l’a jamais vu. Il se dévoile alors être le diable en personne, projette Heinrich dans les sous-sols, qui y reste ayant perdu connaissance, tandis que le diable prend sa place dans son costume et finit la représentation, sous les acclamations de tout le public dithyrambique, devant une représentation habitée. L’inconnu disparaît, Hentich est retrouvé dans les sous-sols, choqué, puis abandonne le métier de comédien, ne pouvant égaler le jeu de son double. Après une longue convalescence, Katy et Henrich se marient deux ou trois ans après.
Arria Marcella : Souvenir de Pompéi :
Trois jeunes amis, Max, Fabio et Octavien, visitent le musée des Studii à Naples, quand ce dernier reste en admiration devant le buste moulé dans la la lave d’une femme, présentant un sein, retrouvé dans la Villa de Diomède à Pompéi. Ils poursuivent la découverte des lieux en visitant Pompéi, où ils arrivent dans cette fameuse villa d’Arrius Diomèdes. Octavien ressent un certain amour à penser à cette femme retrouvée là. Le soir venu, ils mangent dans une auberge à la sortie de la ville morte un repas très arrosé durant lequel ils finissent de parler de leur attrait pour les femmes, Octavien évoquant celles de l’art. Max et Fabio se retirent pour dormir, tandis que le troisième décide de sortir quelques instants pour prendre l’air. Il pénètre l’enceinte de Pompéi et croit voir des formes bouger, puis des gens. Minuit sonne, entre rêve ou réalité, il voit sous ses yeux la ville vivante de Pompéi en bon état avec des habitants habillés avec des accoutrements du début du siècle. Il rencontre un passant avec qui il engage la discussion, Rufus Holconius, qui lui dévoile être en 79 après J.C., juste avant l’éruption volcanique du Vésuve. Octavien espère subrepticement rencontrer cette femme prise dans la lave, qui pourrait être vivante. Rufus l’emmène assister à une représentation de théâtre, où il voit une femme superbe qui l’émeut et dont il est sûr qu’elle est celle qui est morte dans la lave. La servante Tyché l’aborde et le conduit dans une demeure de la ville où il rencontre Arria Marcella, la fille défunte d’Arrius Diomèdes. Celle-ci lui dévoile être revenue à la vie grâce à son amour à travers le temps, puis les deux amoureux s’enlacent tendrement. Cependant, son père Arrius arrivent et lui demande de cesser cette débauche paganiste d’un chrétien d’un autre temps. Arrius se met alors à dire des incantations, puis à crier tandis qu’il disparaît, puis s’est au tour d’Arria. Au matin, Max et Fabio retrouvent Octavien endormi dans une demeure en ruine de Pompéi ; il explique simplement s’être promené et endormi. Par la suite, il devient très mélancolique, il retourne une fois à Pompéi mais ne revit jamais cette illusion et fini par se marier et vivre heureux avec une Anglaise nommée Ellen.
Avatar, conte :
La santé d’Octave de Saville s’aggrave chaque jour un peu plus. Malgré tous les efforts pour tenter de stopper son dépérissement, son état empire sous l’influence d’un mal inexplicable. Il fait alors venir à son chevet un médecin non-conventionnel originaire des Indes, le docteur Balthazar Cherbonneau. Celui-ci s’aperçoit de suite que le patient n’est pas malade d’une maladie classique, mais d’un mal intérieur, Octave avoue mourir d’amour, et dévoile l’origine de son mal-être. En l’an 184., il vit une vie de plaisir à Florence où il s’intéresse chaque jour à l’art. Un jour, au parc des Cascines, il voit arriver un carrosse superbe d’où en descend une femme non moins magnifique, la comtesse Prascovie Labinska, d’origine lituanienne, dans le mari Olaf Labinska est parti depuis deux ans à la guerre du Caucase. Obnubilé par cette femme, il réussit à se faire introduire auprès d’elle tandis qu’elle a loué une villa, mais il ne peut rien, tétanisé par son amour pour elle et perd tous ses moyens. Un jour seul avec elle, celle-ci lui confie comprendre son amour intense qu’il ressent pour elle, mais lui demande de tout oublier puisqu’elle restera fidèle à son mari qu’elle aime plus que tout. Dès lors, Octave décide de rentrer à Paris et commence à perdre progressivement la santé, souffrant pendant deux années sans la voir, et sans non plus renoncer à cet amour. À Paris depuis peu, avec son mari rentré de la guerre, Prascovie lui fait envoyer un message le convient le jeudi, mais il n’y répond pas, lui laissant penser qu’il l’aime encore. Cherbonneau lui explique alors toute son expérience acquise, du point de vue de la science médicale, mais aussi des sciences occultes, des cultes et des religions diverses, de pratique hindous ancestrales, et notamment la capacité de déplacer une âme dans un autre corps apprise près d’un certain Brahma-Logum, afin de prendre possession du corps d’Olaf, sans éveiller les soupçons de sa femme. Olaf se rend au cabinet du docteur Cherbonneau attiré par une curiosité démesurée de l’occulte et de sa réputation s’étant répandue dans tout Paris. Après quelques démonstrations de tours et de pratiques occultes, comme la divination, Olaf est comme anesthésié par une sorte de machine magnétique. Il fait venir Octave de Saville et après un rituel, et des incantations magiques, il parvient à intervertir les deux âmes et les deux corps. Il sort Octave-Labinski de cette hypnose somnambulique et s’assure du bon transfert de son âme, puis le renvoie auprès de la princesse pour profiter dès à présent de la supercherie. Le docteur sort alors Olaf-de Saville de sa catalepsie, qui ne se rend pas bien compte de la situation, et reprend la voiture modeste de Saville pour rentrer chez celui-ci. Ne comprenant pas, il se fait mener chez lui, Labinski, mais Octave-Labinski a déjà pris sa place, tandis que tous ses domestiques ne le reconnaissent pas, dans l’ancien corps d’Octave. Il est congédié et prié de se représenter plus tard par des voies plus classiques. Il rentre alors anciennement chez de Saville, où il est aidé par le serviteur Jean, et se demande dès à présent comment récupérer son corps, son identité et sa femme. Il se rend auprès de Cherbonneau, ainsi que dans notre médecin à Passy, mais tous deux invoquent des hallucinations ou divagations. Dans les papiers de son hôte, il trouve trouve l’invitation de sa propre femme, et décide de la rencontrer ce jeudi là. Octave-Labinski rencontre pour la première fois celle qu’il aime sous ses nouveaux attraits, mais elle s’éclipse, prenant peur quand elle voit dans son mari le vrai regard d’Octave. Le lendemain, elle lui parle dans une langue qu’ils connaissent tous les deux, mais il ne peut lui répondre, et éveillant encore des soupçons, mais il prétexte une visite chez le docteur Cherbonneau et évoque évasivement le magnétisme du professionnel. Le jeudi arrive et la première confrontation entre les deux avatars a lieu, Olaf- de Saville se jette sur Octave-Labinski, mais il est maîtrisé par les serviteurs. Octave-Labinski comprend qu’il est dans une situation trop inconfortable, incapable d’obtenir ce pourquoi il a fait ça, connaissant pas tous les détails de la vie de son hôte, il commence à culpabiliser. Olaf-de Saville le provoque en duel à mort, en présence de deux amis chacun et du docteur Cherbonneau, mais c’est Octave- Labinski qui prend le dessus, et qui interrompt le combat. Torturé par l’idée de ne jamais être aimé par Prascovie, il propose donc d’arrêter le duel et de demander au docteur de rétablir l’inversion de leur âme, ce qu’il accepte. Dans le cabinet du thaumaturge, le docteur effectue le changement, il endort les deux gentilhomme, l’âme d’Olaf réintègre son corps, mais celle d’Octave disparaît à jamais. Devant la dépouille d’Octave, Cherbonneau décide de déplacer son âme dans ce jeune corps, après lui avoir légué toutes ses possessions. Olaf retrouve sa femme, qui reconnaît de suite son mari disparu la veille, et Cherbonneau vit dans le corps d’Octave.
Jettatura :
Le bateau à vapeur Léopold, qui fait la navette Marseille Naples, laisse à destination un homme aux traits et à l’apparence énigmatiques et étranges aux yeux des passants, beau sous certains angles, mais sous d’autres aspects diaboliques. L’homme appelé Paul d’Aspremont, accompagné d’un vieux groom nommé Paddy, prend pension dans l’hôtel de Rome au cœur de la ville, puis se rend à la villa de celle qu’il aime, la jeune anglaise Alicia Ward. Après l’avoir fréquenté quelques mois en Angleterre, il est rentré en France pour faire et l’a laissée à Folkestone six mois auparavant, où sa santé commencait à dépérir. Ainsi, elle est partie en Italie convalescence, en hiver à Pise et au printemps à Naples, arrivée depuis deux mois avec son oncle qu’elle appelle le Commodore. Le portefaix Timberio le tien Paul responsable d’une averse, lorsqu’il le voit à la fenêtre de l’hôtel. La servante Vicè d’Alicia le fixe avec un regard torve, comme le comte napolitain Felipe Altavilla, qu’il rencontre chez Alicia le lendemain, un ami et plus ou moins prétendant de la jeune anglaise. Celle-ci reçoit de lui un colis d’énigmatiques cornes, que Vicè espère protectrices. À l’auberge de l’hôtel, Timberio, le cuisinier et des habitués, discutent de Paul, et de la vague créée par le bateau qui a submergé un marin, et d’autres signes néfastes qui pour eux celui-ci entraîne. Le soir en ville, Paul croit voir une calèche avec Alicia, mais il en effraie les chevaux, en tentant de l’interpeller. Tous les locaux de la ville commencent à se méfier, et finissent par le traiter de jettatore. Le lendemain, Altavilla rend visite à Alicia, et lui explique que les cornes servent à protéger contre le fascino, la personne qui apporte la mauvaise œil. Alicia, le Commodore et Altavilla discutent sérieusement du jettatore, puis ce dernier finit par demander sa main à Alicia, lui laissant quelques jours pour se décider, se présentant comme un très bon parti mais aussi comme une protection contre le fascino. Paul, lui, est tourmenté et ne comprend pas la réaction des gens, lui qui est d’habitude bien considéré, là vu comme un paria ; Il rentre à l’hôtel, s’endort, fait un cauchemar des plus abominable, imaginant diverses monstruosités et fantasmagories, révélateur qu’il doute de sa personne, du mal diabolique qui pourrait être en lui, mais se met aussi à douter d’Alicia et de sa franchise, vis-à-vis du comte Altavilla. Dès le lendemain, il croit se rendre compte que tous les aspects de la malédiction du fascino apportés par le jettatore relatée dans le livre de Valetta sur ce thème, semblent correspondre à sa situation et à son influence sur son entourage. Il commence à croire qu’il est bien le jettatore, et s’interroge sur ses malheurs passés, comme sur la maladie d’Alicia qui l’a pu provoquer. Lorsqu’il la rejoint, il n’ose pas la regarder et reste distant, et finit de se convaincre de sa mauvaise influence, la voyant de nouveau dépérir, alors que du sang coule de sa bouche. Par la suite lors d’une discussion avec le Commodore, Alicia confirme son amour pour Paul et remet en cause ces croyances et ces superstitions, confirmant sa volonté de se marier, tandis que le Commodore propose d’aller vivre en France loin de ces tumultes sans fondement, bien que ceux-ci l’interrogent. Altavilla approche le Commodore et finit de le convaincre de l’influence néfaste de Paul, et trouve sans consentement pour une éventuelle union avec Alicia. Altavilla se rend à l’hôtel de Rome, auprès de Paul qui est complètement abattu et contrarié, tandis que le Napolitain le convainc qui mène Alicia à la mort. Il lui confesse son amour pour elle, son désir de la sauver, et le défi en duel à mort. Is se retrouvent le lendemain à Pompéi dans une cave des bains antiques, où se déroule le combat donc Paul sort vainqueur d’un coup de poignard dans le cœur, donnant la mort à Altavilla. Tandis que Alicia a vu sa défunte mère dans un cauchemar lui dire qu’il ne restait plus qu’une seule (nuit), Paul la visite et la voit toujours mourante, puis rentre à l’hôtel de Rome. Le corps de Altavilla est retrouvé par des touristes anglais, et la nouvelle de sa mort diffusée, alors que Paul, torturé par son regard amenant le malheur, se brûle les yeux avec un poignard rougeoyant plongé dans le feu, et devient aveugle. Le lendemain, il se rend chez Alicia, mais celle-ci est morte dans son lit. Il se dirige vers la falaise et tombe dans l’océan, qui l’emporte dans une tempête, et disparaît à jamais. Le Commodore choqué renvoie le cercueil d’Alicia en Angleterre, prend dès lors un teint pâle, ne boit plus d’alcool et ne parle que très peu.
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C’est un recueil de nouvelles fantastiques.
- La Morte amoureuse, Avatar et autres récits fantastiques
- Théophile Gautier
- 1981
- Folio Classique (2020)
- 9782070373161