Vendredi ou Les Limbes du Pacifique6 minutes de lecture

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Dans un préambule, le capitaine Pieter Van Deyssel tire les tarots divinatoires à Robinson Crusoé et lui prédit l’histoire qui va être racontée, le naufrage de la galiote La Virginie dans une tempête et son exil sur une île déserte.

Robinson Crusoé se réveille étendu sur le sable, endoloris, puis voit l’épave de la Virginie gisant dans dans l’eau. Il comprend rapidement qu’il est seul, et surnomme ce lieu l’île de la désolation. Il pénètre la forêt, puis est attaqué par un bouc, mais il le tue en l’assommant avec son gourdin sur la tête. Il trouve rapidement une grotte pour passer la nuit, puis le lendemain, il trouve fruits et coquillages pour manger, en plus du bouc qu’il qui parvient partiellement à faire cuire. Sur une hauteur, il trouve un eucalyptus mort qu’il prévoit de brûler pour attirer les regards si jamais un bateau passe. Il retourne sur la Virginie et récupère matériel, outils, bois, arme, qu’il ramène grâce à un radeau qu’il a confectionné. Je les jours et de longues semaines passent, le temps change et devient pluvieux. Il vit à proximité d’une mare boueuse dégageant des gaz toxiques qui lui provoque des hallucinations. Par la crainte de perdre la raison, il décide de tenter de partir de Lille, et pour cela, Il se lance dans la réalisation d’un bateau pour pouvoir repartir, avec du bois de la Virginie, qu’il appelle l’Évasion. Mais il le construit trop loin de la berge et ne parvient ni à le déplacer ni à creuser un canal jusque-là. Malgré un très grand labeur pour en arriver là, il abandonne ce projet. Un matin, il aperçoit une voile, allume le feu d’alerte mais qui n’est pas assez puissant et ne parvient pas à attirer l’attention vers l’île. Il se jette à l’eau pour tenter de poursuivre ce galion, et voit des gens à son bord. Par la suite, il croit avoir reconnu sa sœur décédée deux ans plus tôt, ce qui lui laisse penser qu’il a été victime d’hallucinations. Il décide de renommer l’île Speranza et de ramener tout ce qu’il peut de la Virginie dans sa grotte centrale de l’île, comme de nombreux tonnes de poudre, du linge ou des céréales mais qui s’avère moitié mangé par les rats ou gâté par l’humidité, des ustensiles de cuisine, des objets et des outils. Il parvient à écrire en utilisant une substance qui récupérera de poisson, ce qui lui permet d’écrire un journal qu’il appelle log-book. Il réussit à planter certaines céréales et à les cultiver, et il parvient à les encercler des chevreaux et des chèvres pour les élever dans un enclos. Le chien présent sur la Virginie nommé Tenn réapparaît mais il s’enfuit aussitôt, apeuré. Robinson est choqué lorsqu’il voit les vautours qui le suivent depuis son arrivée et lorsqu’il laisse échapper l’une des chèvres laitières il craque et retourne se vautrer dans la boue régulièrement. Par la suite, après l’échec de l’Évasion, il décide de construire une embarcation plus petite afin d’explorer seulement les abords de l’île ; dès lors, il constate et consigne dans ses écrits son immense solitude, sa peur de perdre la raison et sa déshumanisation. Il effectue sa première récolte de blé, mais ne tente pas d’en faire du pain, préférant replanter une grande partie pour en avoir plus et stocker l’autre. Il décide aussi de stocker de nombreuses denrées dans sa grotte, ce qu’il oblige à construire une maison où habiter. Mais il s’en sert finalement comme une sorte de musée à la mémoire de l’humanité et de ce qu’il ne connaît plus. Il décide de lutter contre le temps, et les jours, les semaines et les mois qui passent. Il construit une clepsydre qui lui permet de connaître l’heure. Au millième jour qu’il a répertorié, il met en place des systèmes de règles pour régir la vie sur sur l’île, des systèmes de mesure et de poids, des règles et des lois à observer, ou un code pénal. Le chien Tenn revient finalement pour vivre avec lui.

Un jour, il voit une fumée sur l’île et découvre une quarantaine d’Indiens Araucaniens originaires du Chili arrivés en pirogue, en train de danser autour d’un feu. Lors d’une sorte de rituel, une sorte de sorcière simple désignée l’un d’entre eux puis ils le sacrifient en le tuant. Il se définit comme gouverneur, puis général de Speranza dès qu’ils sont partis sans le découvrir. Il fortifie son habitation, masque sa présence, place des pièges, modifier son d’habitude et son comportement pour être plus discret et prépare un éventuel retour pour se protéger. Les mois et les années passent, il fait une nouvelle récolte dont il se sert finalement pour faire du pain. Il est obligé de lutter contre les rats qui dévorent ses récoltes, mais qui finissent par s’entretuer. Alors qu’il perd le contrôle du temps, il ressentent un étang je pressentiment tu le fais douter sur la nature des choses et de de ses connaissances dans lesquelles il voit une certaine dualité. Il semble apparenter l’île à un être humain, et penser qu’il en est que le rejet et les excréments ; puis il considère Speranza comme une femme, puis sa mère, et décide de se lover régulièrement dans une petite anfractuosité de la grotte, ce qu’il qualifie comme dans son sein, où le lieu, antithèse de la mare de boue lui apporte et l’aide à se développer. Un jour, alors qu’il éjacule dans la grotte, il craint cet acte incestueux, le poussant à réfléchir et s’interroger sur le règne végétal et son mode d’accouplement ; il finit par faire régulièrement un acte sexuel en logeant son attribut dans le trou d’un arbre, mais un jour, il est mordu par une araignée venimeuse. Robinson prépare une sorte de prairie pour en faire un marécage et en fait une rizière avec le riz qu’il a récupéré sur la Virginie et qu’il plante. Il semble ressentir le fait de dormir avec quelqu’un lorsqu’il s’endort par terre, puis il fait l’amour avec la terre, et le sentiment que Speranza devient son épouse et peut enfanter avec elle, d’autant plus qu’il découvre de nouvelles plantes apparaître. Les mois passent, les Indiens Araucan reviennent, il les surprend en plein dans leur rituel cannibale en train de manger un humain, mais l’un des condamnés s’enfuit dans la forêt et tombe sur lui. Ribinson tue l’un de ses poursuivants et les autres repartent. Finalement, il adopte cet indigène, le nomme Vendredi, l’accueille dans sa cabane en tant qu’esclave, lui apprend tout ce dont il a besoin, travailler, bricoler, cuisinier, nettoyer et les règles mises en place sur l’île, lui apprend quelques mots d’anglais qui leur permettent de communiquer. Robinson veut tenter de mettre à l’eau L’Évasion, mais toute la boiserie a été mangée par les termites. Vendredi soulage la peine du naufragé et amène certains savoir comme l’usage d’une arme de bolas. Vendredi est parfois cruel avec certains animaux, sans savoir qu’il peut choquer Robinson, par exemple en arrachant la carapace d’une tortue vivante, ou en mâchant des vers, pour les donner en becquée à un oiseau tombé du nid, ou bien à l’inverse protéger des animaux que Robinson considère comme inutiles. Par la suite, Robinson retourne dans le fond de la caverne et disparaît aux yeux de Vendredi. Celui-ci décide de vivre à sa manière, de jouer et d’être heureux ; innocemment et sans penser aux conséquences, il prend les habits les plus beaux et les bijoux pour habiller les cactus ; puis lorsque Tenn se baigne dans la rizière, il est sur le point de se noyer, et pour le sauver, Vendredi assèche la plantation, détruisant la culture. Au bout d’un jour et demi, Robinson sort de la petite caverne et s’aperçoit avec tristesse que Vendredi a arrêté toutes ses habitudes et vit de manière non-civilisée, il le frappe pour le punir. Malgré tout, la vie reprend progressivement son cours mais un jour, Vendredi essaye la pipe, il la jette au fond de la grotte puis sort lorsque Robinson arrive. Au bout de quelques minutes, les nombreux barils de poudre à canon s’embrasent et font exploser la grotte et tout le palissades, cultures, champs ; Tenn meurt ; Robinson décide d’abandonner toutes ces besognes, laissant plus de place à Vendredi. Tous se fais dès lors dans la bonne humeur et sans règle, Vendredi est l’égal de Robinson, plus de maitre et plus de serviteur. Tous deux jouent, brulent des arbres, font du tir à l’arc, ou font la sieste, Robinson se coupe la barbe, laisse pousser ses cheveux, et change d’attitude, et devient plus tolérant et compréhensif. Ils s’imitent, et se fâchent, mais en rigolent par la suite. Par la suite, l’île est envahie par des perroquets, le duo est obligé de parler en langage. Puis Vendredi sauve une chèvre qu’il soigne, et elle s’attache à lui, restant à ses côté pendant quelques temps. Le chef des boucs de l’île charme la femelle qui la suit, mais Vendredi décide de la récupérer malgré sa promesse contraire auprès de Robinson. Il finit par tuer le bouc et récupérer sa peau pour en faire un cerf-volant, dont ils se servent pour pêcher. Avec le crane de la bête, Vendredi construit une harpe éolienne qui produit de la musique grâce au vent.Robinson découvre une nouvelle plante et soupçonne Vendredi de s’être accouplé avec Speranza, et finalement il le prend sur le fait.

Robinson retrouve du papier et de l’encre, ce que lui permet de reprendre l’écriture de son log-book où il consigne sa conversion à une sorte de culte solaire, ses interprétations sur ce qui est arrivé depuis l’apparition de Vendredi et les évolutions qu’il a a entrainé, et toutes ses hypothèses métaphysiques ou théories philosophies sur lui, l’île ou Vendredi, tandis que les relations avec Vendredi sont au beau fixe. Contre tout attente, un jour un navire s’approche, et fait escale sur l’île pour s’approvisionner, Robinson se pense sauvé. En décembre 1787, plus de 28 années après son naufrage, L’équipage du bateau anglais Whitebird débarque sur l’île et pille les fruits, tue de nombreux animaux et brule toutes les plus belles prairies lorsqu’un homme trouve des pièces d’or dispersées par l’explosion provoquée par Vendredi. Les deux solitaires montent à bord pour repartir. Vendredi s’y trouve à son aise, mais Robinson se sent mal à l’idée de retourner vers la civilisation et de devenir comme tout les hommes horribles qu’il vient de voir. Il est également attristé par le mousse de 12 ans maltraité, ou lorsqu’il apprend la traite des Noirs en Afrique. Il décide de retourner sur l’île pour y rester à jamais, accompagné de Vendredi. Après une première nuit, Robinson se réveille, mais il ne trouve pas Vendredi ; il fouille l’île et comprend rapidement qu’il est retourné sur le bateau. Mais lorsqu’il décide de retourner dans la grotte où il y dormait et perdait la notion du temps, il trouve le jeune mousse, Jean, qui a préféré quitter le navire et ses tortionnaires, pour vivre avec l’homme qu’il a jugé plein de bonté. Robinson le renomme Jeudi, jour des enfants, et tout deux commencent à vivre une nouvelle aventure solitaire sur cette île.

Commentaires

C’est un roman d’aventures, du type robinsonnade, adapté de Robinson Crusoé de Daniel Defeo, l’original, qui donne une place plus centrale au personnage de Vendredi sur la fin du récit. Il réécrit ce roman, dans une version pour la jeunesse en 1971, Vendredi ou La Vie sauvage.