2010 : Odyssée deux5 minutes de lecture
Neuf ans après l’échec de la mission Discovery I (Explorateur 1), Heywood Floyd intègre une mission russo-américaine à destination des lunes de Jupiter. Alors que David Bowman avait placé le vaisseau en orbite stable au point de Lagrange entre Jupiter et la lune Io (2001 : L’Odyssée de l’espace, Japet dans celui-ci), sa position est maintenant fluctuante et les prévisions envisagent son décrochage et sa destruction contre Io. Les informations enregistrées sont pourtant primordiales, mais la fin de la construction de Discovery II n’est pas prévue avant deux ans. Or, les Russes sont sur le point de terminer la construction de leur vaisseau, l’Alexei Leonov, et de l’envoyer pour mettre la main sur les données de Discovery, mais ont peur de l’inconnu. Ainsi, ils proposent aux États-Unis une collaboration, et un départ sur l’Alexei Leonov. Rapidement, une équipe russe de sept cosmonautes (capitaine Tatiana Orlov, les Dr Orlov, Braïlovski, Kosalev, Ternovski, Roudenko, et Marchenko) et trois américains, Floyd, Dr Chandra et Dr Curnow, partent pour Jupiter dans le Leonov.
L’équipage est réveillé de son hibernation un mois avant la date prévue, lorsque le vaisseau chinois Tsien les dépassent, lancé en direction de Jupiter. Celui-ci était censé être une station orbitale, mais les chinois l’ont transformé secrètement pour l’envoyer vers Jupiter avant le Leonov. L’équipage de ce dernier ne sait pas s’il le Tsien aura la capacité de s’arrêter étant donné la vélocité avec laquelle il voyage. Floyd devine que Tsien se dirige vers Europe pour faire le plein d’eau nécessaire à la propulsion de leur vaisseau, puis que les Chinois en revendiquent la possession. Le Leonov ne sait pas s’il va repartir de suite, ou prendre seulement le nécessaire pour arriver au Discovery avant eux. Toutefois, le Tsien cesse brutalement toute communication et sa balise cesse d’émettre. Le Leonov tente de concentrer son écoute vers Europe, mais ne trouve que le silence, jusqu’au moment où une voix humaine s’exprime en anglais. C’est le Dr Chang, qui a connu Floyd à Boston et qui tente de l’interpeller sur le Leonov ; il parvient à émettre et appelle à l’aide et explique que le Tsien s’est arrêté au bord du Grand Canal pour pomper de l’eau, mais une forme de vie primitive, ressemblant à une sorte d’algue, ou de multitude de nageoires rampantes a progressé vers le vaisseau puis la détruit, attirée par la lumière. Toutefois, la communication s’interrompt laissant Chang à une mort inéluctable.
Le Leonov ralentit à l’approche de Jupiter et se place sur une orbite elliptique de la planète et son satellite Io, puis l’équipage aborde le Discovery délabré par les tempêtes de souffre erruptant de Io, mais toujours en orbite déclinante et instable. Le vaisseau est stabilisé, l’électricité est rétablit, puis HAL 9000 (CARL) est réparé, avec de nouveaux modules informatiques, puis recommence son apprentissage du langage. Floyd installe cependant un coupe-circuit, pour pouvoir désactiver HAL si besoin, sans le dévoiler au Dr Chandra, le créateur de HAL. Au bout d’une semaine, ordinateur a récupéré ses capacités cognitives, et l’équipe lui donne le contrôle basique du vaisseau, qu’il remet correctement sur orbite. L’équipe ne trouve aucune information quant au désastre de la mission précédente, HAL ayant été déconnecté. Le Dr Chandra estime que l’ordinateur a subit une crise de panique, en constatant les risques de faire échouer sa mission secrète, et a pris des mesures, qui n’ont fait qu’enchainer de nouveaux problèmes. Chandra indique avoir effacé la mémoire de HAL. Les deux vaisseaux se rapprochent alors à cent kilomètres de leur objectif, AMT-2, le monolithe de deux kilomètres de long, qu’ils appellent Big Brother (ou Zagadke en russe, énigme), puis font des tests restant sans réaction, et se rapproche alors alors à mi-chemin. Ils réparent le module spatial restant (surnommé Nina) et le placent à quelques mètres du tétraèdre, mais aucune réaction ne survient ; les vaisseaux sont également approchés à cinq kilomètres. Puis le module se pose sur le monolithe, ce qui permet d’en calculer la densité et estimer qu’il est vide. Finalement, longtemps après, le Dr Orlov voit s’ouvrir Big Brother et présenter une sorte de constellation, puis plus rien, sauf une lumière au centre qui semble être une météore, puis qui partirait vers la Terre. Mais Floyd de dos, ne voit rien de cela. Il semble ainsi que David Bowman revienne sur Terre apparaissant à différents âges de son existence, et visite des personnes ou des moments clefs de son passé, comme sa femme de l’époque sur sa télé ou auprès de sa mère pour la peigner ; il permet aux extra-terrestres d’en savoir plus sur l’humanité, et laisse des traces de ce passage sur Terre, tel l’apparition d’un OVNI à plusieurs témoins. Puis il repart tel un astéroïde et explore le système planétaire jovien, notamment Europe où il visite les sous-sols, et constate la présente d’eau ou de glace, mais aussi des rivières de magma en fusion ; il y trouve les formes de vies primitives ayant mis fin au Tsien, sous plusieurs évolutions, mais aussi une sorte d’oasis souterrain envahi de plantes, et des constructions primitives en ruine. Par la suite, il se rend sur Jupiter où il découvre des sortes de vie très primitives sous formes filamentaires, qu’il estime comme une impasse à l’évolution, comme sur Europe, où si la vie s’est développée, elle ne sera jamais intelligente. Les extra-terrestres qui le guident, tel une force, l’attirent au centre de la planète où il voit que le noyau est un diamant gros comme la Terre. Puis il rencontre d’autres vies en repartant vers Io.
Tandis que Floyd tombe en dépression, toute l’équipe hésite à pénétrer dans le monolithe, et décide de ramener le vaisseau Discovery. Bowman, ou plus ou moins les extra-terrestres, pénètre alors le vaisseau et débranche certains éléments du cerveau électronique de HAL et parvient à communiquer avec Floyd, puis à se matérialiser sous forme d’une image. Il lui somme de partir pour la Terre sous quinze, sous peine de danger. L’équipe n’y croit pas ; pourtant, l’étude du monolithe n’avance pas, et l’équipe prévoit de préparer le départ pour la première fenêtre de rentrée sur Terre, dans 26 jour, et de déposer des sortes de bombes qui exploserait après leur départ et permettrait tout de même de récupérer des informations. L’équipe prépare tout de même un départ sous 15 jour au cas où, et évoque l’idée d’utiliser le Discovery et son carburant comme lanceur et de le larguer, plutôt que de le ramener. Mais la capitaine finie par être convaincue 20 jours avant la fenêtre lorsque le monolithe disparait purement et simplement. Ils préparent alors le départ, prévoyant d’utiliser l’attraction jovienne pour s’élancer. L’équipe craint jusqu’au dernier moment une décision de HAL empêchant la mise à feu du moteur de Discovery, mais aux deux moments clefs, malgré des interrogations de l’ordinateur, il lance la propulsion permettant aux deux vaisseau reliés ensemble de s’élancer et leur permettant de quitter l’orbite de Jupiter, juste avant qu’ils ne se détachent l’un de l’autre. Pourtant durant la mise à feu, une tache grossissant de plus en plus est repérée à la surface de la planète et est rapidement identifiée ; c’est des monolithes qui ont réapparu, et se nourrissant de l’atmosphère, ils se multiplient agissant comme des machines auto-reproductices, jusqu’à en produire plusieurs millions. L’équipe parvient à convaincre HAL qu’il est capable d’étudier seul le phénomène, alors retourné en orbite de la planète après le départ du Leonov vers la Terre.
Alors que l’état de Jupiter se détériore de plus en plus et que les monolithes recouvrent la quasi-totalité de la planète, Bowman retourne sur Discovery et demande à Hal d’envoyer un message vers la Terre : « Tous ces mondes là sont à vous – Sauf Europa. N’essayez pas de vous y poser ». La densité de Jupiter augmente tellement que l’hydrogène la fait exploser, la planète se réduit d’abord à la taille d’une étoile puis explose et reprend plus ou moins sa taille initiale, mais sous la forme d’un soleil. Le Discovery explose, et HAL et Bowman semblent perdurer à l’état d’esprit au alentour de Jutiper. Le système solaire vit alors à la lueur de deux soleils, le Soleil et Lucifer, éradiquant les nuits sur Terre.
Épilogue : En 20 001, les Europiens, les créatures rencontrées sur Europe ont évolué, mais restent primitives. Les humains semblent avoir colonisé l’un des satellite de Jupiter, et un monolithe est présent sur Europe, comportant à l’intérieur deux « entités » (probablement HAL et Bowman), et suivant les autochtones, empêchent les Terriens de venir sur Europe.
Commentaires
Le roman comporte certes moins de suspens que sont prédécesseur, mais parvient à produire une suite cohérente et passionnante, avec de nombreux rebondissements. C’est pour moi une suite réussie, à lire.
- 2010 : Odyssée deux
- Arthur Charles Clarke
- 1982
- J’ai Lu (2020)
- Traduction par Pierre Alien
- 9782290312919