Aventures d’Arthur Gordon Pym6 minutes de lecture

Couverture (Fair use)

Une préface rédigée par Arthur Gordon Pym indique qu’il s’est attaché les talents d’un écrivain américain nommé Edgard Allan Poe pour l’aider à mettre en forme et écrire ce récit basé sur ses notes personnelles.

Arthur Gordon Pym, originaire de l’île de Nantucket, part en mer sur sa petite barque nommée Ariel, plus ou moins saoul avec son amis Auguste Barnard, fils de baleinier. Mais une tempête se lève et fait perdre connaissance à Auguste aviné, laissant la barre à Arthur qui ne maitrise pas la navigation dans une situation compliquée. Malheureusement, un baleinier mené par le capitaine Block rentrant au port de Nantucket, le Pingouin, écrase la petite embarcation, rejetant les deux jeunes à la mer, mais les repêche par la suite.

Huit mois après, sa passion naissante pour la mer ne fait que progresser et lorsque Arthur apprend que M. Barnard sera capitaine du baleinier Grampus qui est en train d’appareiller, il veut partir en navigation et voyager. Mais redoutant l’opposition de ses parents, Auguste écrit une fausse lettre d’un parent d’Arthur, M. Ross de New Bedford, pour le convier à passer quelques semaines chez lui ; Arthur embarque alors en secret à fond de cale du Grampus, aménagée pour quelques jours par Auguste, le temps que le navire soit au large et ne puisse le ramener à terre. Montant discrètement et caché dans un vieil habit de marin, son grand-père feint de le voir embarquer, mais il parvient à le convaincre qu’il n’est pas son petit-fils. Arthur se cache trois jours attendant le départ, avec des vivres, enfermé au fond du navire, mais une partie de celles-ci se gâtent rapidement. Auguste ne peut le visiter qu’au moment du départ ; Arthur tombe dans une sorte de torpeur dont il se demande s’il elle n’est pas provoquée par le monoxyde de carbone dégagée par le charbon brûlé, et tente de sortir de sa cachette, mais celle-ci est verrouillée. Il sombre dans une demi-réalité où il croit rêver plus ou moins de Tigre, qu’Auguste a fait embarquer en secret et qui lui tient compagnie. Le 20 juin 1827, le navire prend le large tandis que le passager clandestin passe quelques jours de plus attendant sa délivrance. Arthur passe les jours suivant dans le noir tandis que Tigre a mangé les bougie, mais aussi les réserves, alors qu’il n’y a plus d’eau, et qu’un peu de liqueur qui ne lui coupe pas la soif. Dans le noir, il découvre un message accroché au collier de son chien qu’il a du mal à lire avec le phosphore d’allumettes, émanant d’Auguste, et écrit en rouge avec du sang, lui demandant de rester caché, leur vie en dépendant. Par la suite, tandis que la faim et la soif fait pousser des grognements étranges et inquiétants à Tigre, Arthur tente de s’échapper de sa prison ; il rejoint l’entrée où il entend des bruits, ceux d’Auguste, qui finit par le libérer au bout de près de deux semaines d’enfermement. Peu de temps après le départ, une mutinerie s’est engagée à bord, menée par le second et le maitre coq. Ils tuent plusieurs membres de l’équipage et abandonnent le capitaine Barnard et quatre de ses hommes fidèles dans une baleinière à la dérive. Auguste resté à bord est sauvé par Dirk Peters, un cordier mutin, qui apprécie le jeune homme, mais n’apprécie finalement pas totalement le soulèvement ni la suite à donner à leur aventures (prendre possession d’un brick allant des Îles du Cap-Vert à Porto-Rico, alors qu’il veut visiter paisiblement l’océan Pacifique du Sud, pour y pêcher la baleine, et pas y pratiquer la piraterie), tandis que tout les mutins se saoulent et exploitent le Grampus au minimum. Ainsi Auguste a pu faire pénétrer Tigre, faire passer un message, et plus tard laisser de l’eau à Arthur. Ce dernier vit alors jusqu’au 29 juin juste derrière l’entrée de sa cachette à proximité d’Auguste ayant récupéré Tigre, leur permettant de communiquer ou de mieux survivre. Arthur émet l’idée de convaincre Peters de reprendre le Grampus, mais Auguste n’est pas totalement sûr de lui, tandis qu’un des mutins est jeté par dessus bord, Jim Bonner, et Simms, ivre tombe également à l’eau, ne laissant que 13 hommes à bord, Seymour le coq, Peters, Jones, Greely, Hartman Rogers et William Allen, tous derrière le coq, tandis que Absalon Hicks, Wilson, John Hunt, Richard Parker suivent le second ; à cela se rajoutent Auguste et Arthur. Jusqu’à début juillet, Auguste parvient à parler à Peters qui lui confesse ne pas vouloir laisser le commandement au second. Hartman Rogers meurt le lendemain, mais de plus Jones et le coq décident de se rallier au second. Peters et Auguste décident d’agir, ce dernier dévoilant l’existence d’Arthur, portant à 3 contre 9 le rapport de force. Alors qu’une tempête monte et que les mutins sont comme à leur habitude tous saoul, Peters tue Allen, et le jette par dessus bord, tandis que Arthur se grime en Rogers, le défunt jeté à l’eau quelques heures plus tôt. Aidés de Tigre, ils attaquent les huit mutins, et après une bataille rapide, ils les tuent tous sauf Parker, alors que Auguste est blessé au bras.

Le bateau connait des voies d’eau, et dès le lendemain les quatre rescapés coupent progressivement tous les mats, mais le Grampus prend irrémédiablement l’eau. Par chance, le chargement de barriques permet à l’épave de flotter ; ils tentent de nager jusqu’aux réserves pour récupérer des vivres, mais sans succès. Ils voient alors un brick étrange s’approche, mais à proximité, ils s’aperçoivent que de nombreux corps d’humains sont en décomposition sur le pont du navire en perdition ; effrayé, ils n’ont pas le temps de réagir avant que le funèbre bateau continue sa course folle. Ils se remettent à plonger pour tenter d’atteindre les vivres, mais n’y parviennent toujours pas. Arthur remonte une bouteille de Porto, bien insuffisante. Sauf celui-ci, ils perdent plus ou moins la raison, et voient des mirages ou délirent. Puis au bord de la mort, par la faim et la soif, ils voient arriver un autre bateau sur eux, mais malheureusement, celui change de cap et disparait. Parker pense alors au cannibalisme et à sacrifier l’un d’entre eux pour permettre aux autres de survivre. Peters étant d’accord, Arthur est obligé d’accepter sous la contrainte ; la victime est tirée au sort et désigne l’instigateur, Parker qui est tué par Peters puis mangé pendant quatre jours à la mi-juillet. Pourtant quelques jours après, Arthur se souvient avoir caché une hache lorsqu’ils ont abattus les mâts. Ils la retrouvent et percent le pont pour atteindre la réserve par le plafond, ils ont enfin à boire et à manger, notamment boisson, jambon et une tortue. Alors que l’état d’Auguste empire, l’épave flottante craint de se retourner. Les requins entourent quotidiennement l’embarcation, tandis que Auguste voit la gangrène sur tout le bras et des pieds froids comme la glace, qui lui donnent la mort début août ; ses camarades jettent le corps à l’eau. La coque finit par se retourner et fait perdre boisson et toutes les vivres restantes ; les naufragés récoltent l’eau de pluie pour survivre, et mangent les coquillages collés au revêtement du navire. Puis, ils voient finalement arriver un bateau vers eux qui les sauve, la goélette Jane Guy de Liverpool, commandé par le capitaine Guy.

La Jane Guy, en route pour chasser le veau marin (phoque) descend vers le sur et fait escale au sud du cap Bonne-Espérance, dans les îles Christmas-Harbour, puis aux îles Tristan da Cunha plus au sud dans lesquelles ils croisent albatros et pingouins mais pas de veaux marins. Il partent vers le vers en direction des îles Glass, mais Arthur convainc Guy de pousser jusqu’au pôle Sud pour tenter de découvrir les lieux que tant d’explorateurs ont arpentés. Ils avancent à travers les glaces et les icebergs où ils repêchent un animal inconnu, puis pénètre une mer ouverte vers le sud dans la banquise, un bras de mer et ils parviennent jusqu’à une île nommée Tsalal, dont s’approchent quatre embarcations chargées d’une centaine d’autochtones à la peau noire. ceux-ci montent à bord et sont éberlués par tous les équipements de modernité à bord, puis la plupart de l’équipage part visiter l’archipel. Ils y reste plusieurs semaines, et réalisent finalement du commerce avec les indigènes, pour reprendre des vivres, comme des biches de mer. Au moment du départ, le premier février 1828, la goélette est chargée et prête à partir mais le chez Too-Wit convie l’équipage pour une dernière entrevue. Là, les hommes tombe dans un piège, des chutes de pierres, mis surtout de la terre meuble agissant comme des sables mouvants dont seuls Arthur et Peters en sortent difficilement vivant, en escaladant les parois vers le haut. Plusieurs milliers de sauvages arrivent des îles voisines, et tous attaquent et pillent la Jane Guy qui ne résiste par longtemps, avant d’être ramenée au rivage et commencée à démonter. Cependant, la poudre encore à bord explose et crée plusieurs milliers de morts. Arthur et Peters se cachent pendant près de deux semaines, réussissant à manger un oiseau et des noisettes, puis tentent d’explorer discrètement l’île pour trouver un moyen de s’enfuir, notamment plusieurs souterrains où ils trouvent des inscriptions ou leur physionomie étranges. Ils prennent la fuite simplement en escaladant vers le bas la falaise qui mène au rivage, où ils tuent plusieurs sauvages qui s’opposent à eux, puis partent avec une barque et un otage, qui contient des tortues qui leur serviront de vivres. Ils partent droit vers le sud pendant plusieurs jours tandis que sous un ciel assombrit, un épais manteau de brouillard blanc s’épaissit au fil des jour, comme la sorte de poudre fine ressemblant à de la cendre qui tombe en permanence. L’eau se réchauffe et le sauvage Nunu meurt, tandis que des oiseaux lancent des cris Tekeli-li, le cri de peur des sauvages de Tsalal, l’embarcation disparait dans la brume lorsqu’apparait une grande silhouette.

Une note indique que les écrits des quelques derniers paragraphes relatant la fin du voyage vers le pôle Sud ont mystérieusement disparus, alors que Arthur est mort et que Peters vit dans l’Illinois mais reste totalement introuvable. Edgard Allan Poe aurait repéré les relations entre l’île et les sauvages de Tsalal, les écrits laissés sur les crevasses de l’île, le cri Tekeli-li et la couleur banche, la note se concluant par une citation dont l’auteur est inconnu : J’ai gravé cela dans la roche, et ma vengeance est écrite dans la poussière du rocher

Commentaires

C’est un roman d’aventures, parfois sous la forme épistolaire d’un journal de bord, dont la fin tend vers le fantastique. Il a éventuellement été constitué en regroupant deux à trois nouvelles, et a aussi pu inspirer Moby Dick de Herman Melville.