Destination cerveau7 minutes de lecture

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Au 21e siècle, le neurophysicien Albert Jonas (A.J.) Morrison , dont les théories qu’il a mis sur pied ne sont pas acceptées aux États-Unis rencontre une scientifique miniaturisatrice, d’origine russe Natalia Boranova, qui prétend que la Russie a réussi à découvrir le moyen de miniaturiser un être humain à la taille de l’atome. Elle lui propose d’intégrer son équipe en Russie et ainsi de se faire miniaturiser pour pouvoir étudier les cellules du cerveau à une taille macroscopique, mais il refuse, malgré l’évocation du neurophysicien russe Piotr Leonovitch Chapirov (Pete Chapiro), qui selon Boranova croit aux hypothèses de Morrison, soutenant la présence dans le cerveau d’une structure spécifique responsable de la pensée créatrice. Aussitôt après, Morrison est abordé par un certain Francis Rodano économiste russophone qu’il a rencontré deux ans plus tôt lors d’un congrès international à Miami et qui s’avère représenter le gouvernement des États-Unis, qui l’incite à accepter l’offre d’intégrer cette équipe et ce projet scientifiques dans la base secrète en Oural où se tiennent les expériences afin de rapporter les avancées et les évolutions, mais il refuse également. Pressentant qu’il ne pourra plus jamais travailler dans de bonnes conditions, il décide de partir en train pour Montréal au Canada se faire engager dans l’université McGill où il connaît le professeur nommé Janvier. Sur la route vers la gare, un homme se présente à lui sous le nom de Charlie Robert rencontré à un séminaire de l’Institut Gordon, et lui propose de continuer ses travaux en l’engageant dans sa nouvelle société Genetics Mentalics dirigée par Craig Levinson afin de développer un ordinateur biologique capable de modifier l’esprit humain pour le rendre plus intelligent et plus créatif. Cependant, face aux hésitations de Morrison, l’homme sort une arme et l’oblige à monter dans une voiture qui le conduit à un hélicoptère le déposant sur un bateau, alors que les autorités américaines ont sciemment laissé faire. Il comprend rapidement qu’il a été enlevé quand il monte dans un avion où il retrouve Boranova qui tente à nouveau de le convaincre de travailler pour les Soviétiques. Ils atterrissent dans une petite ville éphémère sortie de terre pour le projet située dans la steppe russe appelé Malenkigrad, où il fait la connaissance sommaire d’une russe qui semble être un agent américain infiltré Valérie Paleron. Le docteur Boranova lui présente le scientifique Arkady Visssarionovitch Dejhnev, qui tente sans ambage de le convaincre puis de le forcer à rejoindre le projet, puis le duo l’emmène dans le complexe scientifique souterrain et fortifié où se déroule la miniaturisation, l’Antre. Il assiste à la miniaturisation d’un lapin par experte en électromagnétisme docteur Sophia Kalinine, ce qui le convainc que la miniaturisation est possible, alors qu’il apprend cependant que cette transformation puis la déminiaturisation nécessitent une énorme quantité d’énergie. Boranova lui présente le neurophysicien Iouri Konev qui tente de le persuader de les rejoindre, puis c’est au tour de Chapirov dentiste censure qu’il va réussir à le convaincre. Il découvre alors l’homme dans le coma depuis un mois, provoqué par une miniaturisation, dont les scientifiques russes lui expliquent qu’il possède probablement la solution technique pour permettre de réduire drastiquement la consommation d’énergie, en maîtrisant le lien entre la constante de Planck et la vitesse de la lumière, alors que sans cela le gouvernement russe s’apprête à couper les fonds et arrêter le projet et ses dépenses extravagantes. Les scientifiques lui expliquent que leur intérêt est de garder en Union soviétique la découverte unique de cette technologie qu’ils veulent seulement mettre au bien de l’humanité et pas pour faire la guerre, et lui font entrevoir les découvertes qu’il pourraient faire, notamment la confirmation de ses théories et hypothèses. Après des tests concluznts sur des animaux rapetissés et agrandis sans aucune séquelle, ils sont passé au test sur les humains, en commençant par Konev plusieurs fois, avant le docteur Chapirov, mais en raison de son grand âge et d’une déminiaturisation trop rapide ayant provoquée des surchauffes dans son cerveau qui ont immédiatement endommagé des parties de cette organe, il est tombé dans le coma. Ils prévoient de le miniaturiser dans un vaisseau spatial pour l’injecter directement dans les cellules nerveuses de Chapirov afin qu’il puisse détecter et récupérer les pensées toujours actives du malade avant qu’il meurt. Après son entêtement à refuser, Boranova parvient à convaincre Morrison de tenter l’expérience, plutôt que de rentrer aux États-Unis avec la réputation d’un certificat américain ayant franchi le rideau de fer, et de partir avec elle Boranova, Konev, Dejhnev, Kalinine et lui, équipés de son matériel informatique et son logiciel dans le vaisseau miniaturisé.

Morrison découvre un vaisseau en plastique construit par Dejhnev qui le pilotera, commandé par Boranova, tandis que Konev servira de scientifique avec Kalinine à surveiller les champs électromagnétiques. Lors d’un premier test de minaturalisation avec celle-ci, il découvre divers relations entre ces différentes personnes et notamment la vieille liaison amoureuse entre Konev et elle ayant donnée naissance à une fille. Ils préparent alors le départ sur des sujets aussi bien terre à terre que les WC, ou scientifiques comme la consultation des cartes du corps et des réseaux de Chapirov. Le lendemain, ils sont progressivement minaturisés à la taille d’une molécule et injectés dans une seringue dans une artère du cou en direction du cerveau et de la matière grise, où il subissent les mouvements browniens du liquide, et aperçoivent rapidement les différents éléments qui composent le sang comme des globules rouges, des plaquettes, des globules blancs ou leucocytes. L’un de ces derniers les attaque, lorsque Kalinine change temporairement leur signature magnétique, pour ressembler à une bactérie E-Coli afin de tester leur réaction. Ils parviennent à détacher celui qui s’est accroché lorsque Morrison propose de relâcher des microparticules de chaleur émanant de la climatisation. Cependant, le globule blanc les a détourné de leur chemin dans ce vaisseau qui ne peut aller qu’en marche avant et ne possède pas de gouvernail, ce qu’il est entraîne dans un capillaire sanguin à l’opposé de leur destination. Afin de se remettre dans la bonne direction, Morrison enfile une combinaison de plongée pour sortir hors du véhicule et l’orienter manuellement en luttant difficilement avec deux hématies, avant de reprendre la route adéquate. Il revient très affaibli mais ils réussissent à partir dans le bon sens et remonter jusque dans le cerveau et les premiers capillaires qu’ils ont emprunté pour se diriger vers le nœud sceptique, le centre nerveux où Morrison a détecté l’éventuel présence de la pensée. L’équipe russe lui dévoile le concept de demi-vie lors des miniaturisations et déminiaturisations qui raccourcissent la duree de vie et peuvent éventuellement provoquer la déminiaturisation subite des cobayes. Ils tentent d’utiliser le dispositif de détection de Morrison, mais il font face à des perturbations électroniques probablement causées par le moteur du vaisseau, tandis que le cœur de Chapirov se met à battre irrégulièrement, et leur faire craindre un éventuel danger pour la réussite de la mission. L’Antre procède à une piqûre pour calmer le cœur du malade, alors que le vaisseau adopte la signature électromagnétique d’une cellule de glucose pour pénétrer par diffusion depuis les vaisseaux sanguins dans l’espace intercellulaire du cerveau. Konev trafique les moteurs du vaisseau pour voir les utiliser indépendamment les uns des autres et ainsi pouvoir le diriger, mais il est obligé d’utiliser les composants système de communication, les coupant de toute relation avec l’Antre. Kalinine alerte Morrison et le prévient qu’il est capable de tout pour récupérer tous les lauriers pour lui. Le vaisseau traverse et zigzague dangereusement dans la forêt de filaments de collagène entre les cellules du cerveau à la recherche de neurones. Morrison utilise son dispositif qui lui permet de détecter une cellule cérébrale ou neurone cachée derrière une cellule gliale, qui les oblige à grandir un petit peu pour réduire les distances devenu extraordinairement importante à leur taille infime et dans le but de la contourner. Il semble également détecter une image d’une femme et de deux enfants et quelques mots, dont il pense qu’ils viennent de Chapirov. Ils et les limites à nouveau une molécule de glucose et s’accroche à un récepteur pour pénétrer dans la neurone grâce à une cellule de protéines, et arrivent dans la vésicule puis pénètre l’axone. Morrison détecte maintenant très nettement les ondes sceptiques, alors que Kalinine semble être réceptible de pensées éventuellement de Chapirov indiquant une curiosité, puis des mots comme « pas de temps ». Morrison entend alors une formule de calcul scientifique, alors que Konev entend Hawking et Dejhnev entend prix Nobel, puis ils arrivent dans les synapses, où le vaisseau singe la structure de l’acétylcholine pour passer la dendrite. L’équipe décide d’envoyer Morrison en sortie extravéculaire pour mieux recevoir les ondes sceptiques, qui, lorsqu’il est en combinaison de plongée à l’extérieur fans la cellule, sont plus franches que jamais. Cependant, il est accroché par une organelle macromoléculaire stationnaire qui lui fait perdre le contact avec le vaisseau qui disparaît. Il est dans un état second, semble rétrécir jusqu’à la taille d’un atome, et voit tout le reste des cellules se dilater et se rétracter, puis semble comprendre le phénomène. L’équipe russe s’aperçoit de sa disparition et fait demi-tour puis réussit à le reprendre, des discussions très intenses et tendues au sujet de renvoyer Morrison sinon Konev pour capter tout de même des ondes mentales, mais des variations de chaleur ainsi que dans le fluide Brownien indiquent des risques immenses de déménaturalisation spontanée, alors que des signes visibles de variations de tailles font craindre la catastrophe. Kalinine réussit cependant à modifier la signature magnétique du vaisseau pour tirer de l’énergie de la cellule et pérenniser la situation, mais les conditions dans lesquelles ils sont semblent affecter la cellule dans son état et comportement. Inquiet Dejhnev décide seul de remonter le système de communication à la surprise de Boranova, et apprend que Chapirov est mort depuis quelques minutes. Ils décident de s’agrandir un petit peu pour réduire les distances et sortent brutalement en ligne droite des cellules neuronales pour quitter le corps de Chapirov. Ils parviennent à rentrer de force dans le système sanguin et pénétrer de force une veine et atteindre l’aiguille hypodermique plantée dans le corps de Chapirov par l’équipe russe, et sont avec quelques péripéties aspiré dans la seringue.

Démiaturisés, ils récupèrent de leurs efforts et de leur aventure éreintante et sont acclamé par l’équipe de l’Antre. La situation reste complexe, puisque Morrison a été enlevé secrètement sous couvert de l’acceptation apparente du gouvernement américain, et si l’expérience est un succès scientifique relatif, la première miniaturisation d’humains et leur présence dans un corps humain mais avec un vaisseau et des moyens inadéquats, ils reviennent sans résultat apparent et net. Kalinine le ramène en planeur à Malenkigrad en toute discrétion où ils retrouvent Valérie Paleron très indiscrète, dans la peur que Konev les arrête et les empêche de partir, semblant obnubilé par la découverte de la miniaturisation à faible coût d’énergie dans le cerveau de Chapirov, dont il croit que Morrison a obtenu des informations pendant leur aventure. Malheureusement, quand Konev arrive en effet avec attention d’empêcher Morrison de partir, il le menace avec des armes, mais Paleron, qui s’avère être bien être un agent américain infiltré, intervient et utilise le paralyseur pour neutraliser Konev et Kalinine, puis elle emmène Morrison jusqu’à l’aéroport afin qu’il prenne l’avion suédois comme prévu, qui finalement va le ramener à Washington rapidement. Quelques jours après alors qu’il récupère, il rencontre Rodano et le professeur Friar qui l’interrogent sur son aventure et la technologie de la miniaturisation. Il dévoile alors avoir compris comment faire fonctionner la miniaturisation avec le couplage de la constante de Planck et de la vitesse de la lumière, attisant ainsi l’intérêt de Konev dont il est persuadé qu’il l’avait remarqué sa decouverte, mais surtout il a découvert, lorsqu’il a, avec l’équipe du vaisseau miniaturisé, entendu plusieurs pensées dans le corps de Chapirov n’émanant pas de ce dernier mais des membres de l’équipage, que son logiciel et son installation informatique ne permettent pas de détecter les ondes cérébrales septiques, mais agit comme un relais entre entre les cerveaux humains. Son dispositif sert ainsi de système télépathique permettant de communiquer mentalement. Il prévoit de développer le système, alors que Ronado et Friar entrevoient un grand avenir pour lui.

Commentaires

C’est un roman de science-fiction, adaptation personnelle de Asimov, auteur de la novélisation Le Voyage fantastique, qui, frustré d’être obligé de suivre le scénario imposé du film de Richard Fleischer écrit par Otto Klement et Jay Lewis Bixby, décide d’écrire sa propre histoire de ce concept.