Dracula et autres histoires de vampires, de Goethe à Lovecraft4 minutes de lecture

Couverture (Fair use)

Introduction :

Cette partie présente le recueil, rédigée par Barbara Sadoul, qui a également regroupé ces textes, rappelle la naissance du vampirisme dans la littérature, par le biais des écrits ayant progressivement apparu depuis la renaissance.


La Fiancée de Corinthe :

Un jeune homme arrivant d’Athènes se rend à Corinthe en Grèce, où il doit se marier avec une jeune fille, promise par son père à son propre père. Cependant, il ne sait pas que sa promise vient de mourir, et que la famille lui destine sa sœur. Lors de sa première nuit, sa promise défunte le visite et il en tombe amoureux. Elle boit son sang, puis sa mère se rend compte de sa présence et entend les discussions et promesses d’amour. Sa fille lui demande de lui fournir d’autres prétendants, afin quelle puisse se sustenter de leur sang.


Le Vampire :


La Morte amoureuse :


Car la vie est dans le sang :


L’Invité de Dracula :


Aylmer Vance et le Vampire :

M. Dexter relate les aventures de M. Vance, un détective spécialisé dans le paranormal pour qui il travaille en tant qu’assistant. M. Davenant, joueur de polo célèbre, marié un an auparavant se rend chez Vance à Piccadilly en Angleterre. Il est maigre et tout blanc, se dit malade et se plaint de perdre du sang sans comprendre comment, mais présente une sorte de blessure au cou que les médecins ne savent expliquer. Sa femme Jessica MacThane et son père, à la mort de sa mère, quittent le château écossais familial Blackwick Castle pour Londres ; puis à la mort de son père, par l’entremise de son amies Mrs Meredith, elle rencontre son mari Davenant, tombe amoureuse, mais ne peut l’épouser en raison d’une malédiction pesant sur sa famille, qui provoquerait sa mort. Elle dévoile qu’elle est issue d’une famille de vampires vivant dans un château ayant pour réputation d’être maudit, depuis que l’un de ses ancêtres avait brisé la tradition familiale de se marier avec un membre de sa propre famille et avait épousé une étrangère au teint blême qui amena la malédiction. Robert MacThane avait épousé une certaine Zaida, qui donna la réputation à Blackwick qu’une sorcière hantait les lieux. Les descendants de la famille semblaient irrémédiablement empêché de quitter les lieux.

Davenant réussit à convaincre Jessica de l’épouser, alors qu’elle semble oublier ces histoires de malédiction. Après leur mariage, ils partent en Écosse pour chasser, et passe alors pour visiter Blackwick, qui tombe en ruine. Jessica veut passer quelques temps dans l’ancienne demeure familiale, Davenant accepte. Mais neuf mois après, elle ne veut plus partir, et conseille à son mari de quitter les lieux. Il tente de l’arracher au château mais ne parvient pas à la convaincre. Il se rend à Londres et se fait aider d’Aylmer Vance et de son assistant, avant de tous les trois repartir pour l’Écosse. Le soir à Blackwick, Vance place un objet pouvant rompre l’ensorcellement de Jessica sur le torse de Davenant endormis. Lorsqu’elle veut boire son sang, la malédiction et l’emprise de Zaida sont rompues, Jessica quitte le château et part se jeter dans un lac, mais Dexter la rattrape et la sauve des eaux, alors qu’elle est enceinte de Davenant. Vance et Dexter obtiennent l’autorisation de détruire et bruler le château pour éradiquer la malédiction.


Le Gardien du cimetière :

Un homme témoigne devant le juge au tribunal, accusé de meurtre. Dans le plus grand dénuement, il accepte un travail de gardien du cimetière de Saint-Guitton, alors qu’il arrive dans l’auberge du village. La riche duchesse russe (ou bulgare) Opoltchenska a racheté le cimetière fermé pour y mettre son mausolée personnel, en promettant de payer en permanence trois gardiens. La vieille dame meurt et se fait alors enterrer avec toutes ses richesses. Il a alors pour consigne de rester pendant un an dans le cimetière à le surveiller, sans contact avec l’extérieur, et ne doit pas s’approcher du mausolée de la duchesse. Cette partie est surveillée par Velitcho. Il reçoit l’ordre de tirer si quelqu’un pénètre les lieux. Ossip, le second gardien, est le seul à pouvoir sortir, et il est en charge de faire la cuisine notamment. Rapidement, chaque soir, les deux gardiens lui préparent une tasse au contenu énigmatique, et après chaque absorption, fatigué il se couche pour dormir. Il décide aussi d’écrire un journal pour se divertir. Consécutivement, une plaie boursouflée apparait sur son cou derrière l’oreille. Ses collège continuent à chasser les animaux de passages, oiseaux ou lapins par exemple, que Ossip cuisine, mais sa faim diminue progressivement. Par la suite, il tombe sur une parcelle avec huit croix sur leurs tombes, et un message lui indiquant, que huit gardiens ont été tués et lui conseille de fuir les lieux. Il se rend compte que les deux gardiens mettent du somnifère dans son verre, et le sort il parvient à en faire autant dans leur boisson. Quand Ossip et Velitcho sont endormis, il les tue en leur tirant une balle dans la tête, puis s’en va, mais revient de peur de représailles. Il se met sur son lit et fait semblant de dormir alors que la duchesse pourtant morte huit ans plus tôt apparait à la fenêtre, puis commence à sucer son sang. Il comprend alors qu’elle est une vampire, qui a tué les huit précédents gardiens. Il décharge toutes les balles sur la duchesse et la tue définitivement. Il est alors arrêté, avec les corps sans vie des deux gardiens et de la duchesse à ses pieds et présenté au juge, qui peut consulter ses écrits.


La Maison maudite :

Commentaires

La Fiancée de Corinthe : C’est une nouvelle très très courte datant de 1797 sous forme de poème, soit cent ans avant Dracula de Bram Stoker ! Et l’un des premiers écrits sur les vampires.

Le Vampire : C’est une très courte nouvelle, très simple, qui n’a pas tant d’intérêt pour son style ou son intrigue que pour sa genèse (écrite en 1816, sur les bases d’un brouillon de Lord Byron, le même soir que Frankenstein par Mary Shelley) ou pour l’impact quelle va avoir. Polidori se fâche avec son ami Lord Byron, et semble-t-il modifie le personnage pour lui donner les traits de celui-ci. C’est l’un des premiers textes en prose incluant des vampires, qui ouvre la voie à de nombreux autres (comme Joseph Sheridan Le Fanu et Carmilla, ou Bram Stoker et Dracula) et va populariser le genre.

La Morte amoureuse :

Car la vie est dans le sang : C’est une histoire fantastique écrite au début du vingtième siècle, intéressante, un récit enchâssé dans un autre, pittoresque, horrifique, vampirique.

L’Invité de Dracula : C’est un chapitre qui était destiné à être l’introduction de Dracula, mais écarté lors de la première édition du roman, puis qui apparait dans des éditions futures.

Aylmer Vance et le Vampire : C’est une très courte nouvelle, très agréable, bien que très limitée. Dommage que tout le recueil « Aylmer Vance and the Vampire » de Claude Askew n’ait jamais été traduit entièrement.

Le Gardien du cimetière : C’est une nouvelle très courte de quelques pages, qui débute sous la forme du roman, puis du journal intime. C’est très agréable, bien que limité du point de vue du vampirisme, plutôt simple et basique du point de vue de l’intrigue, mais donne envie de lire le recueil de l’auteur belge Jean Ray, « Les Contes du whisky » dont cette nouvelle est tirée.

La Maison maudite : C’est une nouvelle macabre, prenante et passionnante du maitre Lovecraft, dans laquelle le vampirisme n’est que passablement évoqué.

  • Dracula et autres histoires de vampires, de Goethe à Lovecraft
  • Collectif : constitution du recueil et introduction de Barbara Sadoul, auteur : Johann Wolfgang von Goethe, John Polidori, Théophile Gautier, Francis Marion Crawford, Bram Stoker, Claude Askew, Jean Ray, Howard Phillips Lovecraft
  • Textes du 18e au début du 20e siècle
  • Librio (2018)
  • Traduction par L. Mis, H. Faber, Jacques Finné, Françoise Martenon & Roland Stragliati & Jean-Pierre Krémer, Marie-Lise Marlière, Yves Rivière
  • 9782290173916