Histoires grotesques et sérieuses8 minutes de lecture
Le Mystère de Marie Roget, pour faire suite à Double Assassinat dans la Rue Morgue
Deux ans après l’affaire de la rue Morgue, Dupin, qui depuis aide régulièrement la police parisienne, enquête au sujet de l’assassinat de Marie Roget, fille de sa mère la veuve Mme Roget, vendeuse dans une parfumerie. Partie de chez sa mère rue Saint-André visiter sa tante habitant rue Drôme, après en avoir informé son prétendant M. Saint-Eustache, qui vit chez elle. Cependant, Marie disparait, tandis qu’un M. Beauvais retrouve un corps dans dans la Seine et l’identifie comme celui de la jeune fille ; le corps remonté au bout de trois jours seulement (il en faut beaucoup plus normalement) porte des marques de strangulation au cou et un lacet y est resserré jusque dans la chair recouvert par une bande de tissu arrachée de sa robe et un chapueau noué, et des marques de cordes son apparentes au niveau des poignets, tandis qu’aucune écume sort de sa bouche, si bien que la noyade n’est pas envisageable. Beauvais fait enterrer le cadavre à proximité, barrière du Roule, sans que la famille ne la voie. Plusieurs périodiques de presse relatent l’affaire et tirent des conclusions, une tuerie par des malfaiteurs ayant jeté le corps à l’eau. Quelques semaines après Saint-Eustaphe est lui aussi retrouvé noyé dans l Seine, après avoir confessé son suicide, tandis que des vêtements et effets de Marie ont été retrouvés sur la berge par des enfants et Mme Deluc la propriétaire d’un bar dit l’avoir servi l’après-midi du drame en compagnie d’un homme douteux au teint basané, suivi par un groupe de malfaiteurs.
Dupin s’évertue à démontrer l’amateurisme et les largesses des enquêtes journalistiques, facilement démontable ; elle a pu traverser Paris sans être vue, les malfaiteurs ont pu la tuer même en plein jour, le corps a pu remonter seulement en trois jours, les effets ont pu être déposé des semaines plus tard. Puis il découvre que Marie a déjà disparue par deux fois, pendant une semaine pour retrouver des amis à la campagne, puis quelques temps avec un amant, et qu’un autre meurtre sur une jeune fille a été perpétré quelques heures auparavant. Tous les indices lui permettent de supposer que le meurtrier est un marin, seul, ayant trainé le corps jusqu’à un bateau pour le jeter plus loin. Dupin, termine en précisant que retrouver le bateau est la solution pour retrouver le coupable ; une note de l’éditeur indique que les déductions de Dupin ont permis de résoudre l’affaire et confondre le meurtrier.
Le Joueur d’échecs de Maelzel
C’est un essai, visant à prouver que le Turc Mécanique, n’est pas un automate, une seule machine, pouvant jouer aux échecs, mais un faux mécanisme recélant un humain caché à l’intérieur d’un meuble qui réalise les coup accompagné de subterfuges et de la complicité de l’exposant. Poe rappelle quelques automates célèbres ayant réellement existé, et les doutes exprimé au sujet de cet automate ; puis il décortique précisément la représentation qu’il a pu voir à plusieurs reprise du Turc, évoquant un meuble creux, cloisonné et évolutif, avec de faux engrenages permettant à un humain, un nain ou un enfant de petite taille de se cacher, la complicité de l’exposant, permettant à un humain de petite taille de jouer des coups d’échecs. Poe propose différents points précis permettant de douter de l’action et l’intelligence humaine durant le jeu : durée variable des coups joués par le Turc, mouvement presque imperceptible de l’épaule de l’automate décorrélé avec l’action de l’adversaire, victoire non systématique du Turc, attitude peu réaliste de l’automate pour éloigner le parallèle avec une présence humaine et mouvement des yeux ou lèvres évoquant un coup difficile seulement pour un coup évident, miroir ayant pour but de complexifier par reflet la quantité d’engrenages donc volonté de tromper le spectateur, le montage initial de l’automate en début de représentation semble factice, Maezel se refuse à parler du sujet de l’interrogation si l’automate est seulement une machine plutôt que de le confirmer, une partie du fond intérieur derrière les rouages semble bouger lors de déplacement du meuble, proportion du turc importante pouvant laisser de la place à l’intérieur, le turc est assis sur un caisse pouvant contenir un être humain, l’étoffes à l’intérieur du meuble peut avoir pour but de réduire les bruits, l’adversaire n’est jamais proche de l’automate et c’est Maezel qui déplace les pièces peut-être en raison des bruits, la présentation des compartiments du meuble est toujours identique et celui-ci n’est jamais complètement ouvert, présence de très nombreuses bougies sur le meuble pour fournir de la lumière à l’intérieur du meuble, comme pour le créateur du turc (baron Kempelen) Maezel est accompagné d’un homme nommé Schlumberger à la tâche officielle trop minime, et quand il est malade il ne se produit aucune représentation de l’automate, l’usage du bras gauche par le Turc révèle une facilité pour un homme qui serait à l’intérieur pour jouer les coup.
Éléonora
Un homme amoureux de sa cousine Éléonora, fille de la sœur de sa mère, vit avec elles dans une région féérique, d’une beauté incroyable, la vallée du Gazon-Diapré. Ils passe des années à s’aimer et quand la santé de sa cousine dépérit, il lui promet de ne jamais se remarier et de retrouver l’amour. Quand un nuage immense chargé de rouge et d’or vient au-dessus de là, elle finit par mourir. Plusieurs années passent, la vallée perd toutes ses beautés alors qu’il respecte sa parole. Puis il décide de quitter les lieux pour une autre région, et finit par tomber amoureux d’une femme nommée Ermengard, qu’il épouse. L’esprit d’Éléonora le visite et lui pardonne de ne pas avoir respecté sa parole.
Un événement à Jérusalem
À Jérusalem pendant le règne de Pompée, Abel-Phittim et Buzi-Ben-Levi, et Siméon le Pharisien (religieux juif), montent dans la plus haute tour pour faire une offrande au dieu Baal d’un agneau, mais en échange, ceux-ci croient voir arriver un bélier, puis qui finalement s’avère être un cochon, viande qu’ils n’apprécie pas.
L’Ange du bizarre
Un homme s’étonne de lire dans un journal l’histoire de quelqu’un, ayant utilisé une sarbacane dans le mauvais sens, s’est planté un projectile au fond de la gorge et en est mort quelques jours après. Aviné, l’homme peste contre crédulité des gens qui donnent foi à ces récits, quand il voit un être étrange apparaitre, avec un corps constitué de bouteille, qui lui confesse être l’Ange du Bizarre, chargé de faire apparaitre des contretemps dans l’humanité, à provoquer des accidents bizarres et inattendus, qui étonnent les sceptiques. L’ange finit par s’en aller, puis l’homme s’endort et rate un rendez-vous, puis le soir se met au lit et rêve de l’Ange des ténèbre, et quand il se réveille, un rat est en train d’emporter sa bougie et met le feu à l’appartement, lui brulant la totalité de sa chevelure. Il quitte les lieux grâce à une échelle placée par la foule ameutée par le feu mais tombe et se casse le bras à cause un homme obèse. Il décide de charmer une veuve mainte fois marié mais la perte de sa perruque laissant apparaitre sa calvitie rompt la relation, le poussant à se rabattre sur une autre femme mais dont la séduction tombe à l’eau quand quelque chose lui rentre dans l’œil et le gêne. L’ange du bizarre intervient et lui enlève, puis ne trouvant plus de sens à sa vie il décide de se suicider en se jetant d’une rivière. Il se déshabille, mais un oiseau lui vole son pantalon, le poussant à le poursuivre, mais il tombe dans un précipice, où il se sauce de la mort en s’accrochant à la corde d’un ballon qui passait. Il s’aperçoit que l’ange manœuvre le ballon, et lui demande s’il croit aux histoires bizarre, puis lui demande de lâcher la corde ; mais son bras cassé l’en empêche, l’ange coupe la corde et fait tomber l’homme qui par hasard tombe dans la propre cheminée de son appartement et quand il se réveille, il trouve des bouteille tombée par terre
Le Système du docteur Goudron et du professeur Plume
Un homme part dans le sud de la France en villégiature, et à proximité d’une maison de santé célèbre jusqu’à Paris pour sa méthode de traitement de ses patients aliénés, il décide de la visiter. Il est introduit auprès du directeur de l’établissement M. Maillard par un ami qu’il s’est récemment fait quelques jours plus tôt. À son arrivée et son grand étonnement, Maillard lui explique que le « système de la douceur » utilisé jusque-là, sans punitions, permettant aux fous de vivre en toute liberté, a récemment été interdit en France et abandonné ici. Il visite les lieux et est convié à un grand banquet gargantuesque où plusieurs dizaines de convives étranges et atypiques participent, et mangent un plat à base de chat, pour la plupart mal habillés, pourtant présentés par Maillard comme des amis, employés et gardiens. Plusieurs d’entre-eux prennent la parole pour évoquer différents anciens patients, qui se prenaient pour une théière, un âne, un fromage de Cordoue, une bouteille de champagne, une grenouille, une pincée de tabac à priser, une citrouille, un homme à deux têtes, un toton (toupie). Maillard évoque alors sa méthode mise au point par le docteur Goudron et le professeur Plume, que le narrateur ne connait pourtant pas, puis la discussion évolue, le directeur rappelant qu’un établissement a connu le soulèvement de ses patients, qui ont enfermé tout le personnel médical pour prendre leur liberté et vivre à leur guise. Par la suite, le banquet, devient confus quand les convives commencent à se comporter comme les patients évoqués, et que de grands tambourinements sont entendus aux portes. Finalement, des médecins, infirmiers et gardiens rentrent et capturent toute l’assemblée, laissant au narrateur le soin de comprendre que l’histoire de Maillard était la sienne, ancien directeur de la maison de santé, avait poussé les patients à se rebeller puis ils avaient enfermé le personnel après leur avoir fait subir le supplice du goudron et des plumes. Tout le personnel finit par se libérer et reprendre le contrôle de la situation, durant le banquer ; Après ces péripétie, le narrateur apprend que le système de la douceur a été remis en place, mais avec un peu moins de laxisme.
Le Domaine d’Arnheim
Le narrateur évoque son ami Ellison, qui considère quatre principes pour atteindre le bonheur : l’exercice en plein air, l’amour de la femme, le mépris de toute ambition, et une poursuite incessante d’un objectif. Après le bénéfice de l’héritage de très grandes fortunes Ellison s’entretient avec son amis au sujet de sa vie future et son désir de vivre une vie de poète, dans un grand jardin-paysage, un lieu qu’il considère sublimé par la main de l’homme. Après 4 ans de recherche, il trouve le lieu idéal qu’il appelle Arnheim, puis le narrateur décrit et détaille très précisément l’arrivée de visiteurs en ces lieux, découvrant la beauté inégalée des paysages par endroits façonnés artificiellement, tandis que de la musique venant de nul part se fait entendre, et leur découverte de ce lieu magique.
Le Cottage Landor, pour faire pendant au Domaine d’Arnheim
Le narrateur se promène dans la campagne à proximité de New York, et décrit la nature extraordinairement belle qu’il voit. Il se détourne de sa route pour tomber sur un vallon à la beauté incroyable, dans lequel figure un petit lac avec une petite île et un pont qui y conduit. Il voit un ruisseau tournoyant tellement qui forme quasiment une presqu’île, sur laquelle est bâtit un maison superbe qu’il comme tout le reste décrit dans les moindres détails de sa beauté et de sa grâce. Il décide d »y aller, d’abord accueilli par un chien, amicalement, puis quand il tape à la porte par une femme jeune et grande de laquelle il tombe sous le charme de son immense beauté. Elle le conduit au salon où il rencontre le propriétaire M. Landor, tandis qu’il décrit l’émerveillement qui ressent à regarder la grâce et la beauté des lieux, et de la région.
Philosophie de l’ameublement
Dans un essai, Poe critique vivement, comparativement à celui pratiqué en Europe, l’ameublement eux États-Unis, la laideur de son style, les assemblages, la décoration, d’art ou d’accessoire comme les rideaux, l’éclairage ou des tapis.
La Genèse d’un poème
Dans un essai, Poe commente et détaille largement la création et ses choix de l’un de ses poèmes, Le Corbeau.
Le Corbeau
Un homme en train de lire presque assoupi, le soir de la disparition de sa femme Leonore, entend cogner à la porte, et finit par l’ouvrir, s’excusant de ne pas avoir entendu la première fois, mais il n’y a personne tandis qu’il murmure le prénom de sa femme pour éventuellement l’appeler. Puis il entend un bruit à la fenêtre qu’il croit être le vent, mais quand il ouvre, un corbeau rentre dans sa chambre et se pose au-dessus de la porte, penché sur un buste de Pallas (Athéna). Il lui demande son nom, celui-ci lui répond « Jamais plus », comme à chaque fois qu’il lui adressera la parole, et comprend que ne parlant réellement pas, c’est les seules paroles qu’il connaisse. Après l’évocation de sa femme, les anges puis du mal, il finira par souhaiter qu’il s’en aille, mais il ne bouge pas et ne répond plus. L’ombre du corbeau reste sur le sol, tandis que l’âme de l’homme reste au dehors et ne peut plus s’élever.
Commentaires
C’est un recueil de nouvelles, qui comporte également trois essais.
- Histoires grotesques et sérieuses
- Edgar Allan Poe
- 1864
- GF Flammarion (2008)
- Traduction par Charles Baudelaire
- 9782081221154
Également dans ma collection
C’est un recueil de toutes les nouvelles de Poe, contenant notamment celles non-traduites par Baudelaire, les essais et les articles, les notes de marge et les poèmes. Les traductions sont principalement celles des historiques Baudelaire, et Mallarmé pour les poèmes, mais certaines ont été remplacées au profit de traductions moins connues.
- Contes, Essais, Poèmes
- Edgar Allan Poe
- 18e siècle
- Robert Laffont – Bouquins (1990)
- Traduction par Baudelaire, Mallarmé, et divers traducteurs
- 2221049373