La Jangada5 minutes de lecture

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Première partie

En 1852, le capitaine des bois Torrès a récupéré d’une connaissance un message codé dont il espère tirer sa richesse, pour cela il se rend au Pérou mais s’endort sous un arbre, permettant à un petit singe, un guariba de lui dérober l’étui dans lequel il a placé le message et ses quelques pièces de monnaie. Il le poursuit longtemps dans la forêt sans pouvoir l’attraper, quand deux chasseurs tuent l’animal et lui permettent de récupérer son bien. Il découvre alors deux hommes d’origine brésilienne à l’air fortuné, dont l’un se présente être Manoel aide-major médecin dans l’armée brésilienne et Benito Garral fils du propriétaire terrien local Joam Garral. Torrès décline une invitation à venir découvrir cette famille fondée par le Brésilien Joam au début du 18e siècle, lorsqu’il est rentré au service de Magalhaës propriétaire portugais de la fazenda située à Iquitos sur la frontière entre le Pérou et l’Équateur dans le nord de l’Amazone, qu’il l’a servi admirablement pendant de nombreuses années. Il s’est alors marié avec sa fille Yaquita avec qui il a eu un garçon et une fille Benito et Minha, prenons les reines de l’exploitation à la disparition du fondateur. L’aîné a alors rencontré durant ses études son futur ami Manoel Valdez, amoureux de Minha et qui obtient sa main de la famille projetant ainsi de descendre dans le sud en suivant l’Amazone pour aller les marier dans la région de Para à Bélem, dans la famille du mari. Les Garral décident de partir avec la famille entière, y compris la vieille servante noire Cybèle et la suivante de Minha appelée Lina, sur une jangada, sorte de train flottant constitué d’assemblage de milliers de troncs d’arbres coupés durant le mois suivant sur leur propriété immense et flottant sur l’eau, et de descendre l’Amazone pour les revendre à Bélem à leur arrivée, profitant de ce radeau gigantesque surmonté d’une cabane comme d’une embarcation. Peu de temps avant le départ, les quatre jeunes Manoel, Benito, Minha et Lina se promènent en forêt où ils sauvent un homme démoralisé du suicide qui tente de se pendre par une liane. Ce barbier nommé Fragoso se lie d’amitié avec la famille et est intégré au voyage, tandis que tous s’affairent à préparer l’embarcation qui embarque à l’arrière une maison luxueuse pour la famille entière et ses quelques servants, au milieu une petite église qui accueille le père Passanha, divers baraquements accueillant les quarante indiens et quarante noir qui manœuvrent le radeau géant, et à l’avant une sorte de hangar avec des marchandises comme du caoutchouc à vendre à leur arrivée, ainsi que la cabine du pilote Araujo. Ils embarquent quelques vivres et des boissons, comptant se nourrir de la pêche, de la cueillette et de la chasse. La marée est assez haute le 5 juin pour permettre le départ et atteignent la frontière brésilienne à la fin du mois sans réel problème, puis pénètrent le Brésil et s’arrête dans la première ville appelée Tabatinga où ils font escale. La famille y rencontre le capitaine du fort, alors que Fragoso qui reprend son ancienne activité de barbier et coiffeur afin de gagner quelques reis en coiffant les habitants de la ville, parmi lesquels il fait la rencontre de Torrès descendu seul depuis le nord, et qui réussit fnalement à se faire inviter à bord de la jangada jusqu’à Manao par Joam. L’embarcation descend le fleuve jusqu’à la fin juillet découvrant divers chasse au lamantin ou des colonies de tortues, puis arrive jusqu’au lac Ega et sa ville éponyme où la famille fait halte. Yaquita, Minha et Lina ainsi que Benito et Manoel se rendent en pirogue jusqu’à la ville, alors qu’ils décident de laisser Fragoso sur la jangada pour surveiller Torrès dont ils commencent à douter de son honnêteté. Benito et Manoel le trouvent sournois et remarquent qu’il semble s’intéresser étrangement à Joam, mais fin août lorsque une attaque de caïmans risque la vie de Lina, Fragoso la sauve tandis que Torrès sauve Joam de la mort, et en profite pour demander qu’ils les mènent finalement jusqu’à Bélem avec eux sur la jangada. Durant une escale sur l’île Muras, Lina et Fragoso décident de se fiancer, mais Torrès s’entretient seul avec Joam et lui dévoile qu’il l’a reconnu, puisqu’il est lui-même originaire de Tijuco, bassin minier exploitant des diamants, et qu’il connaît sa véritable en identité en réalité Joam Dacosta, condamné à mort vingt-trois ans auparavant pour le vol d’une grande quantité de diamants et de la tuerie de l’escorte armée qui l’accompagnait. Torrès dévoile que l’homme récemment décédé lui ayant laissé le message codé, était le véritable assassin, qui lui a confié la preuve de l’innocence de Joam Garral. Il fait alors chantage sur lui pour obtenir la main de sa fille Minha dont il est tombé amoureux, mais il refuse et décide de la marier sur le champ avec son prétendant, sachant que depuis un an il avait contacté le juge Ribeiro à Manao (qui était l’avocat de Dacosta à l’époque dans la ville de Villa-Rica et persuadé de son innocence, maintenant devenu juge à Manao) pour prouver son innocence et y était parvenu (dans l’optique du futur mariage de sa fille et de l’établissement légal de ces démarches). Joam décide de débarquer sur le champ Torrès, cependant le soir même une pirogue de la police provenant de Manao vient le chercher lui annonçant que le juge Ribeiro est mort dans la nuit, probablement tué par Torrès, et qu’il est arrêté par son remplaçant Vicente Jarriquez exécutant la condamnation.

Deuxième partie

Fin août, Joam est présenté devant le juge Jarriquez à qui il confirme son identité réelle, sans parvenir à le convaincre de son innocence. Pendant ce temps, Benito retrouve Torrès en interrogeant la population de la ville puis l’auberge où il s’est arrêté et le confronte sur les berges du fleuve où s’engage un duel, dans lequel le conspirateur trouve la mort. Lorsqu’ils ont l’autorisation de rencontrer Joam, ils comprennent leur erreur ayant fait disparaître la dernière possibilité d’appâter le délateur par l’acceptation du marché initial proposé. Cependant, Benito et Manoel repensent au petit étui que portait Torrès en forêt et dont il suppose qui s’en est servi pour y conserver la preuve écrite du véritable coupable, les oubliant ainsi pour le récupérer à retrouver le cadavre de Torrès qui est tombé à l’eau sous le dernier coup d’épée de Benito. Après une journée de recherche infructueuse, ils louent un scaphandre qui permet à ce dernier de débusquer finalement malgré les attaques d’une couleuvre électrique le cadavre de Torrès resté au fond du lit de la rivière, décoincé par les vibrations provoquées par un coup de canon donné à la surface. Cependant, ni Jarriquez passionné de cryptologie, ni la famille Garral ne parvient à déchiffrer le message codé retrouvé dans l’étui de Torrès, alors que le jour de l’exécution s’approche irrémédiablement. Manoel et Benito fomentent une évasion de Joam en empruntant une rivière affluent de l’Amazone jusqu’en Bolivie pour y prendre un bateau en Amérique du Nord et s’y installer. Lorsque l’ordre de condamnation tombe pour le lendemain, Manoel et Benito arrachent la grille de la fenêtre de la cellule de Joam et pénètrent pour le faire disparaître mais il refuse et préfère attendre la décision de la justice plutôt que de risquer une nouvelle fois son honneur. D’autre part, Fragoso part rencontrer la milice des capitaines des bois à proximité, lorsqu’il a finalement reconnu Torrès pour l’avoir déjà rencontré, et revient avec la certitude que ce dernier a bien connu un capitaine des bois décédé récemment appelé Ortega. Lorsqu’il revient, l’exécution est sur le point d’être ordonnée, mais ce nom de Ortega permet à Jarriquez de décoder la totalité du message en supposant que le dernier mot en est la signature. L’exécution de Joam est donc arrêtée, Ortega se désigne lui-même comme le responsable du vol commis vingt-trois ans plus tôt. Mi-octobre, la jungada arrive finalement à Bélem où elle est démantelée et revendue, tous retournent à Iquitos où les deux jeunes couples Manoel et Minha ainsi que Lina et Fragoso se marient.

Commentaires

C’est un roman d’aventures, sous-titré Huit Cents lieues sur l’Amazone.