La Vampire6 minutes de lecture

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Paris, en 1804, de nombreux corps sont repêché dans la Seine. La Vampire est soupçonnée de ces meurtres. La police évoque vingt meurtres, tous de jeunes étrangers ou provinciaux ayant étalés leur richesse et n’ayant pas caché leurs dépenses. Dans les faubourgs, les parisiens parlent de centaines de morts. Les rumeurs évoquent un charnier à proximité du fleuve, qui se déverserait dans la Seine. Régulièrement des pêches miraculeuses sont effectuées sur le quai de Béthune, permettant de remonter au bout des lignes des morceaux de corps ornés de bijoux. Ézéchiel a pu grâce à cet or racheter un cabaret qu’il a appelé la Pêche Miraculeuse. Par ailleurs, un complot fomenté par Georges Cadoudal (M. Morinière) se trame contre contre Napoléon.

Le maitre d’arme Jean Pierre Sévérin (dit Gâteloup), aussi appelé le Patron (des maçons du Marché-Neuf) ou le Gardien (de la morgue), suit sa belle-fille nommée Angèle, qui suit de loin son fiancé René De Kervoz. Il se rend à l’église de Saint-Louis-en-l’Îlle, où il rencontre une certaine comtesse, une femme blonde et superbe, qui semble avoir charmé le jeune étudiant. Y figurent également le jeune baron de Ramberg, un allemand, ainsi que, Germain Patou, étudiant en médecine et disciple du fondateur de l’homéopathie Samuel Hahnemann, témoin de cette rencontre, avec celle qui s’avère être la comtesse hongroise Marcian Gregoryi (alias Addhéma). Par ailleurs, René ne connait rien et n’a rien à voir avec le complot fomenté par Georges Cadoudal, son oncle.

Le Gardien se rend à la Pêche Miraculeuse, persuadé que Ézéchiel travaille pour Addhéma. Une rixe survient, que le gardien domine, et Ézéchiel confesse travailler pour une femme, mais là une jeune femme inanimée est amenée, c’est Angèle. Elle s’est évanouie, après avoir suivi René à la sortie de l’église et l’avoir vu renter dans la maison des Bretonvilliers en face de la taverne, et vu son ombre et celle de la femme de l’église s’embrasser et s’enlacer. Lorsque le Gardien repart avec Angèle, Ézéchiel emprunte un souterrain pour rejoindre le bâtiment des Bretonvilliers. Là, il parle avec une certaine Paraxin et dévoile que les corps dans la Seine est une diversion pour laisser champ libre à La Vampire, tuant de jeunes fortunés pour s’enrichir, mais qui est sur le point d’être découverte.

Un flashback dévoile qu’auparavant dans l’église de Saint-Germain-L’Auxerrois, René, accompagné d’Angèle, avait croisé le regard d’une femme, qui le subjugua. Poussé par un pouvoir étrange, il décide de la suivre, jusqu’à une maison isolée, où il se cache à proximité. Il aperçoit trois jeunes hommes se présenter la nuit, sous le nom des « Frères de la vertu », mais il est assommé par un noir et un turc. Il se réveille dans la maison comme endormi par quelque narcotique et n’est pas très sûre de ce qu’il voit et entend. Là, figurent en plus du noir et du turc, un docteur nommé Andréa Cerrachi, Yanuza Paraxin, et la blonde superbe, évoquant le complot. Là, il semble voir le noir enterrer ce qui lui semble être un corps. Mais René se rendors et se retrouve chez lui, ramené par une femme qui ressemble en tout point à la blonde, cependant, elle est brune est prétend être sa sœur, Lila. Grâce à une correspondance écrite, ils se voit tous les jours dans des rendez-vous furtifs et non-concluants, et pourtant l’amour de René pour elle ne cesse d’augmenter alors qu son attrait pour Angèle et son enfant diminue. Un jour, elle donne rendez-vous à l’église mais ne vient pas, alors que le docteur Cerrachi dit à l’abbé Montel qu' »elle » (la blonde) viendra demain. C’est là le lendemain à l’église de Saint-Louis-en-l’Îlle que René rencontre la blonde, qui lui indique se rendre à la maison des Bretonvilliers où il rencontre Lila, sous les yeux d’Angèle.

Lila lui dévoile son amour pour lui et que tout ceci à pour but de le rencontrer, lui, neveu de Cadoudal, afin qu’ils le sauvent (les frères de la vertu) car ses alliés Pichegru et Moreau ont été fait prisonniers et mènent à bien le complot, bien qu’elle affirme être depuis amoureuse de René. Elle lui décrit les membres de l’association, sa sœur, le docteur Cerrachi, dont le jumeau a été tué, Toussaint Louverture, Taëh le noir, le gallois Kaërnavon et Osman le mameluk. Elle dévoile être la fille d’une femme tuée par la vampire d’Uszel au cheveux changeant de couleur nommée Addhéma, épouse du baron de Szandor. Celle-ci arrachait les cheveux de ses victimes pour les appliquer sur son crâne chauve. Ainsi elle pouvait allonger sa vie, mais pour tuer ses victimes, elle devait leur raconter sa vie, dans un discours d’amour. Puis le père de Lila tua la vampire d’un coup d’épée rougeoyante. Lila raconte alors leur vie, le mariage forcé de sa sœur avec le comte Marcian Gregoryi, puis la mort de celui-ci par balle tiré par sa femme, alors qu’elle nouait une relation avec Napoléon Bonaparte. Au retour de la campagne du Tyroll, Napoléon prend possession des terres de sa sœur, qui depuis veut le tuer. Cependant, Lila, admirative de l’homme le défend secrètement aux dépends de sa sœur. Elle fait boire à René une sorte de liqueur qui le place plus ou moins dans un sommeil. René lui indique où et comment trouver son oncle Cadoudal. Il croit voir Lila mourir à mesure qu’elle dort, sa peau décharnée, séchée, alors que ses cheveux tombent. Elle semble se remémorer qu’elle ne veut pas le tuer, lui car elle l’aime. Au matin, la nourrice rentre dans la chambre, Lila n’est plus là et ne comprend pas pourquoi Lila, qui s’avère être Addhéma, la vampire ne l’a pas tué. Elle l’enferme dans la chambre sans fenêtre.

Le Patron se rend auprès du préfet Dubois, mais absent, c’est le secrétaire général Berthellemot qui le reçoit. Après un long entretien, il parvient à lui expliquer sommairement sa vie, celle de la fille adoptive de sa femme, Angèle, qui se fiance et a un enfant avec René, le neveu de Cadoudal, qui a rencontré la comtesse Marcian Gregoryi. Il indique qu’il a des preuves que les trois jeunes allemands riches héritiers, le comte de Wenzel, le baron de Ramberg et Franz Koënig sont des victimes de La Vampire, Marcian Gregoryi. Après une correspondance avec la famille des deux premiers, il a appris que les deux premiers se sont marié tout à tour avec la comtesse après avoir payé une importante dote financière. Alors que la comtesse prétend qu’ils sont reparti en Allemagne, la famille là-bas s’inquiète de leur disparition, alors que le patron est persuadé de leur mort. Franz, est lui sur point de payer sa dote et se marier, alors que René a disparu, envouté par la Vampire. Il a également découvert que la pêche miraculeuse sur le quai de Béthune, n’est qu’une diversion face aux vrais meurtres et que les morceaux de corps repêchés proviennent de tombes volés dans les cimetières de Paris. Il lui explique aussi l’histoire de la vampire aux cheveux changeants racontée par Germain Patou. Le gardien a vu une jeune fille sur le point de se suicider sur les rives de la Seine, et lorsqu’elle s’est jetée sur un cadavre dans l’eau, le cadavre est sorti de l’eau. Après il a croisé la comtesse, qui semblait avoir les cheveux d’Angèle. Le Gardien obtient l’approbation de Napoléon, pour avoir des hommes du préfet pour agir. Mais là, le préfet Dubois, qui connait la comtesse Gregoryi, survient et ordonne de mettre tout les hommes du préfet aux ordres de celle-ci. le Gardien est déjà reparti, lorsque la comtesse parvient à convaincre le préfet de sa bonne foi qui congédie le secrétaire général en lui demandant d’arrêter le Gardien, et que « La Vampire » est en réalité les frères de la vertu. Elle a mis au point tout un stratagème pour faire arrêter ses hommes de la maison isolée, se faire préparer un passeport pour Vienne pour le lendemain matin et dévoile l’adresse et un plan pour arrêter Cadaudal, alors que René sera laissé sain et sauf. La comtesse tue finalement Franz Koënig et lui dérobe sa fortune.

Germain Patou repère la planque de la comtesse, puis celle-ci passe voir celle que finalement elle aime, René, puis continue sa machination en se rendant auprès de Cadaudal sous une fausse identité pour attiser sa haine pour Napoléon et le forcer à le tuer. Elle évoque sa contrainte de ramener toutes ses richesses à son mari le baron de Szandor, afin qu’il puisse l’autoriser à mourir et qu’il lui donne la mort définitive. Le Gardien se rend à la Pêche miraculeuse, mais la comtesse l’a déjà fermé. Ézéchiel qui passe là leur ouvre et dévoile le passage vers l’immeuble des Bretonvilliers, où ils cherchent longuement des indices. Ils finissent par trouver la chambre cachée et réveille René. Germain Patou les rejoint, puis Berthellemot, qui contrôle la missive de Napoléon, ce qui le rassure sur l’honnêteté du Gardien. Ce dernier l’envoie perquisitionner dans la tanière de la vampire. Cadaudal (M. Morinière) part pour la maison isolée après des Frères de la vertu pour être mené à Napoléon, mais la police ne parvient pas à l’arrêter malgré le piège tendu par la comtesse. René arrive dans la planque de son oncle et veut venger Angèle ; il tire une balle dans la tête de la vampire. Cadaudal, blessé, est bloqué dans Paris, arrêté par la police, aidé par la population. Le préfet Dubois se rend à la maison isolée et tue la totalité des frères de la vertu, près de trente hommes, trahis par la comtesse. Patou récupère secrètement le cadavre de celle-ci. Il commence à la disséquer, mais dans la nuit, il semble entendre des voix, qui tentent de l’influencer ; au matin, il se réveille alors que le corps de la comtesse a disparu. En Hongrie, au château de Bangkeli, Addhéma a retrouvé son époux le baron Szandor, et les millions, la richesse qu’elle lui apporte lui permet d’avoir sa nuit d’amour promise, moment où il mettra fin à ses jours définitivement. Il prévoit par la suite de terroriser les grandes villes d’Europe, grâce à ces richesses. Mais après la nuit, lorsqu’il est sur le point de lui planter le pieu rougeoyant dans le cœur, Addhéma s’en empare et perfore le cœur de Szando, puis lui verse du plomb à l’état liquide dans le cœur, et finalement retourne l’arme contre elle, et met fin à ses jour en plantant le pieu dans son cœur.

Commentaires

C’est un roman mettant en scène un univers et une ambiance lugubres dans Paris, une conspiration politique en France au début du 18e sous l’ère Napoléon, et une machination orchestrée par un véritable vampire. Comme à l’accoutumée, l’intrigue mille fois alambiquée propose moult rebondissements et entrecroisements passionnants et haletants. L’aspect vampirique reste sympathique, bien que mineur, et laissera sur leur faim les spécialistes, mais l’ambiance, la complexité de l’histoire restent prenant et devient incontournable.