Le Chancellor4 minutes de lecture

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Fin septembre 1869, le navire le Chancellor quitte le port de Charleston en Caroline du Sud et prend la mer sur l’Atlantique en direction de Liverpool. Charmé par le navire, le passager anglais J. R. Kazallon choisit ce trois mats pour rentrer en près de trois semaines vers l’Europe mené par le capitaine John-Silas Huntly et son équipage composé du second Robert Kurtis, lieutenant Walter, un bosseman et quatorze matelots, ainsi que le maître d’hôtel Hobbart, le cuisinier noir Jynxtrop, mais aussi sept autres passagers, le riche couple américain Kear au mari orgueilleux exploitant une source de pétrole, leur jeune et jolie dame de compagnie anglaise Miss Herbey, le français toujours triste Letourneur et son fils André handicapé d’une jambes, William Falsten ingénieur de Manchester qui dirige une usine et John Ruby simple négociant de Cardiff. Il est également chargé de quelques milliers de balles de coton de la société Bronsfield & Co à destination de Liverpool à la société Léard frères. Après une dizaine de jours de navigation, le capitaine décide de partir vers l’est et au nord au niveau des Bermudes, plutôt que de prendre la route habituelle suivant le courant Gulf Stream, cependant un fort vend les repousse vers le sud lorsqu’ils arrivent dans la mer des Sargasses. Mi-octobre, les passagers comprennent qu’ils se trame quelque chose à bord, l’équipage cachant un secret, entendant des compétition étrange ou incompréhensible, ou des changements d’habitude de la part des matelots. Le second Kurtis il finit par dévoiler à Kazallon qu’un feu consume la cargaison de coton dans la cale depuis une semaine, et qu’ils tentent de le maîtriser en le noyant malheureusement sans effet, donc consécutivement en essayant de l’étouffer. Devant l’apathie et la démoralisation du capitaine face à son impuissance, Kurtis décide de détourner le navire sur une escale vers les terres, dans les Petites Antilles, sans dévoiler à aucun autre passager le drame qui se déroule à bord. Par la suite, Ruby dévoile que Falsten a embarqué secrètement une bombonne de 30 livres de picrate de potasse à bord, matière très explosive. La divulgation du feu de cale ébranle les passagers, notamment Ruby qui perdre la raison, mais aussi le capitaine qui semble lui aussi ne plus être lucide et transfert le commandement du navire à Kurtis. Le Chancellor coure quelques jours sur une mer dure, puis le feu se met à se propager partout hors de la cale, tuant Ruby, provoquant la perte de contrôle du navire qui s’échoue sur des brisants situés très au large des Guyanes. Kurtis espère que la voie d’eau qui s’est déclarée va éteindre l’incendie, que la marée descendante va permettre le renflouage et au bateau de repartir lorsque la marée va remonter. Fin octobre, Letourneur et Kazallon empruntent la baleinière pour aller explorer le récif basaltique inconnu d’origine volcanique, en forme de jambon qu’ils appellent Ham-Rock, où ils découvrent une vie animale et végétale absente, mais surtout une grotte. Ils préparent leur départ durant trois semaines, bouchant le trou sur la coque par l’extérieur avec une plaque de cuivre en le renforçant de l’intérieur avec des balles de coton, après avoir déchargé celles calcinées, puis pompent l’eau pour vider les cales. Finalement, le picrate de potasse est utilisé pour faire exploser une sorte de barrière de roche sous-marine qui bloquait la voie et reprennent la mer la dernière semaine de novembre vers le port le plus proche en Guyane. Cependant, au bout de quelques jours une voie d’eau se déclare remplissant le fond du navire à une vitesse inquiétante. Ils tentent sans vraiment y parvenir de calfeutrer la fuite, alors qu’une partie de l’équipage tente de se mutiner mais est stoppée par Kurtis. Le 4 novembre, ils prennent la décision de quitter le navire, préparent la baleinière et construisent un radeau pour accueillir le reste des personnes à bord, alors que le navire reste englouti mais debout sombrant très lentement, le haut du bateau hors de l’eau. Leur embarcation de fortune vient toutefois à se détacher et disparaître, les obligeant le lendemain à construire un nouveau radeau. Kear paye trois matelots qui volent avec Huntly la baleinière et s’enfuient, laissant sa femme, qui succombe dans la nuit de ses agonies sans avoir le moindre soupçon concernant la situation qui se trame à bord.

Le jour suivant, le Chancellor finit de sombrer, lorsque les survivants montent tous sur le second radeau construit, les passagers et les marins restants, soit 18 personnes, les Letourneur, Falsten, Miss Herbey, Kazallon, et les hommes du bord Kurtis, lieutenant Walter, le bosseman, Hobbart, Jinxtrop, le charpentier Daoulas, et les matelots Austin, Owen, Wilson, O’Ready, Burke, Sandon et Flaypol. Déterminant leur position à près de 600 milles de Paramaribo en Guyane hollandaise, ils prévoient deux mois de navigation avant d’arriver sur la côte, et rationnent le peu de vivres qu’ils ont pu emporter. Ils font une bonne pêche mi-décembre, mais perdre une grande partie des vivres à la fin du mois lorsque ça va sur une énorme tempête durant laquelle Austin et O’Ready meurent, tandis qu’ils sont aussi obligés de rationner l’eau, ce qui leur pèse. Walton est quant à lui très malade depuis de nombreux jours souffrant de phtisie. Dès les premiers jours de janvier, ils n’ont plus rien à manger et les matelots les plus fourbes menés par Owen et Jynxtrop son second tentent une mutinerie alors qu’ils ont vidé les réserves de brandevin, mais le capitaine Kurtis et quelques passagers parviennent à les maîtriser, provoquant la mort de l’un d’eux, Wilson. Au bout de cinq jours sans nourriture, Walter meurt, mais pendant la nuit un pied est coupé de son cadavre, probablement mangé par les matelots, ou ou pour servir d’appâts sur une ligne du bosseman qui réussit à prendre quelques menus poissons. Mi-janvier, Owen meurt empoisonné ayant bu de l’eau de la dernière barrique de réserve qui est contaminée par du cuivre, les obligeant à jeter son contenu mais aussi le corps du défunt à l’eau. Ils aperçoivent un brick au loin qui vient vers eux, mais qui finit par changer de cap sans voir tous les signaux qu’ils lancent puis disparaît à jamais. Au bout de sept jours sans manger, ils tentent de pêcher un requin qu’ils réussissent à remonter jusqu’au radeau, mais leur ligne se casse laissant repartir la proie au fond des eaux. Ils souffrent tous terriblement de la soif, mais parviennent à boire un peu grâce à la pluie qui tombe. Kazallon découvre que Hobbart a caché de la nourriture, poussant celui-ci à se suicider, dont la dépouille est mangée par les matelots tenaillés par la faim. La faim fait des ravages et halluciner la totalité des naufragés, Jynxtrop à se jete à l’eau dans un délire et se faire dévorer par les requins. Le 26 janvier, Kazallon boit son propre sang la veille, alors qu’un tirage au sort est effectué pour désigner une victime qui va être mangée. André est désigné, mais son père qui tire les noms se désigne lui-même pour l’épargner, mais il est sauvé par Miss Herbey qui les convainc d’attendre au moins jusqu’au lendemain. Lors de l’exécution au matin, Kazallon et Kurtis se battent avec les matelots pour tenter de sauver le vieil homme, mais Kazallon tombe à la mer et découvre que l’eau est douce, leur indiquant que la terre est proche. Tous s’abreuvent, finissent par se calmer, puis ils rejoignent la côte peu de temps après où ils sont sauvés par des Brésiliens à l’embouchure de l’Amazone. Les onze rescapés prennent alors un bateau à Cayenne pour repartir vers l’Europe.

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C’est un roman d’aventures épistolaire présenté sous la forme du journal de bord d’un passager.