Le Horla5 minutes de lecture

Couverture (Fair use)

Le Horla (première version)

Le docteur aliéniste Marrande présente à plusieurs de ses collègues un de ses patients d’une quarantaine d’années, qui croit au départ fou, mais qui doute. Le malade livre lui-même le récit de sa vie dans laquelle il explique être sujet, un an auparavant à l’automne, à des pertes de connaissances, des insomnies, des excitations et des colères soudaines. trouvant le sommeil, il a l’impression qu’une bouche le vide de sa vie, faisant peser un poids sur son torse (vampirisme), ce qui lui provoque les jours suivant un amaigrissement. Puis il se rend compte qu’une bouteille posée sur la table est vidée durant la nuit. Il rajoute du lait qu’il déteste, mais qui la nuit suivante disparait. Les nuit suivantes, il ferme la porte de la chambre à clef, puis couvre le tout, rajoute du vin qu’il affectionne, et se maquille de graphite, mais au matin, seul le lait et l’eau a disparut et rien ne porte de tâche de graphite. Il s’interroge donc sur une présence ou s’il est somnambule, mais ces manifestations disparaissent du jour au lendemain. Au printemps, il voit dans le jardin la tige d’une fleur se casser et rester dans les airs comme si une main invisible la tenait ; il prend alors conscience d’une présence invisible auprès de lui. Il voit chez lui, des faits comme un verre cassé tout seul, des portes fermées le soir ouvertes le matins, les preuves et manifestation de cette présence. Un soir du mois de juillet, il se réveille d’un assoupissement et voit plusieurs page de son livre posé se tourner toutes seules, puis lorsqu’il veut s’approcher sa chaise et sa lampe tombent. Il se demande s’il n’a pas lui même fait bouger le tout, mais se persuade qu’il y a bien quelque chose, l’Être, qu’il nomme le Horla. Puis, il ressent et devine sa présence en permanence à partir de là, sans le voir. Il essaye de prendre par surprise ce Horla, en s’installant sur son fauteuil devant un miroir, faisant semblant de lire un livre, et il a l’impression qu’au-dessus de son épaule, le Horla lit son livre. Se retournant pour le surprendre, il s’aperçoit qu’il n’y voit rien, pas le Horla, et qu’il ne s’y voit pas non-plus, puis commence à se voir dans un flou qui se dissipe progressivement, lui provoquant frisson et épouvante. Prenant à témoin son docteur, il dévoile que trois de ses voisins connaissent les mêmes faits, et tient la preuve de l’existence de ces Être invisibles. L’œil ne voit pas le Horla comme il ne voit pas le vent, ou l’électricité, et pense qu’il est venu pour supplanter l’homme. Il possède également un article de presse brésilien racontant que plusieurs personnes ont été agressées par des vampires invisibles, qui ne boivent que de l’eau et du lait. Il dévoile que quelques jours avant les premières manifestations, il a aperçu un bateau brésilien passant à proximité de la Seine où se trouve sa maison. Le docteur Marrande prend la parole se demandant s’il est ou lui-même est fou, ou si un nouvel être est bien arrivé.

Le Horla (deuxième version)

Dans sa maison du bord de Seine à Rouen, le protagoniste voit passer régulièrement des navires, mais ce matin du début du mois de mai, il croise un navire brésilien qui lui fait plaisir à voir. Depuis, il ressent un certain malaise, malêtre sur lequel il s’interroge. Il remet cependant en doute toutes les capacités sensorielles de l’être humais, comme la vue, l’ouïe, le toucher ou le gout. Par exemple, les papille ne peuvent distinguer l’âge d’un vin, ou la vue ne peut voir dans le lointain ou l’infiniment petit. La mi mai voit devenir fiévreux, inquiet, souffrant et tomber malade d’un mal inconnu. Son médecin constate des symptôme mais rien d’alarmant et lui prescrit des douche bromure de potassium. Chaque soir son état s’empire à l’approche de la nuit, il n’arrive plus à lire et une angoisse monte progressivement. Chaque soir, endormis à double tours dans sa chambre, il a la sensation que quelqu’un pénètre, s’approche et lui pèse sur le corps puis l’étrangle alors qu’il ne peut ni bouger ni crier. Puis après cette crise, il s’endort. Un jour, il se perd dans la forêt et est à deux doigts de perdre connaissance, mais aussi sa route. Il part en convalescence pendant un mois en voyage au Mont Saint Michel, où un prêtre lui parle d’une légende de créature imaginaire du coin ; n’y croyant pas, il demande s’il déjà vu ses créatures, mais le prêtre lui répond que le vent et sa puissance sont pourtant invisible. De même, l’œil ne voit que peut de chose et ne peut voir ce qui pourtant visible, mais loin, ou infiniment petit. Il revient début juillet se croyant guéri. Mais rapidement ses hallucinations reprennent. Il a l’impression que quelqu’un boit sa vie par sa bouche, alors que la porte est fermée. Il se rend compte un soir que la carafe pleine est vide le lendemain, puis également le lendemain. il rajoute du lait du vin et des fraise, mais seule l’eau et le lait est bu. Il se demande si quelqu’un boit tout ou s’il est victime de somnambulisme, et met donc une sorte de poudre sur lui et du tissus sur les bouteille. Mais le lendemain matin, le lait et l’eau a été bu tandis que ni ses draps ou les tissus posés sur les bouteilles n’ont été salies. Mi-juillet il par sur Paris et visite sa cousine est est hypnotisé par un docteur, obligeant le protagoniste à croire à ce type de suggestion. Début août, il rentre chez lui à Rouen et se sent mieux, mais des disputes éclatent entre ses domestiques. Le 6, il voit en plein après-midi, une rose se couper toute seule et flotter dans les airs, ce qui lui apporte la certitude (en plus de l’eau et du lait) de l’existence d’une entité bien vivante sous son toit mais intangible et invisible. Il commence à s’inquiéter de sa santé mentale. Son état s’empire alors que les manifestations sont moins fréquentes, pourtant, il sent une impossibilité de quitter la maison, et l’obligation par cette cette présence de ne pas bouger et rester chez lui. Il a acquis la certitude de l’existence de ces êtres Invisibles, supérieur aux hommes, capables de les contrôler comme l’hypnose peut obliger un humain à agir selon la volonté d’un autre. Il parvient malgré lui même à se rendre à Rouen mais revient rapidement, imputant le retour à cette force qui le domine. Le soir, il lit un livre du traité du docteur Hermann Herestauss abordant les être invisibles gravitant autour des humains, puis il s’endort, mais lorsqu’il se réveille, il voit les pages du livre posé sur son siège tourner plusieurs fois toutes seules. Il tente de sauter dessus pour attraper cette présence, mais le fauteuil tombe avant qu’il ne le touche et la fenêtre bat comme si quelqu’un avait sauté à travers, apeuré. Il pense alors accepter tout les désirs et la présence de cet être et que peut-être un jour se présenterait une possibilité de prendre le dessus. Deux jours après, il lit un article de presse de la Revue du Monde Scientifique, expliquant qu’un mal fait rage au Brésil, dans la province de San Paulo, et a asservi des habitants, possédés comme par des êtres invisibles ou des vampires, se nourrissant de leur vie pendant leur sommeil, ne buvant que de l’eau et du lait. Il se rappelle alors du navire au pavillon Brésilien entrevue début mai et comprend alors que les êtres invisibles, le Horla ont envahit le monde, pour dominer l’homme comme l’homme a domestiqué les animaux. Le protagoniste tente alors de piéger le Horla, en se mettant à écrire dos à un miroir, puis rapidement il sent sa présence au dessus de son épaule, en train de lire. il se retourne subitement pour le surprendre et l’attraper, mais dans le miroir, il ne voit rien, même pas son propre reflet. Puis peu de temps après il se voit apparaitre au fond, dans une sorte de flou qui se déplace. Le lendemain, il pense à utiliser du poison, mais doute de l’effet qu’il pourrait avoir sur un corps invisible. Il se barricade chez lui en renforçant par des volets et une porte en fer. En réalité, c’est une cage dans laquelle au soir il pense avoir enfermé le Horla ; il réussit à en sortir sans le laisser partir puis referme la porte. Puis il met le feu à la maison, pour le tuer. Cependant, il a oublié ses domestiques qui se mettent à crier dans les flammes. Il par au village chercher de l’âtre et revient quand les flammes ont envahi toute la maison et la font effondrer. Là, le protagoniste se met à douter de la mort du Horla et songe à se donner la mort.

Lettre d’un fou

Un homme écrit à son médecin lui demandant de l’interner confessant qu’il est fou. L’homme s’interroge tout d’abord sur les sens de l’être humain et se rend compte que les informations qu’ils procurent sont erronées, notamment la vue ou l’ouïe, le poussant à croire que tout est faux. Le bruit d’un craquement du parquet lui laisse croire à une présence tandis qu’il ne voit rien, et croit à une manifestation surnaturelle, quand il tente de voir l’invisible (ce que l’œil ne voit pas mais existe pourtant, l’infiniment petit, ou dans l’espace), mais s’aperçoit qu’il ne voit pas son reflet dans le miroir, masqué par un flou qui s’éclipse. Il reste chez lui à tenter de revoir cette présence qu’il n’a jamais vu.

Commentaires

C’est un recueil de trois nouvelles fantastiques, relatant plus ou moins la même trame sous trois formes différentes (lettre, récit, journal intime), comprenant Lettre d’un fou qui a précédé la création du Horla, et les deux versions de la nouvelle.