Le Robinson Suisse4 minutes de lecture

Couverture (Fair use)

Une famille Suisse, William, sa femme et leur quatre fils Fritz, Ernest, Jack et Franz, voyage sur un bateau en direction de Port Jackson en Australie. Cependant, le navire essuie une tempête qui met l’embarcation à mal, et qui pousse tout l’équipage et les passagers à quitter précipitamment le bateau en chaloupe. La famille Suisse est bloquée dans sa cabine, quand le bateau s’échoue sur des rochers et reste coincé au-dessus de l’eau avec en point de mire une île déserte. Le lendemain, le couple décide de rejoindre cette terre, et pour cela construit une petite embarcation de fortune en regroupant plusieurs barriques ensemble. Ils emportent quelques outils, quelques armes et des vivres avec eux, et les deux chiens du bord, Turc et Bill, mais aussi les animaux ayant survécu, coqs, canards, oies, et pigeons. Ils s’installent sur une plage, et monte une tente grâce à une voile du bateau, adossérs à des rochers et près d’un ruisseau, dans laquelle ils placent des lits de mousse. Élisabeth prépare un repas dans un chaudron, avec le feu qu’ils viennent de faire, et les enfants récupèrent des huîtres pour en faire des ustensiles de cuisine. William, son plus grand fils Fritz, et l’un des chiens, partent explorer l’île, mais il ne trouve personne de l’équipage du bateau comme à leur arrivée. Ils récoltent divers fruits comme des noix de coco et des calebasses, de la canne à sucre, et tandis que le chien tue une guenon, ils recueillent son jeune singe, puis rentrent au campement où ils mangent un pingouin qu’un des fils à tué. À la nuit tombée, une dizaine de chacals attaquent le groupe mais les chiens en tuent une partie tandis que William et Fritz déchargent leur arme et tuent les autres puis les font déguerpir. Le lendemain, le duo retourne sur le bateau chercher tout ce qu’ils peuvent en vivre, en ustensile de cuisine, en outil, ou en arme et en nourriture. Ils réussissent également à ramener les animaux restant, comme la vache, l’âne, le mouton, la truie et la chèvre, mec qui sont attaquer par un requin qu’ils font partir à l’aide de leur fusil. De retour le lendemain, Élisabeth raconte leur excursion sur l’île où ils ont trouvé des œufs de tortue dont ils ont pu faire une omelette, et ont repéré de grands arbres où ils prévoient d’y construire une cabane en hauteur pour éviter les dangers. Après avoir construit un pont pour enjamber le ruisseau, ils partent dans une grande caravane avec le matériel et les animaux vers les arbres pour s’installer, et durant le voyage, ils tuent un porc-épic, un flamand dans un marais et un chat sauvage appelé margay, puis les mangent. Ils dorment une première nuit au sol puis fabriquent une échelle pour monter dans les arbres et commencent à construire cabane et plateformes. La famille décide de donner des noms à tous les lieux qu’ils ont visité, et retournant à la tente appeler Zeltheim conservée comme un lieu de stockage, pour aller chercher du matériel, il trouve un immense champ de pommes de terre dans lequel il se servent. Ils retournent au bateau et construisent un nouveau radeau plus important et ramènent tout ce qu’ils peuvent de marchandises, d’ustensiles, d’outillage ou de denrées, puis sur le retour ils harponnent une tortue géante qui les ramène jusqu’à la plage à hauteur de Folken Horst, leur nouvelle habitation. Ils découvrent divers arbres comme des manguiers ou des figuiers, trouvent du manioc, réussissent à faire du pain grâce à une farine dont ils en tirent, et mangent la tortue. Toute la vie s’organise principalement autour de la nourriture et leur installation depuis leur naufrage, ils parviennent à survivre très bien, et réalis6e même des plantations de céréales mais aussi d’arbustes fruitiers. Ils retournent en bateau, Fritz trouve un vieil enclos avec une pinasse abîmée, une vieille chaloupe espagnole, qu’ils réparent et réussissent à remettre à l’eau. Ils explorent des parties inconnues de l’île, et trouvent des arbres dont les fruits produisent de la graisse qui leur permet de faire des bougies. Ils récupèrent les derniers éléments utiles sur le bateau, mais celui-ci finit par exploser à cause d’un baril de poudre. Après avoir tué un crocodile, sur une autre partie de l’île, ils rencontrent un troupeau d’une trentaine de buffles dont ils tuent une femelle, en récupèrent de la viande, et capturent son jeune buffle. Ils trouvent du miel, puis l’âne parti un peu plus tôt revient avec un onagre qu’ils capturent. Les mois passent dans le bonheur le plus total et dans l’opulence, un an après leur arrivée, ils continuent leurs cultures, ils trouvent du lin qui leur permet de faire du tissu ; le mauvais temps survient, puis au printemps, ils découvrent une mine de sel dans une grotte dont ils aménagent l’intérieur en maison d’hiver pour passer le mauvais temps les hivers suivants. Par la suite, il décide de construire plus au nord de l’île une ferme avec une habitation et un enclos où ils peuvent loger, et élevé les bêtes et planter des cultures. Cela fait maintenant dix années qui devient sur l’île, dans le bonheur, l’abondance et sans réel coup du sort, quand un jour un vaisseau battant pavillon anglais s’approche. Il parviennent à rentrer en contact avec l’équipage mené par le capitaine Littlestone, lieutenant dans la marine royale, en route pour le cap Bonne-Espérance apportant des dépêches de Sydney-Cove. Après un court passage sur le bateau grâce à la pinasse, ils reviennent à terre. William et sa femme décide de retourner sur l’île où il compte maintenant fonder une nation appelée Nouvelle-Suisse. Ils sont accompagnés du mécanicien Wolston qui est malade, et de sa famille, qui décident également de rester sur l’île le temps de sa convalescence. Fritz et Franz, l’aîné et le cadet des enfants décident de rentrer en Europe, William confit à Fritz le manuscrit pourtant le récit de leurs aventures et lui laisse le soin de le publier, ainsi que de rendre officiel la création de cette nouvelle nation.

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C’est un roman d’aventures de type robinsonnade, version épurée pour la jeunesse, rédigé à l’origine entre 1794 et 1798 par Johann David Wyss, et publié en 1812 par son fils Johann Rudolph Wyss (parfois francisé Rodolphe Wyss en France), l’une des premières reprises du thème de Robinson Crusoé de Daniel Defeo. Le récit est complètement centré sur le développement personnel, et l’entraide familiale, et la transmission de savoir entre père et enfant. La première traductrice Suisse Isabelle de Montolieu a modifié, complété et finit le récit, puis d’autres traducteurs en ont par la suite produit de nombreuses versions adaptées plus ou moins fidèles, complètes, abrégées ou simplifiées pour la jeunesse, dans différentes traductions. Certains détails de la version originale comme la mention de Jenny Montrose, ou la remise du manuscrit au capitaine d’un bateau en perdition qui repart rapidement dans une version plus tardive, ne sont pas inclus dans cette version réécrite pour la jeunesse, simplifiée et épurée, ou bien celle-ci s’appuie sur l’une des multiples versions de la traduction du roman dont la fin diffère pour la plupart d’entre elles.