Le Sphinx des glaces8 minutes de lecture

Couverture (Fair use)

Première partie

Onze année aventures les faits se déroulant dans Aventures d’Arthur Gordon Pym et un an après la parution du roman, Monsieur Joerling, qui parcourt le monde sur les mers depuis trois années, est depuis deux mois dans les îles Kerguelen, à Christmas-Harbour. Il veut repartir quelques jours vers les îles Tristan d’Acunha, avant de repartir pour son Connecticut natal, probablement avec la goélette Halbrane, menée par son commandant Len Guy et le bosseman (maître d’équipage) Hurliguerly. Lorsque la Halbrane arrive au port, Joerling tente de rencontrer Guy, mais il n’y parvient pas ; il rencontre Hurliguerly qui se dit capable de convaincre le capitaine qui ne veut pas de passager. De son côté Fenimore Atkins l’aubergiste et ami de Joerling, ne parvient qu’à obtenir un refus de Guy pour emmener un passager. Le lendemain, Jeorling rencontre le capitaine et parvient à lui expliquer qu’il n’a pas de date ou de délai et peut accepter tout détour ou retard, mais il reste catégoriquement opposé à embarquer tout passager. Cependant au cours de la discussion, Guy montre une étrange fascination pour le Pôle Sud et l’exploration vers le sud. Quand ils abordent les Aventures d’Arthur Gordon Pym et que Jeorling prend ce récit pour un roman, Guy s’emporte et met fin à la discussion. Pourtant lendemain, il propose à Jeorling d’embarquer sur la Halbrane qui part ainsi le 15. À bord les deux hommes discutent du roman de Poe comme de faits avérés. Guy dévoile avoir tenter de voir en vain Dirk Peters dans l’Illinois, mais aussi la famille de Poe, et dit avoir trouvé le message laissé par le capitaine de la Jane (navire ayant recueilli Pym et Peters), indiquant son objectif de visiter les mers australes. À l’approche du port d’escale, la Halbrane aperçoit un iceberg remontant vers le nord, sur lequel à mesure qu’il fond laisse apparaitre à l’équipage un corps. À bord, Guy reconnait Patterson le second du Jane, et le second de la Halbrane, Jem West trouve un mot sur le corps, qui indique qu’il y a eut cinq matelot survivants ainsi que le capitaine William Guy et Patterson sur l’île Tsalal, qui ont vécu dans le nord de l’île depuis 11 ans, et qu’il ont besoin d’aide. La date permet de comprendre que le corps congelé est parti sur l’iceberg chercher de l’aide, en vain trois mois auparavant. Len Guy révèle alors que le capitaine de la Jane est son frère, expliquant son intérêt pour ce navire, son épopée sans trajet défini se dévoilant être à la recherche de la Jane et son énigmatique attrait pour les mers du sud. Jeorling est dès lors convaincu de l’existence réelle de Pym, d’autant plus que quand ils font relâche à Tristan d’Acunha pour ravitailler, le gouverneur Glass lui confirme qu’il a bien rencontré la Jane, Pym et le capitaine Guy onze ans plus tôt. La Halbrane repart vers le sud début septembre pour les îles Falkands (Malouines) et Jeorling de poursuivre plus le voyage jusque dans les mers antarctiques. Mi-octobre, la Halbrane fait halte dans les Falklands à Port-Egmont, pour réparer la coque et la voilure, ravitailler et embarquer deux ans de vivres et engager de nombreux marins nécessaire à cette expédition vers le sud. L’équipage passe ainsi de 13 hommes à 32, dont un certain Hunt qui est engagé juste avant le départ.

Avec pour objectif de sauver William Guy et les cinq matelots survivants, et non pas trouver une route vers le pôle Sud, la Halbrane part sur la route du Jane vers le sud en direction des îles de la Nouvelle-Géorgie, puis les îles Sandwich où elle fait escale à la mi-novembre. Six jours après, elle est aux îles New-South-Orkneys. À l’approche du cercle polaire qu’il franchit le 30 novembre, le navire croise de nombreux cétacés, mais que l’équipage ne pêche pas à son grand désarroi. Si l’expédition a profité d’une météo et d’une mer favorable, elle fait face à une tempête à l’approche de la banquise. Un marin tombe à l’eau, mais Hunt, qui s’est fait remarquer depuis le départ par sa force, son dévouement, son courage et sa maitrise du métier de matelot, saute à l’eau et le ramène à bord et continue sa route vers le sud à travers les icebergs. La Halbrane atteint la barrière de glace puis la banquise, et finit par trouver l’ouverture vers la mer ouverte et s’engouffre dans le bras de mer en direction comme la Jane de l’îlot Bennet, qu’elle atteint le 21 décembre. Durant une nuit, Jeorling rêve et entend une voix lui dire de ne pas oublier Artthur Gordon Pym. Sur l’îlot, l’équipage trouve une vieille planche de bois sur laquelle elle entrevoie l’inscription « Jane, Liverpool » confirmant la véracité du sort de ce navire. Le 23 décembre, l’Halbrane repart vers le sud en direction de l’île Tsalal qu’elle atteint quelques jours après. Le navire s’arrête au large et l’équipage se rend sur l’île en chaloupe. Mais l’île est méconnaissable, comme si un tremblement de terre avait tout détruit. Plus de traces des indigènes, plus de traces des villages, aucune des souterrains, aucune trace de l’eau étrangement trouble, mais les coordonnées corresponde et Hunt, qui donne le sentiment d’être perdu, et terriblement troublé, retrouve le collier de Tigre, le chien de Pym. Il trouvent également un gros tas d’ossements humains assez anciens car très décomposés, probablement des sauvages.

Deuxième partie

L’équipage de la Halbrane, dont son capitaine qui projette plus ou moins de repartir dès le lendemain, se demande alors quoi faire ; Hunt évoque Pym et regrette que le navire rentre trop tôt, et confesse qui connait Dirk Peters et qu’il lui a confié que seul ce dernier est rentré en Amérique et que Pym a lui disparu dans la brume du pôle sud. Il finit par avouer qu’il est lui-même Dirk Peters. L’équipage est partagé, Guy, Jeorling, West et Peters, comme l’équipage originel du navire veut continuer, pas pour Pym, mais pour les matelots et le frère du capitaine, alors que les marins enrôlés aux Falklands, menés par Hearne, veulent rentrer avant l’hiver. De longues discussions argumentées sont tenues mais n’aboutissent pas quand Jeorling offre une prime de 2 000 dollars par degré franchis au-delà du 84e parallèle, ce que le contingent accepte finalement. La Halbrane reprend la mer le 27 décembre vers le sud-est et rencontre un regroupement de petits îlots que l’équipage suppose être une seule des îles mentionnées par Pym, qui aurait été submergée par l’éventuel tremblement de terre. Ne trouvant pas de trace des survivants, ils mettent cap plein sud, supposant que si Patterson a pu remonter les courants vers le nord, eux ont pu l’être vers le sud. Début janvier, la température se refroidit, les oiseaux migrent vers le nord, l’équipage engagé aux Falklands commence à perdre patience, voulant rentrer au plus, comme Len Guy qui est sur le point d’ordonner de faire demi-tour. Dirk Peters confesse à Jeorling que lorsqu’ils étaient sur le Grampus avec Pym (et Auguste Barnard), ils n’ont pas mangé le dénommé Parker mais Holt, Ned Holt, frère d’un matelot et ami de Peters, Martin Holt. Là, tandis que Hearne est à la barre, ils aperçoivent une terre au sud. Mais ce n’est finalement que de très gros icebergs en déplacements. l’équipage est déçu et la moitié des Falklands demande à rentrer. Le capitaine, à bout, laisse le navire avancer vers le sud-ouest 48 heures plus avant de prendre la décision du retour.

Aucune terre ne se présente la première journée, mais durant la seconde, la Halbrane connait une mésaventure, naviguant à proximité d’un iceberg qui se retourne, soulève et porte le navire hors de l’eau, l’échouant penché sur le côté sur la glace, et donnant la mort à 5 membres de l’équipage. Le sol de glace gigantesque est semble-t-il arrêté coincé par le fond. L’équipage sécurise la seule chaloupe rescapée de l’échouage puis décide de tenter de remettre la Halbrane à flots. Les matelots la vident de tout son chargement afin de l’alléger ainsi que de tout son gréement et sa voilure, puis creusent une sorte de tranchée pour la faire glisser progressivement vers l’eau. Malheureusement, à la fin de l’entreprise, l’un des dernier bloc de glace qui retenait la goélette lâche d’un seul coup, et l’entraine à une vitesse folle vers la mer, tombe, se fracasse et se disloque complètement, provoquant la mort de trois marins. Les engagés des Falklands tentent alors de prendre la canot pour rentrer mais Jem West en tue deux avec sont arme (portant le groupe entier à 23 hommes), Peters se bat et en repousse d’autres. La tension est très haute et les mutins finissent par se calmer face aux morts et à la puissance du matelot. Jeorling, Guy et West hésitent à prendre le canot pour explorer les alentours, ou hiverner, mais ils décident de faire les deux, mais tandis que le camp s’établit un gros iceberg vient pousser et s’accrocher au leur qui reprend sa dérivation ; Ils font face cependant à une brume jaunâtre empêchant toute observation au large, Jeorling connait même une hallucination ressemblant à celle de Pym et de son brouillard. Hearne qui mène les marins rebelles, semble connaitre l’histoire macabre et l’aventure cannibale de Peters ayant mis fin à la vie de Holt, et parle de cette histoire à ce dernier, qui interroge par la suite Peters. Celui-ci se sent très mal, éprouve des remords et de la culpabilité et ne supporte pas la situation, ne parvient plus à supporter la présence ou le regard de Holt et craint que l’histoire ne soit connue de tous ; il se tient et vit un peut à l’écart de l’équipage, surveillant le canot. L’iceberg finit par passer le pôle Sud de 4e et remonter vers le nord, quand Peters aperçoit enfin une vraie terre, tandis que la brume étrange qui perdure depuis plusieurs jours vient de se dissiper. Ainsi début février, ils accostent et trouvent des petites cavernes où ils décident de s’installer et y amènent tout leur matériel et leurs vivres. Cependant, Hearne et les matelots des Falklands (ainsi que deux des matelots jusqu’ici fidèles au capitaine Guy, dont Holt), en supériorité numérique, volent la chaloupe et repartent en mer. Peters submergé par les assaillants en tue un mais il reçoit une balle de fusil à l’épaule, tandis que West en tue un avec son arme. Juste avant de partir, Hearne dévoile à Holt devant tout le monde, qui hésitant se décide à partir, l’histoire selon laquelle Peters a tué son frère et l’a mangé. Le groupe du capitaine n’est plus que de neuf hommes, tandis que 13 sont partis. Jusqu’à la fin février, ils font plusieurs expéditions pour tenter de retrouver William Guy et ses matelots, pensant que s’ils avaient embarqué sur un canot les courants auraient pu les amener ici, ou à tout le moins à proximité, mais ils ne trouvent rien. Un matin, West voit passer un canot vide à proximité du rivage, Peters plonge et nage jusqu’à lui pour tenter de le récupérer, il revient en ramant et sur la rive, il tire le corps d’un homme inanimé, que Len Guy reconnait, celui de son frère William. Ce dernier et les deux matelots qui l’accompagnent épuisés et sous-alimentés reprennent rapidement des forces et confirment la plupart des suppositions. Vivivant de l’ensevelissement sur l’île Tsalal, ils ont pu survivre à la manière de Peters et Pym, puis un moment. Puis les indigènes sauvages ont été attaqué par la bête étrange et inconnue, ce qui les a forcé à quitter l’île pour la quasi-totalité, les ossements retrouvés par l’équipage de la Halbrane étant ceux des quelques individus restés ayant attrapé la rage amenée par la bête. Les sept survivants ont ainsi par la suite survécu pendant plus de dix ans, jusqu’à que Patterson disparaitre, transmettant un appel au secours, inconnu de ses compagnons d’infortune. Peu de temps après l’île fut dévastée par un tremblement de terre, obligeant ses robinsons à la quitter grâce à une barque, qui portée par les courant, menèrent jusqu’à la terre, plus loin de quelques milles que du point où s’est établit le restant de l’expédition de la Halbrane. Ils y trouvent des grottes, mais la terre stérile finit par les pousser à repartir en mer, puis les a amené jusqu’à être retrouvé par l’équipage repéré par West et ramené par Peters.

Le 21 février, le groupe maintenant composé de 13 hommes repart en mer, décidé à rencontrer éventuellement une embarcation, plutôt que d’attendre à hiverner dans cet univers glacé. Ils sont portés par le courant vers le nord tandis que le bras de mer se rétrécit, puis ils essuie une sorte de tempête de neige électrique à gros flocons tandis que le courant accélère ; puis, alors que les rives ne présentent pas de hauteurs, ils aperçoivent une masse très imposante, qui se révèle à mesure de leur approche être une sorte de sphinx sculpté dans la roche. Durant leur arrivée, tout les éléments en fer sont attiré vers ce colosse, qui agit comme un aimant de part sa composition ferreuse et des courant électriques lui octroyant cette capacité d’attraction des métaux. Là sur la rive, ils trouve un canot abimé ayant perdu tout ses éléments ferreux, et trois corps d’hommes récemment décédés poussés par le courant, dont Hearne et Holt, les autres mutins ayant supposément péris en mer, puisque les premières inspections alentours ne permettent de trouver aucun corps. Quand l’équipage de la Halbrane inspecte le sphinx, Peters tombe sur un corps congelé portant une peau de bête, avec une grande barbe blanche, que le marins, éploré reconnait comme celui de Arthur Gordon Pym, coincé contre le sphinx par son arme sur le buste. À la vue de son ami étendu ans vie, le cœur de Peters lâche et meurt sur le coup ; laissant les dépouilles des deux hommes réunis, ils repartent le jour même le 21 février vers le nord se lissant porter par les courant sous un ciel étrange où le soleil ne parait pas, voilé par des sortes de nuages formés de draperies dans le ciel. Le 6 avril, les douze rescapés sont récupérés par un navire américain baptisé Tasman, qui les laisse à Melbourne.

Commentaires

C’est un roman d’aventures, suite de Aventures d’Arthur Gordon Pym par Edgar Allan Poe, qui embarque de nombreux thèmes comme la loyauté, le courage, l’amitié, le cannibalisme, la rédemption, etc ; mais, marier les deux romans permet à Verne de faire tout au long du récit l’éloge « du génie » (cité plusieurs fois) de Poe, bien qu’il en retire tout l’aspect fantastique, il me semble, pour n’en faire seulement une aventure, aux explications toujours rationnelles, scientifiques ou naturelles… malgré le sphinx, qui décrit et expliqué comme un phénomène physique, put être choisi en raison de l' »énigme du sphinx ».