L’École des Robinsons5 minutes de lecture

Couverture (Fair use)

William W. Kolderup, habitant de San Francisco, achète l’île Spencer située à quelques centaines de kilomètres au sud-ouest de la ville, mise en vente par le gouvernement Californien. Ce très riche commerçant possède une très grande fortune, de nombreux comptoirs à travers le monde et de nombreux navires Il s’oppose à J-R. Taskinar, un riche et obèse rival de la ville qu’il a battu lors des dernières élections, et qui veut encore s’opposer à tout prix à lui, lors de la vente aux enchères qui porte le montant de l’île à 4 millions de dollars, devenant la propriété de Kolderup. De retour chez lui, son neveu Godfrey Morgan, 22 ans, promis par son oncle au mariage avec sa filleul adoptée Phina Hollaney, 16 ans, pense à l’aventure, la tête bercée par les livres Robinson Crusoé de Daniel Defoe et Le Robinson suisse de Johann David Wyss, et exprime à sa future femme l’envie de voyager avant de se marier. Kolderup autorise son départ pour deux années, que Phina, amoureuse lui accorde aussi. Accompagné de son éducateur, professeur de danse et de maintien, Tartelett, il embarque sur le steamer nommé Dream commandé par le capitaine Turcotte afin de visiter de nombreux pays tout autour du globe terrestre, partant au départ pour Auckland, en Nouvelle-Zélande en traversant le Pacifique.

Peut de temps après le départ, l’équipage trouve un passager clandestin chinois nommé Seng-Vou, et veut le jeter par dessus bord, mais Godfrey s’y oppose ; il est alors accepté en tant que passager. Après plusieurs jours de navigation, le bateau subit des vents contraires puis une tempête qui ramène l’embarcation vers le nord ou l’est, mais il s’échoue sur des récifs durant la nuit. Tout le monde quitte le navire. Godfrey parvient seul à monter sur un rocher, ne sachant pas si il existe une île à proximité dans la noirceur de la nuit et de la brume. Le lendemain matin, il découvre une baie et une petite île, où il se rend passant de récif en récif. Il se rend rapidement compte qu’il est absolument seul, sans aucune trace du bateau, ni trace d’aucune vie, puis monte sur une hauteur et aperçoit une forme sur la plage. Il trouve le corps d’un homme, Tartelett, mais il s’aperçoit qu’il n’est pas mort, mais évanoui ; il revient progressivement à la raison, puis ne saisit pas bien la situation et ne sait pas que l’île est déserte. Ils trouvent assez rapidement de quoi manger, des coquillages, et des œufs des oiseaux présents sur l’île, et les jours suivant des fruits. Ils trouvent aussi des moutons, des chèvres, des poules et des agoutis qu’ils présument provenir du Dream. Ils ne parviennent pas à faire du feu, et ne trouvent pas de grotte où s’abriter et passent plusieurs nuits à la belle étoile. Godfrey monte sur une hauteur pour essayer de voir plus loin, mais il ne voit aucune maison, aucune habitation, aucune trace de vie humaine, et au loin, il ne voit rien d’autre que la mer, mais croit apercevoir une fumée, qui disparait. Le duo part explorer l’île accompagné des bêtes, et trouve des sequoias géants à proximité d’un ruisseau, dont l’un a le cœur complètement creusé et leur sert de cabane. La vie s’organise, ils mangent également des racines, tandis que Godfrey, oisif et rêveur jusqu’ici, s’endurcit à trouver des moyens de survivre, d’autant plus que son compagnon est frivole. Godfrey scrute régulièrement l’horizon, mais ne voit jamais rien, et comprend que l’île est loin des routes commerciales. Un soir un orage fait tomber la foudre sur leur arbre, qui s’enflamme, et il parviennent à récupérer le feu avant que la pluie vienne éteindre ce début d’incendie. Il ont dès lors la possibilité de cuire de la nourriture. Godfrey parvient à remonter dans le tronc évidé, puis monte haut dans les branchages de l’arbre et croit voir une nouvelle fois voir la fumée. Il redescend en toute hâte et part inspecter la zone qu’il a repéré mais ne trouve rien. Ils parviennent également à pécher des poissons et des crustacés. Godfrey explore le rivage de la baie et trouve une malle énorme remplie d’objets qui vont changer et améliorer leur quotidien, notamment des vêtements, des ustensiles de cuisine, des outils, des armes, du café. Ils améliorent leur cabane au creux de l’arbre, puis Godfrey chasse toutes sortes de gibier. Les semaines passent et la vie s’améliore chaque jour grâce à leurs trouvailles. Un jour, il voit une fumée au loin, qui cette fois, bien réelle, laisse apparaitre la présence d’un bateau à vapeur. Pendant plusieurs heures, le bateau navigue au loin, se rapproche mais ne voit pas les gesticulations, ni le drapeau qu’il avait auparavant hissé sur un mât, puis s’éloigne.

Le lendemain, Tartelett voit approcher une petite embarcation, qui s’avère être une pirogue avec 12 sauvages à bord, qui longent la côte et remonte le rio, en direction du sequoia creux. Le duo se terre dans leur arbre pour la nuit, mais personne ne vient, puis au matin, les deux hommes décident vérifier. Ils descendent jusqu’à l’embouchure, où ils découvrent qu’ils ont fait un feu et sont sur le point de bruler un prisonnier. Godfrey et Tartelett tirent avec leurs armes, tuent le chef et l’un deux, poussant les autres à prendre la fuite. Le prisonnier vient alors que prosterner aux pieds du duo. Cet indigène nommé Carèfinotu devient leur compagnon, et emménage dans leur arbre. Ils lui apprennent quelques rudiments usages et tentent de communiquer. Il s’acquitte de quelques besognes comme dormir devant l’arbre pour surveiller, ou aider à la chasse, où en l’occurrence, ils rencontrent un ours gris sur lequel Godfrey tire au fusil et qui semble mourir. Ils profitent de la chair de nombreuses tortues échouées sur le rivage. Les semaines passent, la mauvaise saison se présente et les pluie deviennent le lot quotidien ; la récolte de certaines racines sont compromises par la mauvaise météo. Lors d’une partie de chasse, ils rencontrent un tigre, qu’ils tuent. Pour se protéger de ces dangers, ils décident de construire une palissade autour de leur arbre creux, en coupant de nombreux arbres et en les plantant dans le sol. De nombreux jours de labeur permettent de la construire au trois quart quand Carèfinotu, juché sur l’arbre, aperçoit une nouvelle fumée au loin sur l’île ; lui et Godfrey s’arment et partent pour tenter de savoir se qu’il s’y passe, mais ils ne trouvent absolument rien sur les lieux. Sur le retour, ils sont attaqué par des serpents, tué par l’indigène et plus tard à l’abord du rio, par un crocodile qui est tué au fusil par Godefrey. Par la suite, les naufragés terminent la palissade tandis que l’hiver commence avec le froid et la neige, les empêchant de chasser. Godfrey tombe malade et met un mois pour se rétablir. Ils parviennent à survivre notamment avec la viande de tortue. Fin janvier cependant, ils entendent de nombreux rugissements, qui au fur et à mesure s’approchent de l’arbre. Ils sont attaqué par une vingtaine de fauves, de lions, de tigres, de panthères et de hyènes, qui déciment les troupeaux. Le trio ne peut éviter une tuerie, et remonte dans le tronc d’arbre. Réfugiés sur les branches, ils tuent de nombreux fauves, et les survivants prennent la fuite. Cependant, les animaux sont rentré dans le creux de l’arbre, ont tout dévasté, et éparpillé les braises de l’âtre qui a mis le feu au sequoia. Il finit par bruler et se consumer puis tomber, et reste coincé de travers contre un autre sequoia. Là, ils se croient perdu quand Carèfinotu se met à parler en anglais et indique que Kolderup va arriver le jour même.

Des coups de feu retentissent alors, puis un équipage de matelot arrive. Lorsque Godfrey descend de l’arbre, il voit Kolderup et Phina. Son oncle lui explique que tout ceci était une machination, mise en place sur l’île Spencer lui appartenant et où ils sont, afin de lui faire connaitre l’école des Robinsons, la dureté de l’aventure et l’aider à gagner en maturité. Le naufrage était faux, l’ours et les sauvages aussi ; la malle fut envoyée par Phina, et Carèfinotu était là pour les aider. Quant à la fumée, c’est le chinois Seng-Vou qui avait lui aussi débarqué et se cachait sur l’île. Les vrais fauves, le serpent et le crocodile ont été cependant amené par le rival de Kolderup, J-R. Taskinar, dans le but de lui nuire. Tout le monde repart (y-compris Seng-Vou) à San Francisco situé à trois heures de navigation dans le Dream mené par le capitaine Turcotte. Phina et Godfrey se marient, et se promettent de partir faire le tour du monde.

Commentaires

C’est un roman d’aventures, une robinsonnade, inspirée par le roman « Le Robinson suisse » de Johann David Wyss, lui-même inspiré de Robinson Crusoé de Daniel Defoe. C’est une version courte et allégée du thème qu’il traite, peu comparable avec le niveau de l’œuvre de Defoe, mais le dénouement apporte un aspect comique à l’ouvrage, en plus des thèmes principaux du voyage et de l’accomplissement de soi, et de la survie. De plus, le concept du faux voyage ou faux danger en tant que leçon de morale, de vie ou développement de soi, est un thème déjà utilisé par Verne, dans Les Tribulations d’un Chinois en Chine.