L’Enlèvement de l’obélisque4 minutes de lecture
L’Enlèvement de l’Obélisque
À Paris, l’enquêteur émérite Merlec qui a d’ailleurs écrit un livre à ce sujet, pourtant habitué et stimulé par une boisson alcoolisée au pastis et la fumée de cigare et de cannabis, s’interroge avec son serviteur Bitard au sujet de la disparition aux yeux de tous de l’Obélisque place de la Concorde. Merlec utilise un petit guéridon avec une carotte érigée et un drap par dessus pour simuler la disparition du monument et comprendre ce qu’il s’est passé. Persuadé que cela ne n’a plus arriver ni la nuit ni le jour sans être repéré, il pratique un trou dans le guéridon et dans le drap pour, pendant le temps de leur entretien pendant plusieurs jours, faire descendre progressivement la carotte sans que Bitard ne s’en rendent compte. Merlec affirme alors que l’Obélisque s’est affaissé petit à petit, millimètre par millimètre dans le sol, empêchant les milliers d’observateurs chaque jour à se rendre compte du changement. Après avoir dévoilé son expertise aux autorités, l’Obélisque est retrouvé dans le sol parisien, qui s’est affaissé sous son socle. Le monument est alors remis progressivement en place, sur une fondation plus solide, alors que d’aucuns semblent penser à une hallucination, les autres n’ayant rien aperçu.
Un étrange événement
À Paris, Merlec et son serviteur Bitard dénouent une nouvelle affaire étrange. Le journal Paris-Soir relate deux affaires étonnantes, une femme est apparue sur la scène du cabaret Le Paradis, et le bijoutier Ratinovich prétend avoir été enlevé, endormi et avoir subi une opération chirurgicale dont il a aucune idée. Merlec, sachant que cette femme est arrivée comme par magie et sans raison explicable, et ne connaît rien à la vie et la société ou ne connait aucun langage, fait le rapprochement avec l’enlèvement de Ratinovich, un juif, surtout lorsqu’il le jette dans l’eau et s’aperçoit qu’il coule au fond. Il conclut que plusieurs de ses cotes ont été enlevés et remplacée par du métal, et ont servi à créer la femme nue. C’est ainsi une réédition de la Création, puisque le bijoutier s’appelle Adam, puis après avoir commencé à se développer, la femme a choisis le nom de Eve et s’est mariée avec le bijoutier.
Le Message chiffré
Hector Aubinet vient de mourir, et le vieil homme malade qui vient de faire fortune a laissé son héritageà son neveu Béarne, sous forme d’un tas de diamants qu’il a caché dans un endroit connu de lui seul, mais dont le secret est inscrit dans un message chiffré. Ce dernier confie alors la tâche à Merlec, qui s’avoue vaincu et déshonoré puisqu’il n’est pas arrivé à déchiffrer le code. Puis quelques heures après, il finit par trouver la solution, il n’y a aucun code, il suffisait simplement d’enchaîner la lecture de toutes les lettres utilisées à la suite, pour lire le texte et trouver la cachette plutôt banale du trésor.
Une mort suspecte
La danseuse russe Fedora Tchecoff qui se produisait tous les soirs à Paris au Cyrano, en couple avec le cowboy El Barone qui se produisait également au même endroit, a été retrouvée morte dans sa chambre de l’Hôtel de Venise à Paris, empoisonnée par de la mort au rat et de l’arsenic, poignardée par un couteau, asphyxiée par du gaz, pendue à la corde du rideau par le cou, et percée de deux balles de revolver. Alors qu’une partie des observateurs estiment que tous les éléments concordants prouvent le suicide, ou d’autres pensent que c’est un meurtre de son amant, Merlec fait alors la démonstration à Bitard que ce n’est ni un meurtre ni un suicide, mais une série de malencontreux accidents. La jeune danseuse apeurée par une souris est montée sur une chaise avec un paquet de mort au rat dans la main pour s’en débarrasser mais en a avalé une partie chahutée par la peur, puis s’est pendue à la corde dans l’affolement, et, voulant la couper, s’est plantée le poignard dans le corps, puis en essayant de se rattraper à déclenché le pistolet, alors que la souris en repartant, sans le vouloir a ouvert le robinet de gaz puis est ressortie par le trou de souris.
Le 1er avril
Début mars, le groupe d’anarchiste l’Âge Nouveau prévient les autorités qu’elle va cambrioler une banque chaque lundi. Le préfet ne prend pas la menace au sérieux, mais dès le 4 mars, un cambriolage est réussi, puis le 11, le 18 et le 25 mars, poussant celui-ci à demander de l’aide à Merlec afin de résoudre cette affaire. Pourtant, le lundi 1er avril suivant, rien ne se passe. Si comme tous les autres, il n’a aucun indice sous la main, il trouve très rapidement la solution. Chaque banque est attaquée par une explosion qui a été déclenchée par un mécanisme utilisant une machine à écrire ; ainsi le système frappant une date uniquement chiffrée n’a plus taper le code qui comprenait er après le 1. Merlec est d’autant plus persuadé d’avoir trouvé la solution quand une bombe explose malencontreusement le 11 avril dans une banque, puusque la répétition du chiffre 1 suivi de avril a provoqué la saisie du code de déclenchement attendu.
Le Coupable
Le ministre de la Justice se rend chez Merlec pour lui demander son aide au sujet d’un problème préoccupant. Alors que la criminalité descend dans tout le pays et est au plus bas, Paris compte de très nombreux homicides, un peu plus de quatre-vingt dont chacun est tout à fait banal et chaque mobile, toute preuve utile ou témoin, chaque coupable a été condamné. Merlec conclue à une série d’erreurs judiciaires et dévoile l’existence d’un coupable unique ayant commis toute une série de forfaits, le bourreau officiant sur Paris qui avait vu son salaire et son travail diminué en même temps que la baisse de la criminalité dans tout le pays.
La Croisière de l’Alligator
Le comte d’Outremarne invite Merlec et Bitard à passer quelques jours en villégiature à bord de son bateau l’Alligator sur la Méditerranée, avec six de ses amis célèbres, O’Patton un peintre Irlandais et Gonzalez un musicien espagnol, Plock un clown international et Elvire une actrice parisienne ainsi qu’un boxeur nommé Arsene. Après quelques jours de croisière, l’enquêteur et son serviteur sentent une atmosphère de malédiction, fantastique, morbide et pesante, alors qu’un matin le boxer est retrouvé mort couché sur son lit, un couteau planté dans le torse, puis c’est autour du peintre d’être retrouvé mort empoisonné quelques jours après, suivi du musicien mort pendu par une corde autour du coup accrochée au mat du navire. L’ensemble des passagers pense que le clown est responsable, il est donc enfermé ; mais il est rapidement retrouvé mort sous la table. Pourtant par la suite, Merlec est retrouvé mort dans son lit, puis de comte également assassiné le lendemain. Bitard qui est tombé amoureux de l’actrice, est très malheureux puisqu’il pense qu’elle est coupable. Mais lorsqu’il se rend à sa cabine, il la trouve affreusement assassinée. Un sentiment étrange le parcourt, et sur le pont du navire, il perd connaissance et tombe, mourant sur le choc avant de tomber dans l’eau, sans n’être jamais retrouvé.
Commentaires
C’est un recueil de courtes nouvelles policières, sous-titré « Nouvelles étranges et inédites ».
- L’Enlèvement de l’obélisque
- Pierre Boulle
- 2007
- Pocket (février 2009)
- 9782266182225