L’Étranger des Carpathes3 minutes de lecture

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Le comte Fahnenberg (de Haute-Autriche) hérite de son frère qui vient de mourir, une seigneurie dans les montagnes de Carniole dans les Carpathes. Il se rend sur les lieux, avec sa fille Franziska et sa nièce Bertha qu’il a recueillie, et accompagné du cousin, le baron Franz von Kronstein. Aidé du vieux guide qui mène l’expédition, ils font face à une attaque de loups, dans la forêt à l’approche du château de Klatka en ruine, où ils hésitent à aller se réfugier. Un loup attaque l’un des mulets qui tire la carriole, mais ils leur tirent dessus et le tuent. Les autres loups sont prêt à attaquer, mais un énigmatique homme grand, habillé de noir avec un grand chapeau survient subitement, s’interpose et semble ordonner aux bêtes de partir, puis il disparait. Ils parviennent alors jusqu’au château. Après plusieurs semaines d’installation, le comte, sa fille et sa nièce se plaisent dans ces lieux, mais ont un désir d’aventures. Franziska propose de retourner au château de Klatka pour le visiter. Cependant, leur intendant tente de les dissuader, expliquant l’histoire de l’ancien maitre des lieux, le comte Ezzelin von Klatka, qui volait, pillait, et s’emparait des vierges qui par la suite disparaissaient. Pour cela, il a été tué au pied d’un chêne noir planté pour cette cérémonie funeste, et depuis son fantôme hante les lieux la nuit.

Ils partent tout de même sur les lieux et visitent le château en ruine, et son église située à proximité, où ils découvrent au sous-sol de nombreux cercueils ainsi que la tombe du comte disparu. Lorsqu’ils remontent, un homme étrange au visage blême, un chevalier, qui semble être celui qui les a sauvé des loups, se tient au milieu. Il leur explique qu’il vit dans les ruines, puis le comte et sa fille l’invitent ; devant son refus, se disant plutôt de la nuit que du jour, Franziska insiste et fini par obtenir son accord. L’homme étrange et cadavérique se présente un soir à la demeure du comte Fahnenberg sous le nom de Azzo, Azzo de Klakta, mais il refuse de boire ou de manger ; il dit dormir le jour et chasser la nuit, et avoir la particularité de faire peur aux loups. Il semble avoir la capacité de deviner les pensées des gens, mais il est cependant ironique et sarcastique. Si Franz et Bertha ne l’apprécient pas trop, le comte et Franziska sont sous le charme, notamment cette dernière qui est séduite. Le lendemain, celle-ci dort toute la matinée et se réveille fatiguée, toute blanche, et croit avoir fait un rêve. Azzo serait rentré dans sa chambre à minuit, l’aurait embrassée dans le cou jusqu’à une douleur, et lorsqu’elle s’est réveillée, elle l’a vue en train de se dissiper dans le brouillard. Avec Bertha, elle constate pourtant dans son cou une trace rouge comme une morsure. Un mois plus tard, elle va de moins en moins bien, dort toute la journée, ne sort plus se promener, devient toute blanche, et croit chaque soir revivre le même cauchemar. De son côté, Azzo passe de temps en temps chez le comte, et n’a d’intérêt que pour Franziska. Il semble avoir le teint beaucoup plus rosit qu’auparavant.

Le robuste chevalier Woislaw, qui à la place de sa main droite coupée possède une main mécanique en or lui conférant une puissance inhabituelle, arrive au château pour voir sa fiancée Bertha. Après le repas où tous sont présents, ainsi qu’Asso, ce dernier repart, mais Franz le trouvant arrogant et tente de le défier à l’extérieur du château ; toutefois, le chevalier Woislaw intervient et le sauve de la mort, puis Asso repart, croyant voir dans sa force l’un de ses semblables. Woislaw semble avoir compris qui est cet homme, et pourquoi est malade Franziska. Il propose de l’aider si elle fait ce qu’il dit sans condition. Il lui demande de la rejoindre à cheval le lendemain une heure avant le coucher du soleil. Le lendemain, il se rend dans les ruines de l’église et trouve le cercueil dans lequel Asso est étendu sans vie. Le soir, Woislaw mène alors Franciska après le coucher du soleil et avant le lever de la lune dans la crypte de l’église, et lui fait planter trois clous dans le cercueil de Asso pour le tuer, alors que lui récite une prière au-dessus dans l’église. Elle doit aussi recouvrir sa plaie au cou du sang qui coulera de la bière, son propre sans qui coulait dans les veines de Asso. Elle s’évanouit, mais réussit malgré les bruits dans le cercueil et tombe dans le sang qui coule à terre, le sien. Le lendemain, elle se réveille plutôt plus reposée de sa nuit. Elle et Woislaw racontent leur aventure et explique qu’il a compris de suite le problème, puis qu’il avait eut affaire à un vampire en Hongrie et avait appris comment les tuer, mais n’avait rien dit pour ménager Franciska. Celle-ci se remet progressivement et tombe progressivement amoureuse de Franz. Woislaw épouse Bertha avant de partir, alors que Franz et Franciska se marient finalement le même jour.

Commentaires

L’Étranger des Carpathes, texte retrouvé en 2013, est intriguant dans la mesure où il est écrit avant de nombreux et célèbres romans en prose pionnier du genre inventant le mythe des vampires. Pourtant, le récit est d’une intrigue parfois tellement naïve, directe, caricaturale, au style étonnamment moderne, que cela semble étrange, supercherie ou génie ? C’est une nouvelle cependant très courte, agréable et facile à lire, et pour le coup incontournable.