L’Homme bicentenaire8 minutes de lecture
Chaque fin de nouvelle est suivie d’un commentaire de Asimov plus ou moins long sur la nouvelle en question ou la suivante, ou sur la période ou le contexte de son écriture.
La Fleur de la jeunesse
C’est un poème court évoquant la rencontre de Isaac Asimov avec l’un de ses lecteurs.
Intuition féminine
Le remplaçant de Susan Calvin à la retraite, Clinton Madarian, décide de créer un robot capable de prendre une décision u hasard, de lui permettre une certaine incertitude ou probabilité, en ne lui octroyant aucune entrave à part les trois lois de la robotique. Il décide de lui donner un aspect féminin, et d’appeler ceci de l’intuition, puis avec Peter Bogert et les directeurs de U.S. Robots cherche une application possible, ce qu’ils pensent avoir trouvé dans la découverte de planète habitable par un robot. Ainsi, les robots de la série JN (Jane) sont construit et pendant plusieurs années, améliorés. Le prototype JN-5 est enfin opérationnel, et part caché avec Madarian à Flagstaff au laboratoire de recherche de planétologie. Après quelques heures de travail, Madarian appelle Bogert durant le retour et annonce que Jane a trouvé trois planètes potentiellement habitables, et qu’un témoin a été saisi apr cette nouvelle. Mais l’avion du retour est percuté par un météorite qui le fait littéralement exploser en vol, détruisant JN-5 et tuant Madarian. Dans l’espoir de retrouver l’information, Bogert demande à Susan Calvin de revenir pour enquêter. Se basant sur le travail, et les dernières déclarations et communications de Madarian, Susan déduit qu’il en a parlé au chauffeur l’ayant amené à l’aéroport, et lui a téléphoné pour qu’il lui dise ce qu’il se souvient, lui permettant de retrouver les trois modes potentiellement habitables ; mais Susan laisse croire qu’elle a trouvé la solution grâce à son intuition féminine.
Trombes d’eau
Stephen Demerest, l’ingénieur en chef de la sécurité à Lunéville, la base souterraine située sur la Lune, descend dans le bathyscaphe vers la ville sous-marine de la fosse de Porto Rico. Le pilote terrien, Omar Javan, lui décrit toute la technique du petit sous-marin, mais aussi le système du sas d’arrivée, de nombreux détails et points potentiellement faibles que note Demerest. Après la chute d’une météorite sur la Lune qui a causé des dégâts et tué une vingtaine de personnes, Demerest a obtenu la visite, qualifiée d’entretien diplomatique, pour découvrir la sécurité de la base qui, exemplaire dans son domaine, n’a quasiment pas connu de problème et de décès. À l’intérieur, il rencontre le chef de la base sous la mer, John Bergen, avec qui il débute une visite des lieux, puis il rencontre sa femme Annette avec qui ils déjeunent, et évoquent le CPP, conseils pour les projets planétaires, qui décide des budgets financiers. Demerest rappelle alors que la base sous la mer et la Lune sont en concurrence, et que le CPP favorisera toujours la base en raison de sa proximité et de l’avancement de sa sécurité ; ainsi, il demande à Bergen de céder officiellement toutes les aides financières du CPP afin de favoriser Lunaville, ainsi que l’exploration de l’univers mais il refuse. Demerest sort alors un laser et menace de les tuer puis de détruire la base, inondant le complexe en utilisant une défaillance du système d’alarme manuelle. Annette invente un argument selon lequel le CPP a créé la base sous-marine pour étudier la possibilité de vivre dans une base en autarcie sous la pression, dans l’optique de coloniser Jupiter et s’installer dans son atmosphère ammoniaquée. Demerest se met à douter et voulant croire à ce « Projet vaste monde » du CPP dont Annette dit participer, il cède et se rend. Par la suite, elle avoue le mensonge à son mari, qui lui dévoile appartenir en secret au CPP, et qu’il va soumettre cette idée d’aller sur Jupiter.
Pour que tu t’y intéresses
Un siècle après la mort de Susan Calvin, Keith Harriman, directeur de la recherche à U.S. Robots, dévoile à George Dix, qu’il est un robot, le dernier et le plus évolué de la série des JG, et lui explique les lois de la robotique. Maxwell Robertson principal actionnaire de U.S. Robots rencontre le gouverneur conservateur Gunnar Einsenmuth, qui lui dévoile qu’il a deux ans pour démanteler l’entreprise, puisque celle-ci est depuis longtemps devenue inutile aux humains de par son activité de production de robots. Robertson confie à Harriman de trouver une solution, qui soumet le problème à George Dix. Le robot demande à travailler avec son prédécesseur George Neuf, afin de confronter son point de vue. Après avoir étudier les données du problèmes, ils constatent l’impossibilité pour les humains d’accepter les robots parmi eux, et se demandent comment résoudre ce problème, en modifiant l’aspect des robots sinon les trois règles de la robotiques. Mais, dans l’impossibilité, ils proposent à l’entreprise de créer des robots et cerveaux positroniques plus petits, pouvant servir à l’homme, ainsi notamment des oiseaux, ce qui permet de retrouver une certaine utilité, à des fins écologiques. Les deux JG sont stockés puis réussissent à discuter entre-eux des évènements qu’ils viennent de vivre, d’analyser et d’influencer, et concluent que les humains vont s’habituer petit à petit à ces robots animaux, puis concluent que quand les trois lois de la robotiques entrent en action, ils devront prendre en compte les qualité de l’être humain dont ils ont à faire, et faire la distinction entre des humains et des robots, dont ils considèrent ces derniers plus intelligents, et leurs décisions comme celles à suivre.
Étranger au paradis
William Anti-Aut est un spécialiste de l’homologie (physiologie génétique de l’homme), qui travaille à l’étude et l’amélioration de l’état de santé de malades autistes et étudient leur cerveau et leur fonctionnement. Son frère Anthony Smith travaille dans la télémétrie et un service scientifique, parmi les programmes d’exploration de la galaxie (Mars la Lune, des astéroïdes ou des satellite de Jupiter ont déjà été visités). Tout deux ne se son vu que lors de leur prime enfance, et à cette époque d’après la Catastrophe (probablement une période post-apocalyptique), deux enfants de la même mère et du même père ne sont pas socialement acceptés. Pourtant, Anthony, travaillant sur le projet d’exploration de Mercure, décide d’employer un homologiste pour créer le cerveau d’un robot humanoïde capable de se déplacer et d’agir sur sur la première planète du système solaire, qui le conduit à enrôler le meilleur spécialiste de la spécialité, son frère William. Malgré des relations très compliquées au départ, ils se trouvent en amitié et parviennent à créer le cerveau et le robot, mais celui reste maladroit durant les essais sur la Terre dans ces conditions environnementales. William estime avoir atteint son but et décide de faire envoyer tout de même le robot sur Mercure malgré les oppositions de son frère qui doute de ses capacités. Mais dès que le robot arrive sur la planète, après quelques hésitations, il réussit à s’acclimater aux conditions de Mercure et à se déplacer. William fait alors la relation avec l’un de ses patients autistes.
La Vie et les Œuvres de Multivac
Depuis les derniers désastres, les réseau d’ordinateurs se sont développé eux-même pour devenir le puissant l’ordinateur MULTIVAC, qui gère, régule, et dirige maintenant l’humanité. Le Congrès estime être l’esclave et le martyre de l’ordinateur qui prend toutes les décisions aux détriments de la race humaine. Il charge alors, Simon Hines, l’un de ses membres de détruire MULTIVAC mais il est arrêté, dénoncé par un autre membre, Ronald Bakst. Rapidement, le Congrès fait le procès bien officieux de Bakst, quand celui-ci demande à MULTIVAC de plancher sur la modification du génome humain pour en faire des êtres plus docile, qui accepteraient la domination et les décisions de l’ordinateur sans discuter. Finalement, Bakst explique pour se défendre, qu’il a fait ca pour surcharger MULTIVAC de travail, et lui permettre d’atteindre son point physique névralgique qui se situe à Denver, sans qu’il soit inquiété. Trop occupé sur la problématique qui semble la solution idéale pour lui, le MULTIVAC ne voit pas Bakst couper des circuits clef nécessaires à son fonctionnement vital, mettant purement et simplement fin à la vie de l’ordinateur, ce qui a pour conséquence de libérer l’humanité du joug sous lequel elle était emprisonnée.
Le Triage
Le biochimiste Aaron Rodman invente une lipoprotéine nommée LP, qui n’est finalement qu’un poison. L’organisation mondiale de l’alimentation, pour laquelle ces recherches sont exécutées décident d’utiliser sont travail, pour maitriser la surpopulation mondiale, sujette à des famines meurtrières. Ils proposent à Rodman d’infecter aléatoirement avec son LP les livraisons de nourritures aux populations nécessiteuses, et ainsi d’en réduire le nombre. Après un délai de réflexion accordé, les responsables reviennent auprès de Rodman, avec qui ils sont une réunion, au cours de laquelle une font une pause, et qui leur offre à manger un sandwich. Rodman, en désaccord avec ce qu’ils appelle le Triage, a infectés les sandwich à la LP, condamnant la majorité des dirigeant, mais lui aussi, mettant fin à ses recherches et à sa participation à ce projet macabres, auquel il n’adhère pas du tout.
L’Homme bicentenaire
Le robot Andrew Martin demande une opération chirurgicale à un médecin robot qui la refuse, précisant qu’il est un humain, mais Andrew affirme qu’il est un robot.
Gérald Martin obtient un robot de la série NDR, nommé Andrew pour un usage personnel chez lui. Le robot s’occupe de sa famille de façon idéale, et se met même à créer une sculpture avec un morceau de bois donné par Mandy, la fille de Gérald. Le robot réédite alors régulièrement l’opération et réalise même des meubles. U.S. Robots lui propose de le remplacer ou de le réparer mais Gérald ne veut. par la suite, les ventes des différentes œuvres d’Andrew sont revendues, et gardées pour moitié par son propriétaire, et moitié pour le robot. Celui-ci subvient ainsi à ses propres besoins financiers, réparations, mises à jour, évolutions ,et aide la famille Martin, qui s’attache à lui, et il acquiert une certaine personnalité et indépendance. Après de nombreuses années, demande à Gérald sa liberté, soutenu par Mandy, qui est un peu surpris et gêné par cette demande, mais le tribunal accepte d’émanciper le robot et en raison de son indépendance matérielle et intellectuelle, lui donne sa liberté. Gérald meurt, tandis que sa fille a un enfant nommé George, qui garde le robot, bien qu’il soit libre. George devient avocat, puis Andrew se met à s’habiller et décide d’aller à la bibliothèque pour s’instruire ; cependant, il est maltraité par deux jeune qui le déshabille et tentent de le démonter, mais George intervient. Andrew décide d’écrire un livre sur l’histoire des robots, racontée par un robot. Maintenant âgée de 83 ans, Mandy exige de son fils, et son petit fils Paul, aller devant les tribunaux pour faire reconnaitre les droits des robots, par reconnaissance pour tout ce qu’a fait Andrew, et pour sa protection ; Elle meurt tandis qu’ils obtiennent gain de cause, des lois interdisant de nuire aux robots.
Andrew demande à Paul de lui obtenir un rendez-vous chez U.S. Robots, qui lui permet de demander le changement de son corps pour une version androïde ressemblant parfaitement au corps humain, puis il fait relier son cerveau positroniques par des sortes de nefs synthétiques. Les années passent et Andrew étudie, devient robot-physiologiste et invente plusieurs organes artificiels reproduisant les fonctions du corps humain, comme le foie, les reins, afin de toujours se rapprocher de la nature d’un humain ; il peut alors manger de la nourriture, la transformer, en tirer son énergie, et évacuer les déchets, tandis que ces avancées profites aux humains comme organes artificiels. Après la mort de Paul, ces 150 ans sont célébrés, mais Andrew veut aller plus loin, et se faire reconnaitre en tant qu’homme. Il se rapproche de la présidente du comité de la sciences et de la technologie Chee Li-Hsing et la convainc de l’appuyer devant la justice pour que le tribunal accepte sa condition d’homme, mais la demande est refusée, prétextant qu’un homme est doté d’un cerveau humain. Andrew fait alors une dernière modification de sont corps, en incorporant la capacité progresse de ses composants à se détériorer, lui retirant son immortalité et le rendant mortel tel un humain lorsqu’il aura 200 ans. Face à cette décision prise par Andrew et à ses actions, contributions à l’humanité le tribunal le reconnait comme un véritable homme bicentenaire.
Marching In
Jérôme Bishop, compositeur et tromboniste, est engagé pour créer une musique pour soigner la dépression. Dans un hôpital psychiatrique, le docteur Cray parvient à transformer les ondes cérébrales du patient par laser en musique. Les patients malades, sont susceptible d’aller mieux grâce à une musique correspondant à une onde normale. Bishop propose alors une musique, qu’il dévoile après à Cray qu’il s’agissait du negro spriritual « When the Saints Go Marching In ». Bishop lui signale que de nombreux compositeurs ont déjà composé des musiques qui permettent aux gens de se sentir mieux, tandis que Cray se met à battre le rythme dans Bishop lui chante la chanson.
Démodé
Deux hommes, Ben Estes et Harvey Funarelli, à bord de leur vaisseau d’astrominage, sont attiré par un petit trou noir qui détériore leur engin et qui les blesse. Ils réfléchissent afin de trouver un moyen de sauver leur vie et tenter de communiquer, et pour cela ils décident de produire des rayons X en envoyant des projectiles dans le trou noir, que pourrait détecter la Terre puis envoyer des secours. Ils sortent en scaphandre dans l’espace et récupèrent des roches qu’ils envoient dans le trou noir, en utilisant le morse pour envoyer le message SOS. La Terre reçoit le signal et envoie un message à la station Vesta, qui envoie un vaisseau inhabité pour les récupérer cinq jours après.
L’Incident du tricentenaire
Lors de la célébration du 300e anniversaire de la naissance des États-Unis, le 4 juillet 2076, Lawrence Edwards remarque que le président Hugo Allen Winkler disparait subitement alors qu’il s’approche, pour réapparaitre subitement sur l’estrade, proposant un discours atypique dans sa politique, qui a conduit à sauver la Fédération. Intrigué, Edwards enquête et étudie l’incident pendant deux ans et finit par rencontrer le secrétaire du président Francis Janek à ce sujet. Il soupçonne, quelqu’un, quelques proches initiés, d’avoir délibérément tué le président grâce à un désintégrateur, et de l’avoir remplacé par son double robotique. Il remarque qu’il n’a plus d’habitudes humaines (ne voit plus ses enfants, ni ne connait de relation de couple), que sa politique a changé. Janek tente de le convaincre qu’il divague, ou quand bien même depuis la Fédération a été sauvée depuis, sinon que des répercutions de la révélation d’un tel secret secourait gravement toute la planète, mais il n’y parvient et le deux hommes se séparent, tandis que Janek prévoit alors de tuer Edwards, ayant découvert la vérité.
La Naissance d’une notion
Siméon Weill réussit à développer une machine à explorer le temps, qui par hasard le ramène en 1925 dans un parc à New York, où il rencontre Hugo Gernsback avec qui il discute, vaguement étourdi par le voyage, mais parvient à lui évoquer des inventions et des découvertes qui vont survenir dans le futur, et fait avant de repartir à son époque la remarque « Une histoire stupéfiante », qui semble inspirer le titre « Amazing Stories » à Gernsback.
Commentaires
C’est un recueil de science-fiction.
- L’Homme bicentenaire
- Isaac Asimov
- 1976
- Folio SF (2011)
- Traduction par Marie Renault
- 9782070441303