Mais le docteur est d’or9 minutes de lecture
Cal :
Le richissime écrivain J. F. Northrop possède un robot qui l’aide dans des tâche très bénignes lui facilitant son écriture. CL-123X, surnommé Cal, est un robot efficace, mais il est intrigué par les machines à écrire de son maître ; il veut écrire des histoire policière comme Northrop, celui-ci finit par l’autoriser à utiliser les machines pour écrire pendant son temps libre. Cal crée une première histoire très simpliste à l’intrigue quasiment inexistante, mais surtout avec de nombreuses fautes d’orthographe et de grammaire et écrite en phonétique : l’histoire d’un homme qui rentre par une fenêtre chez quelqu’un et qui se fait surprendre. Northrop décide de faire mettre à jour son cerveau positronique, en lui rajoutant des dictionnaires et la maitrise de l’écriture sans faute. Cal écrit une nouvelle histoire, cette fois-ci sans fautes, avec un scénario plus élaboré mais très simpliste et décevant : Un homme vole une somme d’argent dans une entreprise, puis est démasqué sans preuve tangible. Afin de pallier à ce style peu convainquant, Northrop décide de lui faire inculquer le sens de la dérision, afin qu’il puisse écrire des textes dans le domaine de la satire, ceci évitant que le robot écrive dans le même genre que son maître, et qu’il écrive des textes simpliste et sans intérêt. De nombreux jours plus tard Cal écrit un nouveau récit. George et son Azazel (un démon de deux centimètres de haut) dinent dans un restaurant avec un amis, au milieu de la haute société. George dévoile connaitre l’un d’entre eux et raconte une histoire le concernant : Winthrop Carver Cabwell est obligé de respecter des coutumes et un habillement strictes pour préserver l’image snobinarde de sa famille, mais aussi sa richesse. À ce moment de son récit, George décide d’invoquer Azazel, qui se rend à une fête donnée en son honneur arborant un costume traditionnel appelé Zplatchnik. George lui demande d’aider Winthrop, qui décide d’agir sur son ganglion Gratko (ganglion de Itchko). Winthrop perd progressivement le besoin de ne manquer aucun détails, et se laisse aller sur le plan vestimentaire, physique ou relationnel. Sa tenue laissant à désirer, son mauvais rasage, ou des frictions avec sa future femme, lui font perdre sa compagne, puis son travail. Heureux d’avoir trouvé la liberté, il finit par changer de vie, retrouver une femme et avoir de nombreux enfants, et vivre la vie d’un américain moyen. Quand Northrop lit l’histoire de Cal, il est circonspect, et fait venir le technicien, puis lui demande de modifier le robot pour le remettre à son état d’origine ; le niveau d’écriture et la qualité indéniable du seulement troisième récit de Cal fait peur à Northrop qui craint passer pour un faire valoir de son robot et qu’il lui fasse de l’ombre avec de futur écris dont le niveau pourrait encore s’élever. Cal qui entend la demande de son maître se demande s’il peut tuer son maître tyran qui en veut à son existence, et se mettre au service du technicien qui semble apprécier le caractère unique du robot.
De gauche à droite :
Le professeur Robert E. Navant a créé une machine en forme de cercle qui induit un changement de parité dans les objets qui la traversent et provoque une inversion de gauche à droite de ce qui constitue l’objet traversant. Ayant déjà essayé avec des protons, il décide de traverser l’engin lui-même, mais l’opération finie, il ne trouve aucun changement en lui, mais assure s’appeler Robert E. Narrière.
Frustration :
Hermann Gelb s’entretient avec Peter Jonsbeck au sujet du secrétaire d’état aux affaires étrangères Hargrove, qui vient de visiter ce dernier. Il lui dévoile qu’il veut créer des algorithmes capables de simuler une guerre, pour les proposer aux autorités, afin qu’ils lancent un conflit, si un intérêt quelconque existe, financier ou civilisationnel. Hargrove rémunère fortement Jonsbeck pour son aide, mais ce dernier estime qu’il a peu de chances d’arriver à ses fins, car si il peut prévoir et quantifier les hommes les troupes, les armes, les munitions et les dégâts, l’ordinateur ne peut simuler l’élément qui pour Jonsbeck est essentiel à la guerre, le discours moralisateur, et afficher un complexe de supériorité.
Hallucination :
Sam Chase se rend sur la Planète Énergie où il a été affecté pour étudier en ingénierie gravitationnelle par l’ordinateur central alors qu’il a été formé dans le domaine de la neurophysiologie. Aussitôt sur la planète située à proximité d’une étoile à neutron dont ils veulent extraire l’énergie abondante, il est reçu par le docteur Gentry qui lui dévoile que certains sont victime d’hallucinations. Son collègue de chambrée Robert Gillette lui laisse entendre qu’il n’est pas bon pour sa future carrière de signaler avoir ces manifestations. Il est autorisé à sortir du dôme, dans le but de mieux connaitre la planète, et voit apparaitre un animal vaporeux.
Il s’approche et dans une fumée perçoit la silhouette floue d’une vache, puis quand il cesse de penser à cet animal il voit apparaitre un double flou de lui-même. Il pense alors être, par ces hallucinations, être en présence des créatures vivant sur la planète. Celles-ci communiqueraient par télépathie, mais n’ont pu jusqu’ici avant Sam établir réellement de communication avec les hommes car ils prennent panique dès qu’ils entrent en contact avec eux. Ces créatures sont apeuré par l’arrivée des humains, et leur envahissement d’une partie de la planète. De retour dans le dôme, Gentry le convoque et lui dévoile qu’il a été espionné et qu’il l’on vu discuter seul, subissant des hallucinations.
Sam parvient contre toute attente à rencontrer le capitaine, à qui il explique la situation, mais a du mal à y croire. Cependant, quand Sam ouvre son panier de pique-nique dans lequel il a enfermé un peu de la fumée ou forme nuageuse, les insectes microscopiques qui en réalité la composent se regroupe pour former le visage du commandant. Sam explique que ces insectes sont une intelligence collective. Le commandant accepte de changer les plans, de construire une station orbitale pour laisser la planète aux insectes.
Instabilité :
Le professeur Firebrenner explique qu’il a réussi à trouver le moyen de voyager dans le temps dans un vaisseau. Avec son assistant nommé Atkins, ils avancent de 27,5 millions d’années dans le futur pour étudier le Soleil devenu une naine rouge. Quand ils remontent d’autant d’années, ils se retrouvent avec surprise dans le vide sidéral, l’univers s’étant déplacé durant leur aventure. Mais à ce moment là un big bang donnant naissance à un nouvel univers se produit et détruit leur vaisseau.
Alexandre le tout-puissant :
Alexandre Hoskins est un jeune passionné d’informatique qui dès son plus jeune âge s’intéresse aux ordinateurs. Peu à peu, il construit un ordinateur toujours plus puissant, avec pour objectif de devenir un homme riche et très puissant, comme l’a pu être Alexandre le Grand, le plus grand conquérant qu’ait connu la Terre, auquel il s’identifie de parce prénom commun. Il fabrique des ordinateurs et revend des microprocesseurs de sa création, pour faire fortune, puis améliore sans cesse son ordinateur gigantesque qu’il nomme Bucéphale comme le cheval d’Alexandre. Il lui fait étudier la bourse et les probabilités, mais aussi les impondérables de la vie ou de la nature, puis devient richissime. À 28 ans, il rachète tout ce qui existe sur la Terre. Quand Alexandre se croit presque devenu le maitre absolu de la planète, Bucéphale lui rappelle qu’il n’y a qu’un seul point qu’il ne peut maitriser, lui-même, l’ordinateur surdoué. Alexandre l’oblige à se soumettre mais cette opération lui fait fondre tous ses circuit et le détruit. Un chaos financier mondial entraine la ruine d’Alexandre qui tombe dans la déchéance et perd tout ce qu’il avait acquis.
Dans le canyon :
Gladys, sur Mars, très excitée par la création d’un plafond-galerie dans un canyon de 5 000 kilomètres de long, qui permettra un jour de vivre sans scaphandre à la surface de la planète, se confie à ce sujet par lettre à son amie Mabel.
Adieu à la Terre :
Une sorte de lettre dévoile que de nombreuses petites colonies ont essaimé à proximité de la Terre, imitant sa nature, sa géologie et son mode de vie. Les animaux ou même les insectes sont contrôlé, comme la population humaine, qui force de progrès, a atteint un niveau de santé inégalé. Malheureusement, la Terre présente un risque indéniable pour ces colonies maintenant autonomes, et le rédacteur prévient la Terre que les colonies pourraient s’équiper de propulseurs et quitter le système solaire, laissant aux Terriens le réconfort d’avoir pu colonie la galaxie.
Chant de guerre :
Sur Mars des politicien décident d’utiliser la Marseillaise pour tenter de renverser l’opinion, qui semble opposé au lancement des essais de vols hyperspatiaux sur Mars, qui vont se décider par vote, puisque la planète a été principalement colonisée par des francophones, bien qu’ils soient tous anglophone maintenant. Ils décident de changer les paroles, et contre toute attente, les urnes parlent en faveur des essais, influencés par le titre la « marseillaise », prononcée avec l’accent anglais « Mars say yes ».
Feghoot et les sentences :
Ferdinand Feghoot est envoyé sur la planète Lockmania, peuplée par des sortes de cochons d’Inde intelligents, par la Confédération Terrestre, afin de connaitre le système judiciaire totalement inspiré de celui des États-Unis. Lors de deux affaires très simples, il se rend compte que le juge décide des sentences en fonction de proverbes terriens déformés.
L’Intransigeant :
L’écrivain Abram Ivanov relate dans son journal intime, qu’il a acheté un ordinateur perfectionné pour écrire ses créations, ainsi qu’un logiciel de traitement de texte, qui lui permettrait au mieux de corriger certaines fautes. Dès que le logiciel repère une faute, il propose une correction, et si cela rebute Ivanov au départ, cela devient pour lui pratique, d’autant plus qu’il mémorise les mots et néologisme qu’écrit l’auteur, ce qui enrichie considérablement et progressivement sa base de données. Le logiciel se permet même par la suite de corriger lui-même les fautes et choisir les mots, ayant appris le style de Ivanov. Au bout de trois mois et demi, l’ordinateur ne répond plus quelles que soient les touches que presse Ivanov, mais le lendemain, il se rallume même tout seul juste avant qu’il ne le branche, et il voit que l’ordinateur a rempli seul son journal intime et a terminé la dernière page de son roman ; Ivanov se trouve finalement ravi que l’ordinateur écrive ses textes à sa place.
Petit Frère :
Lors de son interrogatoire par un policier, un homme explique qu’après le refus d’un deuxième enfant en raison des quotas officiels, lui et sa femme ont acheté un robot-enfant, afin de tenir compagnie à leur fils Charlie. Le robot comme l’enfant tout au cours de leur jeunesse ont appris à vivre ensemble à s’apprécier et pour Charlie à dominer ce petit-frère docile, que le père appelle le Gamin. De son côté Josie, se met à aimer son enfant attentif et plus affectueux que son propre fils. Un jour où il est appelé en réunion au travail, sa maison prend feu, puis lorsqu’il revient chez lui il voit sa femme dans le jardin éplorée, qui regrette d’avoir été obligée de choisir et de n’avoir pu sauver qu’un seul enfant. Il s’approche de l’enfant semblant blessé, puis se rend compte qu’elle a sauvé le robot et que son fils Charlie est mort. Puis quand le policier lui dit qu’il a étranglé sa femme et qu’elle est morte, il dit ne plus se rappeler de rien, mais accuse sa femme d’être la meurtrière.
Les Nations de l’espace :
Sur Terre, l’énergie nécessaire à son activité et à sa survie est produite par des centrales solaires en orbite. Les deux nations qui s’affrontent régulièrement depuis la nuit des temps, la Gladovie et la Saronine, envoient au même moments plusieurs techniciens maintenir ces stations ; cependant, l’un des Glavodiens se rendent compte que les Saronien ont fait une erreur qui va mettre en péril plusieurs stations orbitales, ce qu’il cache pour porter préjudice à leurs pires ennemis. Après une réflexion avec un de ses compatriotes, ce dernier lui demande d’aller signaler la panne car ce manque d’énergie pourrait leur nuire beaucoup plus à eux-même, ce qu’il fait à cotre-cœur ; une morale signale que dans un mondes où les gens s’aime tant eux-mêmes mais dépendent beaucoup des autres, le meilleur moyen de s’aimer est d’aimer les autres.
Le Sourire du chipsé :
Un recruteur explique comment il a choisi un employé parmi deux chipsés (de chipset, personnes qui a des puces électroniques implantées dans le cerveaux ou le système nerveux, donc très doué), qui à permis à l’entreprise de devenir leader. Les chipsés qui se côtoient se mettant toujours en concurrence, il s’est servi de la fiancée de l’un deux. L’autre chipsé a réussi à séduire la femme superbe, mais c’est l’amant déçu que le recruteur a sélectionné ; c’était une manœuvre du chipset trompé pour se débarrasser de sa compagne dont il ne voulait plus.
Un sujet en or :
Le metteur en scène Jonas Willard qui officie dans le domine du « Théâtre informatisé » appelé ordi-drame, usage de l’informatique du visuel et du son pour réaliser des scènes, aidé par sa technicienne responsable des évocations (rajouter du son ou de l’image pour qu’un acteur ou une situation évoque quel que chose de précis) Meg Cathcart, met sur pied le « Roi Lear » de William Shakespeare et obtient un succès planétaire. Un an plus tard, l’écrivain peu reconnu Gregory Laborian le contacte et lui propose pour deux cents mille dollars d’or, d’adapter son roman intitulé « Trois en un » (en réalité, une partie du scénario du roman « Les Dieux eux-mêmes » de Isaac Asimov) dans lequel trois créatures d’une triade, Rationnel, Émotionnel, Parental sont mis en scène. Willard accepte la proposition de Laborian, et discute avec Cathcart de ce qu’ils doivent inventer, en fonction de ce qui n’est pas dit dans le roman qui reste vague sur les descriptions. L’adaptation est un succès, et selon Laborian une réussite ; il donne à Willard la deuxième moitié des pièces d’or, mais celui-ci lui rend, précisant que cela en valait la peine de repousser les limites de son art.
À propos de la science-fiction
Le Voyage le plus long : Les distances et la durée des voyages dans l’espace.
Inventer un univers : Développement des univers qu’il a créé, par lui-même et par d’autres auteurs.
Les Soucoupes volantes et la Science-fiction : Les ovnis et la littérature.
Invasion : Rappel d’invasion par des peuples au cours de l’historie de l’homme, puis les invasions extra-terrestres dans la littérature.
Le Nœud de l’histoire : La longueur des histoires et les élément essentiels qui les composent.
Histoires de robots : Bref historique du robot en littérature, le complexe de Frankenstein et ses créations du cycle des robots.
L’Âge d’or est devant nous : L’âge d’or de la science-fiction (quand et lequel) est-il derrière ou devant, d’autant plus que ce genre s’améliore…
La Galaxie tout-humaine : Le paradoxe de Fermi, menant à la création d’un univers comptant uniquement des humains.
Psychohistoire : Création du terme par Asimov.
Les Séries de science-fiction : Légitimité et justification des séries littéraires et des romans-suites, ou pressions économiques(?).
Les Surviveurs : Disparitions de certain écrivains de science-fiction, en raison de la mort, d’un choix de vie, ou d’une moins bonne qualité, sauf pour les Surviveurs, ceux qui continue à écrire, comme la dizaine d’auteurs dont Asimov en fait la description.
Nulle part ! : L’utopie et la dystopie.
Ceux du dedans et Ceux du dehors : Être du Sérail ou pas, être reconnu par ses pairs, les professionnels de la science-fiction, ou part la littérature générale ou le grand public, comme Crichton ou Heinlein…
Les Anthologies de science-fiction : Le succès des anthologies de science-fiction.
De l’influence de la science-fiction : La science et ses évolutions, et la science-fiction et son influence sur la société ou le monde.
Les Femmes et la Science-fiction : Place de la femme dans le genre, de son absence à son intégration progressive, côté lecteur, puis côté intrigue, mais aussi côté auteurs.
Science-fiction et Religion : Le sujet épineux de la religion.
Voyage dans le temps : Le voyage dans le temps doit-il nécessairement respecter une vraisemblance scientifique ?.
Écrire de la science-fiction
De l’Intrigue : La construction d’une intrigue.
De la métaphore : Usage de la métaphore.
Des Idées : L’inspiration et la création de son roman Némésis.
Du Suspense : Comment préserver le suspense dans ses récits.
Des Feuilletons : Longueur des récits et feuilletonnage des romans.
Du nom de ce que nous faisons : Vocabulaire et termes pour désigner les œuvres de science-fiction.
Des tuyaux : Conseils concernant le métier d’écrivain.
Des Livres pour la jeunesse : Caractéristiques de livres pour la jeunesse.
Des Noms : Choix du nom de personnages.
De l’Originalité : Originalité, inspiration et plagiat.
De la Critique littéraire : La critique littéraire, son travail, ses responsabilités et ses conséquences.
Des Affres par lesquelles passent les auteurs : Les douleurs, les doutes et les contraintes des auteurs.
Des Révisions : Réviser un œuvre.
De l’Ironie : Usage de l’ironie.
Du plagiat : Le problème du plagiat.
Du Symbolisme : Certains éléments de récits embarque un certain symbolisme malgré la volonté de leur auteurs.
Des Prédictions : Au sujet des prédictions que ls auteurs, ou lui-même ont fait.
Des Best-sellers : Le roman Fondation Foudroyée rentre dan le classement de best-sellers au États-Unis, Asimov invente une interview de lui-même à ce sujet.
Des Pseudonymes : L’usage des pseudonymes.
Des Dialogues : Style d’écriture (anglais classique, anglais parlé), et qualité des dialogues.
Commentaires
C’est un recueil de science-fiction de nombreuses nouvelles plutôt courtes, mais aussi de nombreux articles écrits par Isaac Asimov sur la science-fiction et l’écriture de fictions.
- Mais le docteur est d’or
- Isaac Asimov
- 1995
- Pocket (1996)
- Traduction par Dominique Haas
- 9782266069267