Vingt Mille Lieues sous les mers12 minutes de lecture
Première partie :
Depuis juillet 1866 et pendant près d’une année, de nombreux marins constatent à travers toutes les mers et les océans du globe une forme allongée et fuselée nageant plus ou moins profondément dans les eux. Les geysers d’eau qui s’en émanent parfois font penser à certains qu’il s’agit d’un cétacé, pourtant sa vitesse est bien supérieure. D’autres évoquent des monstres mythiques comme Moby Dick de la littérature ou le Kraken de la mythologie nordique. Certains navires sont heurtés, parfois leur coque est percée comme s’ils avaient touchés un rocher, mais les perforations provoquées évoquent une dureté importante de son revêtement. Pierre Aronnax, professeur d’histoire naturelle au Muséum de Paris, et auteur du livre « Mystères des grands fonds sous-marins », aux États-Unis pour une exploration scientifique dans le Nebraska, rédige un article dans le New York Herald, dans lequel il réfute bien sûr les monstres marins ou les îlots mouvants, mais évoque selon lui deux hypothèses possibles. Cette chose peut être un bateau sous-marin, mais aucun état n’en possède de version militaire ou non-militaire, et il n’imagine pas un particulier en posséder ; s’il s’interroge sur la probabilité de l’existence d’un animal préhistorique étant resté caché de l’homme depuis des milliers d’années, il penche cependant pour un animal bien connu de l’homme, mais dans une taille démesurée, correspondant aux observations faites et chocs ou détériorations subies, et pour lui, un narval géant, une licorne de mer à la taille inhabituelle. Alors qu’une somme de deux mille dollars est promise à celui qui capturera la bête, les États-Unis décident d’affréter un navire équipé en armes, en matériels de pêche de gros cétacés et en vivres pour traquer et découvrir l’origine de ce phénomène, mais pendant deux mois, personne ne témoigne d’une nouvelle apparition. En juin 1867, une manifestation dans les mers septentrionales du Pacifique est signalée par un navire parti de San Francisco pour Shangaï, tandis que le steamer Abraham Lincoln dirigée par le commandant Farragut, se lance sur les eaux de l’Atlantique, avec à son bord Arronax, convié en sa qualité de spécialiste des fonds marins, et accompagné de son fidèle domestique Flamand âgé de 30 ans nommé Conseil, qui le suit aveuglément dans tous ses voyages depuis dix années. Farragut a également engagé un baleinier professionnel, le meilleur harponneur du globe, le canadien Ned Land âgé de 40 ans.
Le 6 juillet, l’Abraham Lincoln arrive dans le Pacifique au sud de la Patagonie, passant le cap Horn, puis remonte progressivement en direction du nord-ouest et des mers de Chine. Pendant plusieurs mois, le navire cherche sa proie, mais ne trouve rien. Le 2 novembre, Farragut donne un répit de trois jours avant de rentrer vers l’Europe en direction du sud-est. Mais le 4 novembre au soir, Ned aperçoit quelque chose. Une forme ovale éclairée leur laisse penser que s’est une sorte de narval électrique d’une taille extraordinaire, mais la nuit tombant, le capitaine préfère éloigner le navire plutôt que de risquer de le perdre. L’animal projetant une lumière depuis les profondeurs semble les poursuivre et tourne même autour d’eux toute la nuit. Au matin, avec les premières lueurs, l’Abraham Lincoln se lance à l’assaut et fonce à pleine puissance, mais le narval accélère aussi, prolongeant la poursuite sur près de 500 kilomètre toute la journée. Quand la nuit tombe, le navire ralentit, et s’approche discrètement de sa proie ; Ned harponne la bête mais le projectile rebondit, et deux geysers d’eaux sont projeté sur le navire et un terrible choc fait tomber à l’eau Arronax. Conseil saute à l’eau pour l’aider alors qu’ils se noient. Le bateau quant à lui s’éloigne doucement et irrémédiablement le gouvernail étant été touche dans le choc. Le duo passe une partie de la nuit dans l’eau, faisant la planche sur le dos pour s’économiser, quand les appels de Conseil sont répondus pas une voix humaines. Lorsque Arronax s’évanouit, il est tiré sur un îlot flottant où se trouve Ned, lui aussi tombé à l’eau au moment du choc. Cet îlot flottant s’avère être un bateau sous-marin fabriqué de main de l’homme en tôles d’acier boulonnées. Ne trouvant pas d’ouverture, le trio attend le matin pour profiter de la clarté, espérant que le sous-marin ne plonge pas. Finalement quelqu’un ouvre une trappe, et plusieurs hommes capturent Arronax, Ned et Conseil et les font rentrer dans le bâtiment. Ils sont enfermés dans le noir, puis la lumière s’allume et deux personnes rentrent. Le trio tente de communiquer en français, en anglais, en allemand et en latin, mais ils ne parviennent pas à se faire comprendre, ni à déchiffrer le langage inconnu du capitaine et son second. Ils partent soudainement, puis un serviteur amène des habits et des repas, les trois hommes s’endorment. Au réveil, le trio s’interroge sur sa condition et l’attitude à adopter ; Ned veut prendre d’assaut le bâtiment, mais Arronax lui fait promettre d’attendre. Toutefois, lorsque le steward rentre dans la cellule, Ned lui saute dessus et l’attrape au sol. Le commandant de bord intervient, et s’exprime en français au trio. Après quelques explications, il se dévoile sous le seul nom de capitaine Nemo, et leur fait comprendre qu’il s’est retiré de la Terre pour vivre en marge de l’Humanité, et pour conserver sa solitude, il va les garder à bord pour toujours. Il leur propose de vivre en liberté sur le sous-marin appelé Nautilus, mais avec une contrainte de temps en temps : Nemo se réserve le droit de les consigner de quelques heures à quelques jours quand il en aura besoin, afin de leur cacher des choses qu’il veut tenir secret. Ned est un peu énervé au départ de se voir finalement captif, mais tous semble accepter, tandis que Nemo promet à Arronax la découvertes de nombreux secrets qui ne soupçonne même pas se trouvant au fond des océans. Nemo fait visiter une partie du Nautilus à Arronax, notamment une bibliothèque immense puis un salon comptant de nombreuses toiles de maitres et de très nombreux coquillages et perles exceptionnels, ainsi que la chambre attitrée de Arronax et celle de Nemo. Dans cette dernière, le commandant lui explique tout les cadrans et systèmes de mesure permettant de naviguer et dévoile que le Nautilus fonctionne grâce à l’électricité, produite à partir d’un système utilisant le chlorure de sodium de l’eau de mer. Comme toute la nourriture ou les objets du sous-marin, tout provient de la mer. Il précise que le Nautilus remonte régulièrement pour faire le plein d’air, qui est comprimé et permet de longues plongées. Figure également des cabines (celle de Ned et Conseil, les cuisines, un poste de pilotage auquel Arronax n’a pas accès et une chambre des machines, ainsi qu’une chaloupe muni d’une écoutille, permettant de remonter et naviguer à la surface pour se promener. Nemo, se dévoile ingénieur, et explique alors la construction du Nautilus, commandé par pièces dans différentes entreprises en Europe, et l’assemblage de sous les éléments en acier et de machines nécessaires le composant, afin de garder le plus grand secret ; il dévoile aussi le fonctionnement au niveau de la flottaison, et la manière de plonger, ou de s’orienter grâce à une vitre bombée en cristal sur le haut du navire permettant de voir.
Nemo remonte à la surface pour calculer leur position, puis ils partent explorer les profondeurs en empruntant le Fleuve-noir, le courant du Pacifique Nord, à proximité de la Chine et du Japon. Ned et Conseil se joignent à eux et tous observent les différents poissons à travers les grandes baies vitrées présentes dans les parois du salon. Le 10 novembre, Arronax commence à écrire un de ces aventures, puis Nemo n’apparait plus pendant près d’une semaine, tandis qu’il convie le 16 par écrit Arronax et ses deux amis à une partie de chasse le lendemain. Le 17 au matin, Ned décline l’offre, mais Arronax et Conseil, ainsi que Nemo et un de ses hommes se vêtissent d’une sorte de combinaison de plongée en caoutchouc équipés de casque de scaphandre et de bouteilles d’air comprimé, ainsi qu’un fusil spécial fonctionnant sous l’eau, à air comprimé, lançant des balles électriques. Ils se rendent sur les fonds des rives de l’île Crespo, et, sortis par un sas du Nautilus, ils commencent à explorer les fond marins, observant sa flore et sa faune diversifiées. ; ils descendent profondément et sont attaqués par une araignée de mer, mais s’en débarrassent d’un coup de crosse. Grâce à leurs fusils, Nemo tue un loup de mer, puis son serviteur réussit à tirer un oiseau rasant la surface, un albatros. Tandis qu’ils repartent, ils évitent de peu des requins, puis remontent dans le sous-marin. Dès le lendemain, le périple reprend, le Nautilus passe près des îles Sandwich, de Hawaii puis des îles Marquises, où tous découvrent l’épave d’un bateau très récemment coulé reposant sur les fonds marins, offrant la vision horrifique du pont sur lequel sont encore coincés des cadavres humains. Ils naviguent vers l’est et découvrent de nombreuses merveilles de la nature, jusqu’à l’île de Clermont-Tonnerre, où ils repartent vers l’est à la mi-décembre laissant derrière eux Tahiti. Dans la Mer de corail, Arronax demande à visiter l’île de Vanikoro où ils se trouvent le 25 décembre, lieu de naufrage des navires de l’expédition de La Pérouse (fait réel). Arronax explique les péripétie du naufrage des navires accompagnants mais Nemo dévoile que La Pérouse put repartir plus loin vers les îles Salomon, où il coula également et perdit la vit ; Nemo y a retrouvé des documents en français signé de la main de Louis XVI dans l’épave. Le Nautilus est en Papouasie le premier janvier 1867, mais Conseil signale à Arronax que Ned a quand même la nostalgie de la vie à terre, notamment ses plaisirs du ventre, et pense toujours à prendre la fuite. Ils partent vers l’océan indien, empruntant le détroit de Torrès, mais le Nautilus s’échoue contre un récif de ce passage étroit et très dangereux, à côté de l’île de Gueboroar. Nemo décide d’attendre quelques jours la marée haute afin que la montée des eaux ne les remettent à l’eau. Ned demande à Arronax de descendre sur l’île afin de toucher la terre ferme, mais aussi chasser du gibier pour manger de la viande, et icelui en fait la demande à Nemo qui contre toute attente accepte, peu de risque de voir fuir ses prisonniers dans les îles de la Papouasie à la dangerosité extrême. À terre, le trio commence à explorer les lieux mais ne trouve pas d e proie et se rabat sur des fruits et des végétaux comme des noix de coco, des arbres à pain, des mangues, des ananas, des sagoutiers qu’ils coupent pour en extraire le sagou. Après une nuit sur le Nautilus, ils repartent sur l’île et rencontrent plusieurs oiseaux dont des perroquets ; ils tuent des pigeons qu’ils mangent, capturent un paradisier, un cochon des bois qu’ils font griller au feu, et tuent une douzaine de kangourous pour en faire des réserves. De retour sur la plage le soir, ils dinent de leur chasse et s’interroge s’ils doivent rentrer sur le sous-marin dès le soir ou partir et fuir pour toujours, mais se présentent des indigènes, qui leurs lancent des cailloux ; le trio emporte ses provisions et remonte dans le Nautilus. Nemo n’est pas effrayé et se sent en sécurité dans sa forteresse sous-marine. Le lendemain, Arronax et Conseil passent sur la coque du navire pour pêcher des coquillage et autres mollusque, mais les indigènes passant à l’attaque. Le duo se réfugie à nouveau dans le Nautilus, puis le lendemain, lors du départ, il ouvre ses trappes pour refaire le plein d’air avant de repartir. Certains sauvages tentent de monter à bord mais l’escalier électrifié repousse vigoureusement les premiers qui s’y tentent et fait fuir le reste de la troupe, tandis que comme prévu, la marée montante décroche le Nautilus de sa position immobile, qui reprend ses pérégrinations sous-marines le 9 janvier vers l’océan indien, aux environ de la barrière de corail. Le 18 Arronax et Nemo observent au loin de l’horizon quelque chose qui semblent énerver ce dernier. Celui-ci demande alors à Arronax, ainsi que ses compagnons d’honorer leur engagement et de retourner dans la cellule temporairement, non sans énervement de Ned. Là, ils mangent et s’endorment sous l’effet de somnifères rajoutés à leur insu. Le lendemain, ils se réveillent, mais tout semble calme sans que rien rien n’ai changé. Nemo soucieux demande à Arronax (étant également médecin) de consulter un de ses hommes malade. L’individu est mourant, présentant une plaie ouverte énorme à la tête, où même une partie du cerveau est manquante. Arronax le ne rien faire et annonce la mort prochaine de l’homme inanimé et inconscient. Le lendemain, Nemo convie Arronax, Conseil et Ned à une sortie à aquatique en combinaison de plongée. Ils descendent sur les fond et se rendent dans une sorte de cimetière arborant des croix en corail où ils enterre au fond de l’eau l’homme mort dans la nuit. Ils retournent à bord et reprennent leur périple.
Deuxième partie :
Arronax s’interroge sur les véritables desseins de Nemo, adorateur de la mer et de tout ce qui y attrait, mais détestant du vivant. Cet homme, qu’il ne connait pas, ni son but, ni son passé, pas moins son origine, dont il n’apprend de lui que par déductions ou constatations fortuites, l’inquiète. Il se demande, notamment en raison du décès de l’homme affreusement blessé, si l’objectif de cet homme ne subsistant que par et pour la mer grâce à son Nautilus, est son désir de liberté et de solitude, fuyant l’homme, ou s’il sert ou représente quelque danger. Sa condition de prisonnier ne lui est pas indifférente, et comme Ned, il pense à un moment s’enfuir, à tout le moins après avoir parcouru la totalité des fonds des océans de la planète et découvert ses secrets.
Le Nautilus traverse l’océan indien, remontant vers la pointe sud de la péninsule Indienne. Ils contemplent de nombreuses espèces sous-marines puis passe à l’abord de l’île Keeling vers le 20 janvier et continuent vers le nord-est. Le tempérament de Ned bouillonne à l’idée de se rapprocher de la civilisation. Le 27 janvier, ils entrent dans le golf du Bengale, où ils croisent des squales, mais aussi de nombreux cadavres poussés par les eaux depuis les fleuves indiens, n’ayant trouvés sépulture. Le 28 février, ils sont à quelques milles de l’île de Ceylan (Sri Lanka), Nemo propose au trio de remonter la côte ouest de l’île vers la baie de Manaar pour visiter une pêcherie de perles. Ils laissent le Nautilus au large et se rendent sur la côte avec la chaloupe, puis plongent ; Nemo les mènent dans une grotte profonde où un tricdane géant présente une perle grosse comme une noix de coco, puis ils repartent. Làs ils voient un pêcheur en apnée descendre et remonter régulièrement à sa barque pour y réserver les pintadines perlières mais il est attaqué par un requin énorme puis il s’évanouit lorsque Nemo le sauve de la morsure en donnant des coups de couteau au requin ; Ned l’achève avec un harpon. Ils remontent le pêcheur dans sa barque puis repartent vers le Nautilus, où Nemo dévoile l’avoir sauver, car il est l’un de ses compatriotes, un indiens. Le Nautilus reprend sa route vers la mer d’Oman, puis le 6 février, il pénètre la Mer Rouge. L’approche de civilisation fait resurgir des envies d’évasion à Ned, mais Arronax lui fait comprendre qu’ils n’ont pas de solution envisageable à cette instant et en ce lieu. Ils découvrent de nouvelle merveille de la faune et de la flore sous-marine, Ned chasse un dudong, qui servira de pitance. Nemo dévoile à Arronax qu’il a découvert un tunnel sous-marin connu de lui-seul découvert grâce au Nautilus qu’il appelle « Tunnel arabique » permettant de communiquer avec la Mer Méditerranée, alors que le canal de Suez de Ferdinand de Lesseps est prévu mais pas encore creusé. Nemo prend la barre et mène le Nautilus à travers le tunnel jusqu’à la Méditerranée le 11 février. Ned remet à nouveau son intention de s’échapper sur le tapis, et évoque partir à la nage si le sous-marin est près des côtes, sinon utiliser le chaloupe discrètement ; Arronax est obligé de lui donner un accord de principe en le convainquant que l’heure n’est pas encore venue.
Le Nautilus remonte vers le nord dans les îles grecques entre Rhodes et Chypre, où ils rencontrent un nageur semblant connaitre le capitaine Nemo et son Nautilus. Quelques temps après, Nemo remplit un coffre d’une partie des milliers de lingots d’or qu’il possède, et ses hommes semblent livrer ce coffre quelque part à quelqu’un. Puis le Nautilus part vers l’ouest et passe le cap Matapan au sud du Péloponnèse le 16 février après avoir vu le spectacle d’une éruption volcanique sous-marine. En deux jours seulement, le Nautilus traverse très rapidement la Méditerranée et passe Gibraltar le 18, laissant le minimum d’occasions à Arronax et Conseil pour compléter leurs connaissance, probablement en raison de la proximité de l’Europe, poussant Nemo à naviguer vite et le plus souvent en profondeur pour éviter à ses captifs d’avoir des possibilités de fuite. Pour Ned, la proximité du Portugal et la vitesse modérée du Nautilus réunissent les conditions idéales évoquées avec Arronax pour tenter une évasion, qu’il prévoit de tenter le soir même à 21 heure. Arronax est obligé d’accepter cette tentative et prépare à contre-cœur son départ toute la journée, avec beaucoup de regrets et d’appréhension. Mais à quelques minutes du départ le sous-marin se pose, Nemo interpelle Arronax et lui dévoile qu’ils sont sur le lieu du naufrage de nombreux navires chargés d’or ; là, ses hommes sortent en plongée et ramènent une grande quantité de lingots. Nemo laisse entendre qu’il redistribue toutes ces richesses aux plus nécessiteux, laissant le professeur perplexe quant à la véritable nature du capitaine. déçu de n’avoir pu tenter sa chance, Ned prévient Arronax de sa fuite dès qu’il le pourra, mais dès le lendemain ils constatent que les côtes ne sont plus en vu et qu’ils se dirigent vers le sud-est, s’éloignant de l’Europe. Nemo invite Arronax à visiter de nuit un lieu exceptionnel, dont une lumière rouge s’échappe au loin. En plongée, ils gravissent une sorte de montagne qui s’avère finalement être un volcan sous-marin, à proximité duquel Nemo dévoile la cité dévastée et engloutie à l’architecture romaine de l’Atlandide. Arronax contemple et rêve de ces merveilles puis ils repartent sur le Nautilus puis reprennent la route vers le sud. Le lendemain, Arronax se réveille et constate que le sous-marin est à l’arrêt, sur la plate-forme, dehors, Nemo lui explique qu’il sont au port d’attache du Nautilus, dans une sorte de grotte, en réalité dans un volcan éteint, qui s’est rempli d’eau de mer par un tunnel. Ils sont ainsi accosté à la berge d’un lac circulaire recouvert de terre, où ils peuvent recharger le Nautilus en sodium et en houille. Le trio Arronax, Conseil et Ned en fond le tour et glanent miel et volatile. Ceux -ci évoquent leur fuite, mais Arronax convainc Ned d’attendre prétextant que Nemo risque retourner vers l’Europe après avec refait le plein. La montée de eaux provoquée par la marée les obligent à retourner à bord, puis le bâtiment reprend sa route le lendemain, traversant les Sargasses jusqu’au 12 mars, et continuant vers le sud, croisant squales, dauphins ou un groupe de baleines. Ned veut chasser l’une d’entre elles pour le plaisir mais Nemo s’y oppose, n’y décelant aucune nécessité. Un groupe de cachalot se présente et attaque les baleines, Ned veut tenter sa chance, mais Nemo le dissuade encore, et le Nautilus équipé de son éperon à l’avant s’interpose et décime les assaillants. Le canadien fulmine, d’autant plus que son envie de liberté augmente et semble commencer sans le dire à ne plus supporter Nemo. Le Nautilus file à travers l’Atlantique jusqu’à la banquise Antarctique, mais passe par-dessous et atteint une mer intérieur, puis accoste ; les hommes, rencontrant phoques, morses ou divers oiseaux, parviennent à atteindre le pôle sud le 21 mars. Le Nautilus repart vers le Nord, mais la chute d’un morceau d’iceberg fait échouer temporairement le sous-marin, qui par la suite se retrouve bloqué, entouré par la glace après plusieurs manœuvres. Les réserves d’oxygènes étant limitées, tous cherchent un moyens pour sortir de ce piège mortel. Ils creusent la partie inférieure pour atteindre la mer et repartir, en dégageant des bloc de glace qui remontent, puis en utilisant de l’eau chaude, et finalement, lorsqu’il ne reste plus qu’un mètre de glace et que les hommes sont sur le point de mourir asphyxiés, tout le poids du Nautilus permet de rompre la glace, de remonter plus loin pour reprendre la mer, et retrouver l’air libre.
Le sous-marin Nautilus repart alors vers le nord dans l’Atlantique longeant le continent américain, au niveau du cap Horn le 31 mars, de l’Amazone le 11, des Antilles le 16, permettant d’observer, la faune, la flore, ou bien de pêcher diverses espèces. Ned remet sur la tapis ses velléités d’évasions, mais si Arronax explique que leur situation est impossible, le canadien propose au professeur d’en parler directement et ouvertement à Nemo. Le 20 avril, le Nautilus rencontre un poulpe géant, puis une douzaine de ses congénères s’attaquent ou s’accrochent au navire, obligeant tout l’équipage à sortir à la surface et lutter à la hache pour couper les tentacules, notamment celles coincées dans les hélices. La perte d’un homme d’équipage peine le capitaine Nemo qui laisse errer son bâtiment jusqu’au premier jour de mai où il emprunte le courant du Gulf Stream. Le Nautilus est au niveau du cap Hatteras (mi-hauteur de la côte est des États-Unis) le 8 mai. L’approche de la côte canadienne fait perdre patience à Ned qui veut rejoindre son pays natal, et impose à Arronax de cette fois-ci évoquer le sujet à Nemo. Ce dernier ne veut que trop peu discuter et rappelle qu’ils resterons à jamais, tout en précisant qu’ils ne sont pas enchainés et n’ont pas donnés leur parole. Ceci laisse libre champ à Ned pour une tentative mais à l’approche de la région de New York, une tempête fait rage empêchant toute tentative, poussant même le navire vers le nord-est. Le 15 mai, le Nautilus navigue à hauteur de Terre-Neuve, puis traverse l’océan, arrivant à 50 kilomètres de l’Irlande le 28, tandis qu’il cherche un navire échoué, probablement pour en tirer ses richesses. Mais il est attaqué par un navire survenant au même moment, dont Arronax n’arrive pas à déterminer la nationalité. Nemo s’emporte et dévoile qu’il va le couler comme il a coulé un navire dans l’océan indien, et qu’il va assouvir sa vengeance, pour la perte de sa famille, femme et enfants et de sa nation. Fort de ces révélations, Arronax, circonspect, décide de quitter le bâtiment durant la traque qui dure plusieurs jours ; mais lorsque lui, Ned et Conseil veulent quitter les lieux par la plate-forme supérieure, le Nautilus plonge, puis fonce sur le navire et le fait couler. Le Nautilus emprunte la Manche et semble naviguer dans l’Atlantique Nord à grande vitesse. Un soir, aux environs de ce qui semble être la Norvège, Arronax finit par rejoindre ses deux amis dans la chaloupe et parviennent à s’enfuir, alors qu’une tempête fait rage. Le professeur se réveille tandis qu’ils ont été recueilli par un pêcheur sur une île située dans le nord de la Norvège. Ils attendent le passage d’un bateau pour regagner la France tandis que le professeur s’émerveille de son aventure, de ses connaissances acquises et s’interroge sur le devenir du Nautilus, du capitaine Nemo et de ses motivations.
Commentaires
C’est un grand roman d’aventures et de science-fiction, dépaysant, décrivant abondamment les fonds sous-marins, sa faune et sa flore. Voilà, un roman incontournable, long, superbe foisonnant de détails et de péripéties, foisonnant de thèmes comme la technologie, la nature (faune et flore marine, ou pas), la liberté ou la privation de liberté!, la vengeance et la violence… Le roman L’Île mystérieuse est une sorte de lointaine suite qui évoque la fin de vie du capitaine Nemo.
- Vingt Mille Lieues sous les mers
- Jules Verne
- 1869
- Le Livre de Poche (2020)
- 9782253006329