Le Diable amoureux4 minutes de lecture

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Dans la ville de Naples, don Alvare fait la connaissance d’un énigmatique personnage, un Flamand nommé Soberano avec qui il sympathise et s’entretient plusieurs jours, celui-ci finit par lui confier un secret, qu’il connaît le diable, que don Alvare promet de tirer les oreilles. Soberano, accompagné de deux de ses amis, conduit ce dernier dans les ruines du palais de Portici à proximité de la ville dans une salle délabrée où il dessine un pentacle au sol et lui propose d’appeler Béelzébuth avant de se retirer. Don Alvare s’exécute et fait apparaître un monstre par une fenêtre sous l’aspect d’une tête de chameau très hideuse avec qui il entame conversation, dans laquelle il commence à prendre le dessus et se présente comme son maître. Le monstre se transforme alors en chien qu’il nomme Biondetto et commence à satisfaire tous les désirs de don Alvare, il transforme les lieux en salle de réception cossue garnie de victuailles avec un page du même nom, puis il fait réception à ses hôtes, repas à la fin duquel Biondetto se transforme en cantatrice qu’il nomme Fiorentina qui leur chante une chanson avant de repartir. Désireux de quitter les lieux, don Alvare fait transformer Biondetto en cocher pour ramener tous les convives à la ville. Revenu chez lui, don Alvare fait face à la demande de Biondetto qui lui demande asile, semblant sous le charme du jeune homme et attaché à le satisfaire encore, il semble alors se transformer en femme irrésistible aux attraits les plus charmants et les plus féminins que don Alvare appelle aussitôt Biondetta alors qu’ils se couchent ensemble mais don Alvare la repousse. Au réveil, la charmante Biondetta lui déclare une nouvelle fois son amour, et lui propose de rester auprès de lui, ce qui après quelques réticences il semble accepter, elle lui fournit fortune pour régler ses dettes et ils partent pour Venise dans un voyage trouble durant lequel don Alvare semble dormir d’un sommeil n’étant pas naturel, mais se retrouve à se réveiller dans la meilleure auberge de Venise située sur la place Saint-Marc durant la période de carnaval.Tandis que Biondetta loge dans une chambre de sa suite, il se déguise et sort en ville pendant une dizaine de jours et prend du bon temps, mais perd une grosse somme d’argent près de 1300 sequins au jeu au ridotto. Biondetta lui prête de l’argent ce qui lui permet de se refaire et rembourser ses dettes, et d’autre part don Alvare courtise de nombreuses femmes dont une qui semble tomber amoureuse de lui 26 ans nommée Olympia, mais s’il n’est pas passionné par cette relation qu’il trouve ennuyeuse et dérangeante tous les jours et toute la journée. Olympia le fait même surveiller et apprend l’existence du page, en réalité une femme, Biondetta qui la rend jalouse et qu’elle menace de tuer. Il décide de louer une maison sur la Brenta pour s’éloigner un peu de la ville mais Olympia mais son projet à exécution et poignarde Biondetta, qui reste mourante pendant près de trois semaines, durant lesquelles don Alvare tombe éperdument amoureux d’elle et lui promet fidélité alors qu’il la délaissait et l’ignorait totalement auparavant. Rétablie, ils se déclarent à nouveau leur amour, elle dévoile qu’elle est en réalité une sylphide, ayant la capacité d’aimer si elle change de nature et tombe amoureux d’un homme qu’elle rendra heureux. Mais Biondetta demande plus, un abandon absolu de sa personne pour elle, il lui propose alors le mariage, puis il retourne à Venise pour assister au procès de Olympia, mais pénètre une église pour se protéger de la pluie et décide là de partir pour l’Espagne en passant par la route de Turin pour officialiser son mariage auprès de sa mère, prévenant Biondetta de son départ inopiné par une lettre. À proximité de Turin sur la route de l’Estrémadure, il est rattrapé par une voiture qui lui ramène Biondetta, secouée par une nouvelle tentative de meurtre fomenté par Bernadillo, l’un des deux amis de Soberano. Le couple poursuit fatigué du voyage en passant par la France jusqu’à Lyon, Biondetta veut l’amener à la cour de Paris, mais don Alvare préfère poursuivre le voyage vers l’Espagne, jusqu’en Estrémadure à proximité à proximité du château de Maravillas. Après une nuit passée dans une grange afin de se protéger de l’orage, ils repartent et tombent sur une femme connaissance de don Alvare, une servante appelée Berthe qui lui annonce qu’il est en danger sur ces terres de par son frère, puisque leur mère est devenue mourante depuis qu’elle a appris la vie dissolue de son fils don Alvare. Ce dernier est quelques lieux du château mais la voiture se brise et les oblige à poursuivre en forêt à pied jusqu’à une ferme où le propriétaire les accueille avec civilité. Marcos, le fermier qui vient de célébrer son mariage avec Luisia lui propose de réparer l’attelage le lendemain, et les invite aux festivités, durant lesquelles don Alvare rencontre deux étranges et singulières femmes âgées égyptiennes qui semble faire de l’astrologie et lui indique lors d’une sorte de chanson que l’amour et le bonheur qu’il rencontre pourrait disparaître, mais Biondetta stoppe la conversation, puis une seconde fois lorsqu’il tente de revoir les deux diseuses de bonne aventure. Le soir venu, il décide de partir pour Venise ou Paris sans rencontrer sa famille, mais Biondetta l’en dissuade, puis lorsqu’ils sont sur le point de se coucher ensemble et de consommer le mariage, elle semble se dévoiler sous sa véritable nature, le diable, Béelzébuth à la tête de chameau hideuse, déclarant qu’elle est persuadée que le cœur de don Alvare est indissociable maintenant du sien, mais il prend panique et semble se cacher sous le lit. Étrangement, il se retrouve le matin sur le lit ne sachant pas s’il a vécu ou rêvé cette péripétie, le fermier Marcos le réveille et lui signale que Biondetta est partie seule en avance et l’attend dans le premier village alors qu’il part seul dans la voiture pour la rejoindre. Il arrive cependant seul au château ou sa mère dona Mencia l’accueille chaleureusement et en bonne santé, alors que son frère don Juan lui a laissé son régiment et l’en a fait colonel puisque celui-ci a été nommé à une vice-royauté dans les Indes. Il raconte alors à sa mère toutes ses péripéties depuis le château en ruine de Portici, mais sa mère met en doute ses explications il craint qu’il hallucine ou qu’il mente. Elle le présente alors à donne Quebracuernos un docteur de Salamanque, qui explique alors après avoir pris connaissance de son histoire, qui s’est laissé séduire par le malin, mais a réussi à ne pas se laisser corrompre totalement provoquant la disparition de ce diable, puis il le prévient d’un danger futur s’il re-succombe à ses charmes et du conseil de santé d’une vraie femme pour combler les désirs de sa mère, et l’empêcher de retomber sous l’emprise du diable.

Commentaires

C’est un roman court fantastique, d’un style assez ancien mais restant agréable et facile à lire, d’aucuns considèrent comme précurseur du genre fantastique ou premier roman fantastique français.