Gilgamesh4 minutes de lecture
Le narrateur raconte l’histoire du roi d’Uruk, ayant construit les murs de la cité et ceux du temple d’Eanna où réside la déesse Ishtar, Gilgamesh, inscrite sur les tablettes de lazulite renfermées dans un coffre en cuivre caché au cœur du temple. Fils de Lugalbanda et de Ninsuna-la-Buflesse à la force prodigieuse et aux exploits éblouissants, le roi Guilgamesh célèbre, prestigieux et exceptionnel, a ouvert des bras dans la montagne creuser les pluies des vallées ou a exploré l’univers à la recherche de l’immortalité. La déesse Aruru-la-sublime qui créa l’humanité a dessiné son corps et son visage, mais son arrogance attire l’attention du père des dieux, Anu, qui demande à Aruru de créer un être aussi puissant que lui pour pouvoir lui faire face, donnant naissance à Enkidu-le-courageux dans les steppes. Lorsqu’un chasseur le découvre son père lui conseille d’aller jusqu’à Uruk pour réclamer l’aide de Gilgamesh, qui lui confie alors une courtisane afin de charmer le colosse, qui réussit à l’envouter grâce à sa nudité et faire l’amour pendant près d’une semaine avec lui. Enkidu père alors ses forces mais cependant développe son intelligence, la courtisane lui propose alors de venir vivre à Uruk où elle lui dévoile l’existence du puissant Gilgamesh que celui-ci veut alors affronter. Ce dernier rêve alors plusieurs fois qu’un rocher ou une hache arrive dans la ville et que sa mère le traite d’égal à lui-même, celle-ci lui expliquant que quelqu’un de très puissant va arriver prochainement dans la ville et devenir son ami ou confident. Lors de son arrivée Enkidu s’oppose aussitôt à Gilgamesh qu’il rencontre lorsque celui-ci tente de rentrer chez une femme sur le point de se marier et se révèle plus fort que lui, poussant ce dernier a accepté son infériorité et le présenter à sa mère. Reconnaissant sa faute, Gilgamesh tombe dans les bras de son pendant, et lui propose rapidement de mener une guerre avec lui, tuer Humbaba le gardien de la forêt des cèdres, féroce et mortel individu posté par le dieu Enlil. Enkidu comprend le danger de cette aventure déraisonnable et réussit à convaincre et dissuader le conseil des anciens, mais Gilgamesh se prépare au départ et au combat, que les sages comme sa mère Ninsuna implorant le dieu Shamash, demandent à son ami de le protéger. Durant plusieurs jours de voyage, Gigamesh fait un rêve prémonitoire où ils entrevoient la victoire lorsque une montagne leur tombe dessus mais les épargne. Encouragé par Enkidu, Gilgamesh frappe Humbaba puis s’aide des dieux pour lever d’innombrables vents qui immobilisent leur victime, puis lorsque celui-ci demande leur pitié, les deux amis refusent et le tuent de leur épée, avant de piller la forêt en coupant les vieux cèdres pour les ramener triomphalement à Uruk, avec la tête de Humbaba comme trophée.
La princesse Ishtar décide de charmer Gilgamesh, mais qui repousse ses avances connaissant tous les malheurs qu’elle a créé à ses anciens amants. Déçue et enragée, elle se tourne vers la déesse Antu et le Dieu Anu, qui refusent de l’aider mais sous la menace de faire venir les créatures de l’enfer dans la ville, ce dernier finit par accepter de lui confier le taureau céleste, une créature surpuissante. Celle-ci pénètre la ville et commence à créer des fissures qui engloutissent des villageois, mais Gilgamesh poignarde la bête au cou alors que Enkidu le tient par la queue. Auréolés de leur victoire, ils célèbrent sa mort mais ce dernier entrevoit sa mort au cours d’un rêve où il lui est reproché la mort de Humbaba et du taureau céleste, le poussant à partir avec Gilgamesh au temple de Nippur sanctuaire du dieu Enlil afin d’implorer son pardon. Il se plaint alors à Shamash qui lui reproche d’en vouloir à ceux qui l’ont sorti de sa steppe originelle et peu de temps après il fait un rêve où il est présenté à la reine du monde des morts et entrevoit la sienne. Il meurt un peu plus d’une dizaine de jours plus tard, Gigamesh organise ses funérailles et très attristé, il fait des offrandes de pierres précieuses et ériger une statue à son effigie.
Désespéré, angoissé et apeuré, Gilgamesh par dans les steppes à la recherche d’Utanapishtî afin de recueillir auprès de lui le secret de l’immortalité, croyant alors lui aussi à sa mort prochaine. Atteignant une montagne, il croit mourir et invoque alors le dieu Sin, puis arrive sur les monts les jumeaux où il rencontre des hommes-scorpions effrayants, qui finissent par lui permettre le passage maintenant vers le sage ayant obtenu la vie-sans-fin, lui permettant de continuer une centaine de kilomètres dans une pénombre total où il atteint le jardin des arbres au pierres précieuses. Il arrive finalement chez Siduri-la-tavernière en bord de mer, qui est très méfiante envers lui mais lui conseille d’aller voir UrShanabi le batelier du sage afin qu’il le mène sur les eaux jusqu’à lui. Il part en forêt le chercher et tue ceux-de-pierre avant de le retrouver, celui-ci l’amène alors en mer jusqu’à l’eau mortelle où il utilise les cent-vingt perches en bois que celui-ci lui a fait préparer. Lors de leur rencontre, le sage est fâché qu’il ait tué les ceux-de-pierre inutilement puis lui explique que la mort est inéluctable et que toute créature vivante doit l’attendre tôt ou tard. Pour expliquer son immortalité, il raconte son histoire lorsqu’il a sauvé la ville de Shurupak du déluge provoqué par les dieux en construisant un bateau dans lequel il le chargea de toutes sortes d’animaux, selon les conseils du Dieu Ea. Après sept jours de tempête et sept jours d’attente, il peut débarquer les animaux, fais des offrandes aux dieux. Ceux-ci notamment Enlil surpris de voir un humain ayant survécu, le fait alors semblable à lui-même avec sa femme et l’oblige à demeurer loin à l’embouchure des fleuves. Le vieux sage lui propose alors de dormir pendant une semaine et devenir lui expliquer qui pourrait venir demander l’immortalité auprès des dieux, Gilgamesh s’endort. À son réveil, il lui conseille de se laver et de s’habiller correctement puis de retourner d’où il vient, mais sa femme est prise de pitié et demande au vieux sage de lui confier un secret, l’existence d’une plante à la racine offrant si bien la vitalité qu’une jeunesse éternelle. Gilgamesh creuse la plage et finit par la trouver, mais sur le chemin du retour il est attaqué par un serpent qui lui dérobe et mange la racine appelée « le vieillard rajeunit », puis parvient bredouille jusqu’à sa ville Uruk où il la présente au batelier.
Commentaires
C’est un conte très ancien d’origine mésopotamienne, le plus ancien texte littéraire adapté (abrégé) du récit épique L’Épopée de Gilgamesh regroupant les cinq tablettes retrouvées et traduites à l’origine par Jean Bottéro.
- Gilgamesh
- Anonyme
- À partir de 3000 ans avant Jésus-Christ
- Belin Gallimard – Classique Collège (2010)
- Adaptation de Martine Laffon d’après la traduction par Jean Bottéro
- 9782701151496